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tions. Notons que la première porte sur la création de la première Health Digital Factory au Maroc. L’objectif étant de proposer de nouvelles solu- tions innovantes et des applications digitales dans l’industrie de l’e-san- té. La deuxième convention relative à l’industrialisation des dispositifs médicaux concerne, entre autres, le développement de nouveaux pro- duits Health Tech et dispositifs médi- caux connectés «made in Morocco», et l’homologation de produits et solu- tions de télémédecine. Le troisième instrument signé a trait à la création et la mise en place d’une plateforme Biotech 4.0 permettant d’accélérer par exemple les innovations en bio- technologies, les activités R&D et le processus contrôle qualité des indus- triels. La dernière convention, et non des moindres, porte sur la création et le développement de nouvelles entre- prises dans le domaine de la santé. Au final, au Maroc, la pandémie est un excellent prétexte pour hâter le développement de la Health Tech qui a fait ses preuves dans les pays développés. A l’instar des autres sec- teurs, le partenariat public-privé peut jouer un rôle crucial et permettre de positionner le Maroc comme un hub régional en la matière.

Quand l’Hexagone domine l’Europe

D’après les données de la société de capital-investissement Karista, implantée dans l’Hexagone, les start-up européennes actives dans la santé numérique ont levé au troisième trimestre 2020 près de 2,3 milliards de dollars (2 milliards d’euros). Ce chiffre est proche du record établi en 2019, avec 2,9 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) investis sur la même période. D’après le décompte du capi- tal-risqueur, la santé numérique compterait 626 sociétés à travers l’Europe. Pas moins de 63% d’entre elles auraient moins de 5 ans. A en croire lamême source, il existerait 84 fonds européens actifs dans la santé numérique. La France fait figure de leader puisqu’elle se place en tête du classement des pays les mieux dotés de véhicules financiers en la matière avec 27 fonds abrités, dont 6 spécifiques à l’e-santé. Au Royaume-Uni, l’on recense 24 structures dont 4 dédiées. Notons qu’il ressort de l’analyse de Karista que les fonds dédiés (tous pays étudiés confondus) font état d’une capacité d’investissement de 50 millions d’euros en moyenne. Sachant que les différents opérateurs affichent un intérêt ascensionnel pour la santé numérique. Ce qui laisse penser à terme l’amélioration substantielle des volumes de financement drainés par le secteur.

75 HORS-SÉRIE N°42 / FINANCES NEWS HEBDO

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