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R echerche & I nnovation

Recherche & Développement Quand le secteur public sert de tête de pont

Chaque année, plusieurs appels à projets visant à booster l’innovation sont lancés par des structures relevant de la sphère publique ou financés par des fonds publics.

la matière sont lancés par des struc- tures relevant de la sphère publique ou financés par des fonds publics. A titre illustratif, le ministère de l’In- dustrie et du Commerce, l’IRESEN, le CNRST, l’UM6P ou encore la fonda- tion OCP sont des entités publiques très actives dans le domaine des appels à projets visant la consoli- dation des deux composantes pré- citées, hautement stratégiques pour l’émergence du Maroc. Néanmoins, plusieurs spécialistes s’accordent sur la nécessité pour l’Etat de veil- ler à l’amélioration de l’efficience, et surtout de renforcer le finance- ment consacré à la recherche et l’innovation. En effet, si la R&D au Maroc pèse autour de 0,8% du PIB, ce qui représente entre autres les salaires, les primes, les assurances, les charges fiscales et sociales et les frais divers, l’on note dans le même temps un pourcentage de 2,3% du PIB en moyenne pour les pays de l’OCDE. Sachant que ce chiffre intègre uniquement l’activité de recherche. Tout l’enjeu pour l’Etat est de doter les universités et les centres de recherche publics de plateformes adéquates intégrant l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur de la R&D et l’innovation. L’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir peut servir d’exemple pour parvenir à cela. Le challenge est de taille, surtout si l’on sait que le Maroc doit faire des efforts pour que ses chercheurs pèsent davantage en termes de publications et de brevets d’invention à l’échelle mondiale. A ce titre, rappelons qu’à fin septembre 2021, sur les 2.113 demandes de bre- vets d’invention reçues par l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), seules 160 sont d’origine marocaine contre 1.953 d’origine étrangère.

u Maroc, il est sans conteste qu’en matière de R&D, le secteur public fait office s’en convaincre, il suffit de se livrer à l’exercice de l’inventaire des mul- tiples centres ou instituts de recherche financés par les fonds publics. A cela s’ajoutent les uni- versités publiques abritées par les douze régions du Royaume, qui sont des maillons essentiels de la R&D. Sachant que les différentes cités de l’innovation publiques constituent également des leviers de développe- ment de la R&D et de l’innovation. Par ailleurs, l’Etat, via la masse sala- A de locomotive. Pour

L’Etat, via la masse

riale importante des enseignants- chercheurs et des professeurs, est le premier contributeur financier en matière de recherche à l’échelle nationale. Dans le même ordre d’idées, il faut rappeler que chaque année, plusieurs appels à projets en

salariale impor- tante des ensei- gnants-cher- cheurs et des professeurs, est le premier contri- buteur financier en matière de recherche.

La R&D au Maroc pèse autour de 0,8% du PIB, ce qui représente, entre autres, les salaires, les primes et les assurances.

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°42 28

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