JEUDI 27 JANVIER 2022 /
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SPÉCIAL BANQUES
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liquidité de minimum 100%. «C’est un ratio qui a globalement le même esprit que le ratio de liquidité des banques conventionnelles, avec des adaptations. On a donné aux banques participatives des dispositions transi- toires étalées sur 3 ans», nous avait expliqué à ce sujet Hiba Zahoui, direc- trice de la DSB. Les adaptations spécifiques aux banques participatives ont couvert l’intégration, parmi les instruments qua- lifiés d’actifs liquides de haute quali- té «HQLA», des certificats de Sukuk répon- dant aux conditions requises de liquidité et le traitement en liquidité des flux de trésorerie afférents aux actifs, passifs et engagements hors bilan spécifiques a l’activité de bancaire participative. ◆
banques, l’entrée en vigueur du ratio maximum est prévue à compter du 1 er janvier 2023. Une période transitoire a été retenue au cours de laquelle la variation de la valeur économique des fonds propres est fixée à 20% des fonds propres réglementaires jusqu’au 31 décembre 2021, et 20% des fonds propres de catégorie 1 jusqu’au 31 décembre 2022. Les banques ont donc trois ans pour se mettre en conformité. Projet d’adaptation du ratio de liquidité aux banques participatives La Banque centrale a par ailleurs finalisé l’amendement de la circulaire relative au ratio de liquidité des banques afin d’y introduire l’obligation pour les banques participatives de respecter un ratio de
nombre d’études d’impact qui montrent qu’au Maroc, les banques ne recourent pas de manière importante au levier. Et d’ailleurs, elles étaient largement supé- rieures au minimum de 3%. Il sera implé- menté aussi bien sur base sociale que sur base consolidée» , explique la DSB. Le dispositif relatif au ratio de levier permet de limiter l’accumulation de l’ef- fet de levier dans le secteur bancaire, contribuant ainsi à prévenir les proces- sus d’inversion du levier en période de crise, dont les effets déstabilisateurs peuvent être dommageables pour le système financier et l’économie. En période de crise, le secteur bancaire peut être contraint par le marché à réduire son effet de levier d’une façon accentuant les pressions baissières sur les prix des actifs. Ce processus de désendettement amplifie les réactions en chaîne, entre pertes, baisse des fonds propres des banques et contrac- tion de l’offre de crédit. Le ratio maximum d’exposition au risque de taux d’intérêt Ce projet de nouvelle circulaire fixe les exigences relatives à la mesure du risque de taux d’intérêt inhérent au portefeuille bancaire auquel la marge nette d’intérêt prévisionnelle et la valeur économique des fonds propres d’une banque sont exposées, en raison de mouvements défavorables des taux d’intérêt. «Le taux d’intérêt est l’une des sources de risque qui n’était jusqu’à présent pas encadrée d’un point de vue quan- titatif. Ce ratio maximum d’exposition au risque de taux d’intérêt correspond à réaliser un certain nombre de stress tests sur des scénarii de choc de taux. Sur chacun de ces scénarii, les banques ne devront pas dépasser un certain niveau de dépréciation de la valeur éco- nomique de leurs fonds propres» , clarifie BAM. Il est introduit, à ce titre, un ratio minimum à observer par les banques, correspondant au rapport entre, d’une part, la variation de la valeur écono- mique des fonds propres induite par un mouvement de taux d’intérêt et, d’autre part, le montant des fonds propres de catégorie 1. Ce rapport, fixé au maximum à 15%, doit être observé sur base sociale et consolidée. Tenant compte des résul- tats de l’étude d’impact menée avec les
La manière dont est éta- blie la régle- mentation bancaire au Maroc est bien articulée et granulaire.
Regard d’Expert El Mehdi El Mesbahi, directeur de la Conformité à la BMCI “A u Maroc, on peut se féliciter d'avoir un régulateur qui essaye d'arriver aux niveaux les plus élevés en matière de régulation des établissements financiers. En effet, on voit, que Bank Al-Maghrib, année après année, établit des régulations au même moment que la FED, la BCE ou autres régulateurs de certains pays extrêmement avancés. C'est un facteur essentiel qui va réellement dans le bon sens, surtout pour un pays comme le Maroc, qui se veut être à l'avenir un espace qui abrite des banques continentales importantes et avec une vision ambitieuse sur l'Afrique, voire même dans d'autres continents. Parallèlement à cette ambition assez large qu’a le Maroc, la manière dont la régulation est établie est bien articulée et granulaire. Elle se fait également avec un accompagnement indispensable pour les banques. En effet, ceci peut se remarquer à travers nos relations avec le régulateur. Il faut mentionner qu’avant même que BAM ne sorte une circulaire, elle a effectué des échanges extrêmement ouverts avec les différents partenaires bancaires, notamment à travers des discussions directes avec les directeurs de conformité de la régulation. Concernant la BMCI, nous avons la chance d’être une filiale d’un groupe bancaire de premier plan, avec une très forte présence dans plus de 60 pays. Cela nous permet d'avoir des process de confor- mité qui sont détaillés et qui nous permettent de ne jamais être en retard ou à l'écart des régulations au Maroc. La BMCI bénéficie également de l'expertise et de la compétence du groupe en la matière, en ayant par exemple une direction Conformité structurée et qui couvre une grande panoplie de sujets, avec deux objectifs majeurs : la protection des intérêts de la banque et la protection des intérêts des clients, dans le respect des régulations. Par ailleurs, le périmètre de la conformité s'est largement élargi ces dernières années. Différents sujets se sont ajoutés dans les activités des directions de Conformité, alors que celles-ci couvraient auparavant essentiellement la déontologie avec quelques sujets de lutte anti-blanchiment. Nous sommes aujourd'hui également actifs avec des domaines très larges comme la protection des inté- rêts clients, la lutte contre les abus de marché, l'éthique professionnelle, le KYC ou la connaissance client, la prévention de la corruption, la lutte anti-blanchiment et plus généralement la sécurité finan- cière. Autant de sujets qui font aujourd'hui des directions de Conformité des banques un pilier majeur pour la protection et la surveillance en matière de réglementation».
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