Finances News Hebdo N° 1052

JEUDI 27 JANVIER 2022 /

FINANCES NEWS HEBDO

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SPÉCIAL BANQUES

Creditinfo Group

«Nous prévoyons de lancer de nouveaux services» ◆ Deux leviers sont susceptibles d’améliorer significativement l’activité du Credit bureau au Maroc : le premier est celui des données alternatives, le deuxième renvoie à la digitalisation qui permettra aux Fintech marocaines de lancer des services financiers novateurs à travers l’Open Banking.

qui était plus visible auprès des ménages (+7,2%) qu’auprès des entreprises non financières privées (+4,8%). F.N.H. : Selon vous, quels sont les principaux leviers susceptibles d'améliorer l'activité du Credit Bureau au Maroc ? S. A. : Deux leviers sont susceptibles d’améliorer significativement l’activité du Credit bureau. Le premier est celui des données alter- natives. La disponibilité des informations émanant des grands facturiers, tels que les TELCO et les fournisseurs de services, permettra aux établissements de crédit de prendre de meilleures décisions de financements, de réduire le risque crédit et de faire un grand pas vers l’inclusion financière d’une partie de la population active. Le deuxième levier est celui de la digi- talisation, qui permettra aux Fintech marocaines de lancer des services finan- ciers novateurs à travers l’Open banking. Conditionné par le consentement préa- lable des clients et soumis à des règles de protection des données personnelles, ce système permettrait aux banques de par- tager leurs données avec d’autres acteurs du secteur financier. Un vent d’innova- tion qui apporterait une meilleure expé- rience client, des solutions d’agrégation des comptes en banque ou du coaching budgétaire. F.N.H. : A court et moyen terme, quelles sont les principales priori- tés de Creditinfo Group au Maroc et en Afrique de l'Ouest ? S. A. : Creditinfo Group continue de per- pétuer sa tradition de mettre les défis de ses partenaires au cœur de ses priorités. Nous travaillons pour offrir des solutions

Propos recueillis par M. Diao

Finances News Hebdo : Quelle lec- ture faites-vous des risques d’in- solvabilité des particuliers et des entreprises, notamment pour les établissements bancaires ? Sidimohamed Abouchikhi : L’année 2020 a été façonnée par la pandémie, et la solvabilité des ménages et des entre- prises a été durement touchée. Toutefois, grâce à la volonté des acteurs bancaires, aux mesures de soutien et de relance instaurées par le gouvernement et Bank Al-Maghrib, la voie vers la normalité com- mençait à prendre forme. L’évolution du volume des consultations réalisées par les institutions financières illustre parfai- tement cet aspect. Durant l’exercice 2021, le nombre des consultations du Credit bureau était de 2,7 millions contre 2,3 en 2020 et 2,5 en 2019. Une croissance annuelle de 17% par rapport à 2020 qui s’est accompagnée par une augmentation de l’encours des crédits : à fin novembre, il était de 965,3 Mds de DH contre 957,4 Mds de DH au 31/12/2020. Cette évolution concerne aussi bien les ménages que les entreprises. Ainsi, sur la période susmentionnée, l’encours des crédits aux entreprises non financières (ENF) privées passait de 388,9 à 402,3 Mds de DH. Une augmentation annuelle de 3,5% qui recouvre des hausses de 8,3% des facilités de trésorerie, de 2,7% des prêts à l’équipement ainsi qu’une baisse de 8,4% des prêts immobiliers. L’encours des ménages a enregistré, quant à lui, une augmentation de 9,9%. Si la hausse des comptes débiteurs et crédit de trésorerie était similaire à celle des entreprises non financières privées (+9%), c’est surtout au niveau des crédits immo-

biliers où les ménages se sont distingués par une augmentation de 6,9% (238 Mds de DH à fin novembre 2021 contre 222,7 Mds de DH en décembre 2020). Ce regain de normalité a été précédé par des mesures entreprises par les éta- blissements bancaires pour maîtriser le risque crédit et améliorer la qualité des nouvelles productions. C’est ainsi qu’ils ont revu leurs appétits aux risques, ren- forcé leurs systèmes de suivi du porte- feuille et changé leurs politiques d’octroi. A titre d’illustration, durant le troisième trimestre, les banques avaient durci les critères de financement des ménages souhaitant des prêts à l’habitat et des crédits à la consommation. L’ensemble des mesures prises ont permis de limiter l’augmentation des défauts de paiement. Au 30 novembre, les créances en souffrance étaient de 84,8 Mds de DH contre 80,2 en décembre 2020. Une augmentation globale de 5,7%

Incessamment, nous compléte- rons notre score Credit bureau

par un score des données financières.

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