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R echerche & I nnovation

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lisation et de commercialisation en raison du manque d’un ou de maillons de la chaîne de l’innova- tion (prototypage, transfert techno- logique, accompagnement finan- cier, incubation, etc.). Aujourd’hui, des pôles d’excellence voient le jour, à Benguerir, à Casablanca, à Rabat, à Marrakech..., intégrant des Fablabs, des bureaux de transfert technologique, des incubateurs. Malheureusement, ils n’intègrent pas encore tous des laboratoires de prototypage électronique et de design industriel, mais ils per- mettent déjà de contribuer au développement et à la valorisation de bon nombre de produits et de services innovants. En résumé, d’un côté, les appels à projets et le financement servent à développer l’innovation, à travers l’incubation de start-up et la spé- cialisation d’entreprises existantes dans de nouveaux produits et ser- vices, et de l’autre, les différentes infrastructures facilitent le déve- loppement technologique et le pas- sage du prototype académique au prototype préindustriel, industriel et à l’étape de la commercialisa- tion. F. N. H. : Quelle est la centralité du finance- ment en matière d’innovation et de R&D ? B. I. : Aujourd’hui, le financement s’avère être crucial. Il est clair que la

Stratégie nationale de la recherche et l’innovation, évoquée plus haut, une fois mise en œuvre, doit être à même de financer l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur de la R&D et l’innovation. Les finance- ments disponibles ne sont pas suf- fisants en comparaison à l’Europe, même s’il y a lieu de renforcer l’effi- cience. Les programmes de finan- cement destinés à la recherche fon- damentale, la recherche appliquée et l’innovation doivent être lancés à fréquence régulière afin de mainte- nir une bonne dynamique créative et innovante à l’échelle nationale. Le financement de l’innovation est malheureusement quasi inexistant au Maroc. Une stratégie nationale devrait intégrer un financement conséquent de l’Etat. La mise en place du crédit impôt-recherche, demandé par la CGEM, vise une implication plus forte des entre- prises en matière d’investissement dans la R&D et l’innovation. Il serait opportun de se pencher sur la création de fonds dédiés à la recherche, qui intègrent plusieurs parties prenantes et différents sec- teurs (énergie, agriculture, habi- tat, industrie, etc.). Nous devons nous donner les moyens de nos ambitions. A défaut, le «made in Morocco» , développé grâce au potentiel du pays, aux chercheurs

Nos plateformes de recherche, développées conjointement

financier plus conséquent de l’in- novation à travers un cap de valo- risation. En revanche, la R&D sera, sans aucun doute, soutenue davan- tage par le ministère de l’Enseigne- ment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation et les autres départements sectoriels. Nos plateformes de recherche, développées conjointement par UM6P et IRESEN, notamment le Green Energy Park, le Green & Smart Building Park, le Green Energy Park Maroc-Côte d’Ivoire et très prochainement le Green H2A et Agro Energy Tic, constitueront également un fer de lance pour booster l’innovation et la valori- sation industrielle. Elles repré- sentent des autoroutes de l’inno- vation au service des universités et des industries marocaines et leur servent de support pour res- ter compétitives. Cet accompagne- ment vise la promotion du «Made in Morocco technologique vert». Nous souhaitons les consolider et collaborer plus fortement avec les Cités de l’innovation ainsi qu’avec les entreprises et industries maro- caines de manière à répondre à leurs besoins et encourager effica- cement le transfert technologique. Auparavant, les résultats de pro- jets de recherche avaient du mal à passer à l’étape de l’industria-

par UM6P et IRESEN,

constitueront également un fer de lance pour booster l’innovation et la valorisation industrielle.

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FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°42 22

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