Carillon_2018_02_01

une grosse somme, Le Cercle Gascon payait annuellement son loyer. Le Cercle a refait les toilettes au coût de 5000 $. On a acheté 350 chaises au coût de 42 $ chacune pour une somme de 14 700 $. On a repeint la salle de spectacle ainsi que la grande salle au 2 e étage. On a fait nettoyer les planchers crasseux de la salle de spectacle, on y a bâti des gradins, tout près de 7000 $ », a-t-il relevé. M. Myre poursuit : « On a fait tout le nécessaire afin d’y mettre les spectateurs à l’aise en se croyant dans une grande salle. D’ailleurs, c’était la seule salle de théâtre dans la région. » Par ces révélations, le membre fondateur du Cercle entend surtout mettre les pendules à l’heure lorsqu’il avait lu dans notre journal aumois de décembre un article dans lequel mairesse, Jeanne Charlebois, affirmait que la troupe et d’autres organismes auraient quitté le Christ-Roi. « On nous a simplement mis à la rue », a-t-il insisté.

Après avoir été chassée de l’édifice du Christ-Roi, la troupe a passé deux ans sans siège fixe. Elle a trouvé refuge à l’école secondaire Le Sommet de Hawkesbury. Elle y exercera ses activités pendant cinq années avant de quitter l’endroit, lorsque l’établissement a eu besoin de la place qu’elle occupait. « On n’a pas pu rester là parce qu’on n’avait plus d’estrade. On n’avait plus de salle de rangement. Ils en avaient besoin, s’est souvenue Louise Potvin-Laliberté. On a alors cherché une salle communautaire à l’église Holy Trinity. Là on a fait deux ans, parce qu’ils ont voulu rénover leur toiture et on a quitté. » La troupe a fini par louer un espace au Centre Guindon. Si les lieux lui conviennent bien, elle doit débourser de l’argent pour les mettre plus en valeur et payer le loyer. Un nouveau défi que tente de relever le Cercle par le biais de ses collectes de fonds.

Le Centre Guindon, siège actuel du Cercle Gascon II au 501, rue Principale à Hawkesbury. —photo Frédéric Hountondji

II voulait innover. Ses scènes se déroulaient dans les salons, les cuisines et autres lieux plus conventionnels. Avec Pauvre Georges , qui raconte l’histoire d’une personne âgée, le champ d’action s’est porté dans un hôpital. « Je trouvais la scène de l’environnement de l’hôpital intéressante parce qu’on n’a jamais joué dans un hôpital. Pauvre Georges, avec ses 83 ans, n’aime pas s’appeler Vieux. Il se promène à vélo, va suivre un cours de pilotage sur un bateau, glisse sur le pont du bateau et se brise la hanche. Il se retrouve à l’hôpital, dans la salle d’attente, où il chiale », a résumé la présidente de la troupe. Elle a précisé que 13 personnes ont joué dans la pièce. L’un des temps forts de l’organisme aura aussi été la représentation de la pièce Un sofa dans le parc . Ses acteurs l’avaient jouée en 2002 en France, lors d’un grand évènement dédié au théâtre amateur. Le voyage avait été organisé grâce à une collecte de fonds, un spectacle musical auquel ont pris part 56 artistes. Traversée du désert L’univers du Cercle Gascon II n’a pas été qu’un long fleuve tranquille. Il a dû

surmonter, depuis son existence, quelques obstacles. Avoir un siège stable était un des défis auxquels il a été confronté. « On était au Christ-Roi depuis plusieurs années et la Ville nous a mis dehors. On est devenu une troupe ambulante et on s’est promené un peu partout dans Prescott- Russell et au Québec, pour jouer, pendant une couple d’années. On avait une remorque, on mettait les décors dedans et nous on prenait nos voitures. On se rendait dans les églises et les salles communautaires », a raconté Mme Laliberté. Royal Myre, ancien président de la troupe, digère toujours mal le renvoi pur et simple de son organisme de l’édifice du Christ-Roi. « Le conseil municipal de l’époque, suite à la demande dumaire et du directeur général, nous a simplement écrit une lettre disant qu’il nous fallait quitter les lieux. On nous a simplement mis à la rue. La Ville a ainsi fermé l’électricité et aussi fermé l’eau », a déploré M. Myre. Il a rappelé l’investissement que le Cercle a fait pour pouvoir mettre en valeur les lieux d’où il a pourtant été délogé, sans autre forme de procès. « Même si ce n’était pas

Louise Potvin-Laliberté, présidente du Cercle Gascon. —photo Frédéric Hountondji

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 1 février 2018

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