Le Dictionnaire Encyclopédique de la Psychanalyse

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divan, et qu'ils/elles préféraient rester dans cette position, surtout si ils/elles fermaient les yeux pour parler de leurs maux. Plus tard, il évoque un motif subjectif pour éviter la position en face-à-face : le sentiment de gène et de perte de liberté ressenti lorsque le patient observe l'analyste. Mais il donne d'autres raisons : « […] [le patient] se voit épargné de tout effort musculaire, toute impression sensorielle, capables de détourner leur attention de sa propre activité psychique » (Freud, 1904. SE:7. p. 250). Et pour l'analyste : « Puisque, pendant que j'écoute le patient, moi aussi, je m'abandonne au cours des pensées inconscientes, je ne souhaite pas que mes expressions de visage ne deviennent pour le patient prétexte à des interprétations ou qu'elles ne l'influence dans ce qu'il me dit. » (Freud, 1913 SE : 12. p. 134). Une centaine d'années plus tard, l'expérience accumulée nous permet de confirmer la validité de ces recommandations. L'utilisation du divan pour faciliter la concentration du patient sur son activité psychique permet implicitement la régression psychique, pour que l'expression des fantasmes inconscients et des conflits puissent émerger dans un réseau d'associations. Pour Winnicott (1954), le cadre analytique offre les conditions dans lesquelles les troubles du développement, qui émergent des échecs développementaux et des traumatismes, peuvent être exprimés, reçus et interprétés afin de leur faciliter la progression développementale. (Voir la partie plus loin sur le cadre et la régression ). Durée. Leur durée consiste en des sessions de 45 à 50 minutes ; d'une fréquence d'entre trois et cinq sessions par semaine. Bien que la durée du traitement total soit difficile à déterminer, puisqu'une période particulière sera nécessaire pour chaque patient, elles impliquent en général plusieurs années. Alors qu'une compréhension plus importante de la vie psychique s'est développée depuis, en particulier en ce qui concerne les niveaux primitifs et psychotiques de tous les patients, la durée de la psychanalyse s'est allongée. De nos jours, la fréquence des sessions est un problème polémique. Pour certains analystes, le nombre de sessions est sans importance, alors que pour d'autres, il l'est. Les premiers considèrent que ce qui est important sont les attitudes et la fonction analytique de l'analyste ou du ‘cadre interne’. D'autres analystes pensent que, dans le but de développer la fonction analytique et un cadre interne adapté pour un patient spécifique, une relation intense est nécessaire et une fréquence élevée de sessions un facteur essentiel. En outre, ils considèrent cela essentiel pour que le patient puisse explorer sa vie psychique par des associations libres sur les plus profonds niveaux et surtout pour la possibilité d’élaborer les interprétations de l'analyste. En ce qui concerne la fréquence des sessions, Freud disait : « Je travaille avec mes patients tous les jours, sauf le dimanche et les jours fériés, donc en règle générale, six jours par semaine 10 . Pour les cas légers, ou dans les cas de reprise d'un traitement déjà bien avancé, trois jours par semaine seront suffisants. Toute restriction de fréquence à celle-ci ne sera d'aucun avantage ni au docteur ni au patient […]. Dans les cas où le nombre d'heures de travail est moins fréquent, il existe un risque de ne pas être capable de suivre la cadence de la vraie vie du patient, et que le traitement

10 Citation traduite pour cette édition

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