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en glissement annuel, de 158,4%, après +289,7% en août, +144,2% en juillet et +15,2% en juin. Au titre du troisième trimestre 2021, elles se sont élevées à 15,9 milliards de dirhams, en hausse de 202% par rapport à l’année précédente, mais restent toutefois en baisse de 40% par rapport à la même période de l’année 2019. La même tendance est observée au niveau des arri- vées touristiques : elles ont atteint 2,9 et 1,63 millions respectivement au titre des deux premiers mois du T3-2021, après 1,08 et 1,58 mil- lions à la même période de 2020 et 5,52 et 3,87 millions en 2019. A fin août 2021, le nombre des arrivées s’est renforcé, en une année, de 16,2% à 2,1 millions, alors que celui des nuitées a accusé une légère baisse de 0,5% à 5,6 millions, selon la Direction des études et des prévi- sions financières (DEPF). En outre, dans un contexte d’assou- plissement desmesures restrictives,

la demande intérieure est devenue plus vigoureuse. Parallèlement, l’économie marocaine a enregis- tré, au troisième trimestre 2021, une création de 642.000 emplois. «Ce nombre représente le plus haut niveau d’emplois créés au cours des 17 dernières années, après +405.000 postes au T2-21 et une perte de 581.000 postes un an auparavant» , explique la DEPF. Conséquence : le taux de chômage s’est replié au niveau national de 0,9 point entre les troisièmes trimestres de 2020 et 2021, pour s’établir à 11,8%. Cependant, cette dynamique éco- nomique va être impactée par la fermeture des frontières aériennes, mais également par les restrictions de plus en plus nombreuses qui commencent à être mises en place dans plusieurs pays partenaires du Maroc, notamment en Europe, à cause d’une cinquième vague aigue et de l’apparition du variant Omicron. Et le tourisme est le pre- mier secteur à trinquer.

le pass vaccinal, il n’a rien dit ou presque, malgré toutes les tensions que cette décision a générées au sein de la société. Concernant le tohu-bohu relatif à la reprise ou non des vols, silence radio éga- lement. Indifférence ou nouveau style de gouvernance, en laissant notamment chaque ministre se débrouiller seul, gérer son dépar- tement et ses déboires, mais sur- tout faire de son ministère son pré- carré ? Pour une question de cohérence d’ensemble, les ministères ne peuvent fonctionner en mode «silos». Dans la situation actuelle, cette verticalité fait désordre, avec un bateau qui semble naviguer à vue, sans capitaine à bord. Et tout cela mine la confiance. Pourtant, c’est en cette période trouble, où les mesures prises ou à prendre sont compliquées et peuvent difficilement faire l’una- nimité, que Aziz Akhannouch doit affirmer sa présence et son autorité. Il doit occuper l’espace public pour expliquer, s’expliquer, être pédagogue et convaincre les Marocains du bien-fondé des choix du gouvernement. Surtout que le Maroc traverse une phase cruciale où les opérateurs, le citoyen lamb- da et plus globalement l’économie nationale souffrent des décisions prises strictement sous le prisme de la sécurité sanitaire, dans une confusion totale. C’est, dès lors, à Akhannouch d’ap- porter son empreinte de «chef» dans la gestion des affaires du Royaume en cette période délicate. Comme le disait Saint Thomas d’Aquin, «le meilleur gouvernement est celui d’un seul chef».

La mise en place du pass vaccinal obligatoire a créé une vérita- ble controverse au sein de la so- ciété marocaine.

Akhannouch, un silence assourdissant

Dans ce contexte particulier, le nouveau gouvernement se dis- tingue de façon très singulière : d’un côté, il ne communique pas assez, et de l’autre, il le fait très mal si tant est qu’il s’essaie dans cet exercice. Au point que la collecti- vité lui reproche aujourd’hui ses terribles carences et errances en matière de communication. Le tout appuyé par le silence bruyant du chef de gouvernement sur tous ces sujets qui cristallisent le débat public. A peine l’a-t-on entendu apporter un soutien timide à Benmoussa pour sa réforme. Sur

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