FNH N° 1085

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 17 NOVEMBRE 2022

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des infrastructures sanitaires nou- velles ou anciennes, mais amélio- rées et mises à niveau. Cette fois- ci, et contrairement au Ramed, l’ensemble des Marocains pour- ront bénéficier des soins de l’en- semble des infrastructures aussi bien publiques que privées et de tous les équipements sanitaires, qu’ils soient fixes ou mobiles. Désormais, il n’y aura plus de santé à deux vitesses comme c’était le cas pendant les décen- nies passées, où les plus nantis des Marocains et ceux bénéfi- ciant de l’AMO pouvaient se faire soigner dans les meilleures cli- niques. Alors que les plus démunis n’avaient qu’un seul choix, celui de s’adresser à des structures hospitalières publiques « pauvres pour des patients pauvres », et par ailleurs mises en faillite par un système Ramed qui exigeait des hôpitaux des soins sans offrir une contrepartie financière. La loi-cadre a prévu que les sec- teurs public et privé doivent tra- vailler en parfaite synergie et de manière complémentaire et cohé- rente pour répondre de manière optimale aux importants besoins en soins, de l’ensemble de la population marocaine. F.N.H. : Dans le même sil- lage, qu’en est-il de l’amé- lioration de l’offre des médicaments et des autres produits de santé ? A. B. : Effectivement, la loi-cadre dans sa version finale met l’ac- cent sur l’amélioration de l’offre de soins, et notamment en médi- caments. Pour cela, il est prévu de mettre en place rapidement deux agences. L’agence nationale des médicaments et des produits de santé et une autre agence totalement dédiée au sang et à ses dérivés. La mise en place d’une agence des médicaments et des produits de santé en lieu et place de la direction des médica- ments est en soi une révolution. Cette agence, qui sera indépen- dante administrativement et finan- cièrement, permettra au Maroc d’abandonner un modèle devenu vétuste, inadapté et qui a été mal-

heureusement miné par de nom- breux scandales au cours de la dernière décennie, à tel point qu’il a perdu la confiance des opéra- teurs économiques. Par ailleurs, la majorité des pays a abandonné le modèle de la direction du médica- ment et de la pharmacie (DMP) et adopté un modèle plus moderne

des agences de médicaments, non seulement dans les pays occi- dentaux, mais aussi en Afrique. L’agence des médicaments sera autonome administrativement et financièrement. Ses moyens financiers lui permettront d’atti- rer les meilleures compétences en matière pharmaceutique, aussi

bien chimique que biotechnolo- gique, afin de mieux définir les règles de sécurité et de qualité dans le domaine de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la distribution et de l’évacua- tion des médicaments. Ajouter à cela, le recrutement d’ingénieurs en bio-équipements pour évaluer

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