R echerche & I nnovation
Grands groupes et start-up Des rapprochements win-win
L’écosystème des start-up au Maroc connaît un dynamisme important. En parallèle, les grandes entreprises prennent de plus en plus conscience de la nécessité de faire évoluer leurs processus et modes d’innovation et d’adopter de nouveaux modèles d’organisation.
proches d’un écosystème de start-up leur permet de s’inspirer de leurs méthodes managériales et organisa- tionnelles, pour gagner en agilité et en réactivité. Cette veille leur permet de s’adapter au mieux aux transfor- mations profondes que connaît leur environnement. «Il faut maintenant que les grandes entreprises et les institutions publiques s’ouvrent activement à ces partena- riats qui leur permettront d’aborder la reprise avec une compétitivité ren- forcée» , ajoutait notre expert. Banques, opérateurs télécoms, assu- rances et même EEP préfèrent opérer de la sorte. inwi, l’un des acteurs les plus engagés en termes d’innovation au Maroc, est à l’initiative de plu- sieurs manifestations de ce sens. On cite Devoxx, inwi Days, Challenge IoT by inwi, Impact Campt et même un techshow (Qui veut investir dans ma start-up ?) S’inscrivant dans le cadre du projet de transformation digitale, l’ONCF a organisé un hackathon sous la thématique «L’expérience Client Voyageur» . Objectif : combiner des talents, aussi bien externes qu’in- ternes, pour le foisonnement d’idées en s’appuyant sur l’intelligence col- lective afin de co-produire des ser- vices innovants. Après 48 heures de challenge, 20 applications ont été présentées au jury, qui en a retenu 5 en plus d’un coup de cœur. Mais la crise sanitaire a toutefois mis un coup d’arrêt aux hackatons, qui n’ont repris qu’au début de cette année. Le dernier tenu est celui de l’ANP, «Smart Port Challenge» . Il a été organisé sous format digital, du 18 décembre 2020 au 29 janvier 2021. Il a connu la participation de plus de 500 challengers venus de 10 pays différents, ayant soumis plus de 74 projets innovants. A l’issue de cette compétition, 3 vainqueurs ont été désignés, en plus de l’équipe qui a remporté le prix «Coup de cœur du Jury» .
Le rapprochement grandes entreprises/ start-up se matérialise très souvent par l’approche de l’Open innovation.
L
a course effrénée à l’in- novation et la lourdeur des processus internes de R&D poussent les
pour passer le cap des cinq ans. Pour les jeunes start-up marocaines, être dans l’écosystème d’un grand groupe (étranger ou local) apporte d’abord de la crédibilité et de la visi- bilité, mais peut également apporter une aide marketing et de communi- cation, voire la possibilité d’accéder à des clients et des partenaires com- merciaux. «Dans le contexte actuel, les start-up sont plus que jamais des partenaires clés pour les grandes entreprises. Elles ont l’agilité qui leur permet d’évo- luer rapidement dans un contexte en changement permanent. Elles sont proches de la réalité de leurs utili- sateurs et savent s’y adapter facile- ment. Elles maîtrisent les nouvelles technologies et savent capitaliser sur la data pour adresser des enjeux opé- rationnels clés», nous expliquait à ce sujet Salma Kabbaj, cofondatrice d’Impact Lab. Pour les grands groupes, le fait d’être
grandes entreprises à conclure des partenariats avec des start-up pour le développement de services inno- vants… Dernièrement, les grands groupes au Maroc ont multiplié les initiatives de rapprochement avec ces jeunes pousses dans le cadre de stratégies d’Open innovation, qui peuvent opérationnellement prendre plusieurs formes : programmes d’ac- célération, hackathons, développe- ment de PoC, etc. Le rapprochement grandes entre- prises/start-up se matérialise très souvent par l’Open innovation. C’est une approche gagnant-gagnant pour les deux parties. Fragiles durant les premières années de leur existence, les start-up ont le plus souvent besoin d’un appui (qu’il soit financier, com- mercial ou en termes d’expertise)
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°42 44
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