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De surcroit, alors que Hartmann cite les contributions de Sandor Ferenczi et de Paul Federn dans ses nombreuses publications, l’examen sélectif réalisé par David Rapaport (1958a) dans « A Historical Review of Psychoanalytic Ego Psychology » (« Le point historique sur la psychologie du Moi analytique ») n'en fait pas état. Selon le point de vue de Rapaport, la première phase s'est terminée en 1897, avec la renonciation par Freud de la théorie de la séduction ; la seconde phase se termine en 1923, avec la publication « The Ego and the Id » (« Le Moi et le Ça ») ; la troisième phase fut associée au développement de la psychologie du Moi propre de Freud qu'il continua jusqu'en 1937 ; et la quatrième phase coïncide alors avec les célèbres publications d'Anna Freud (1936), d'Erik Erikson (1937), de Karen Horney (1937), de Heinz Hartmann (1939/1958), d'Abram Kardiner (1939) et de H. S. Sullivan (1940), où il réalise en outre une description de la version spécifique de l’Ego psychology formulée par Hartmann, avec ses concepts relatifs au fonctionnement inné du Moi (pré-conflictuel) et de l'autonomie du Moi. Globalement, bien qu'il soit vrai que les textes majeurs de l’Ego psychology nord-américaine aient été traduits et publiés en France, en Italie et en Allemagne, il est tout aussi vrai que la psychologie du Moi a survécu en Europe non seulement sous la forme que Heinz Hartman et ses collaborateurs lui avaient donnée, mais principalement dans une série de contributions autonomes, qui seront précisées dans les paragraphes réservés à l'Europe. La perspective latino-américaine Généralement parlant, l'Amérique latine n'a pas fait justice à l' la psychologie du Moi . Le Mexique est l'unique pays latino-américain où les instituts psychanalytiques intègrent la psychologie du Moi dans leurs programmes de formation. Dans d'autres pays latino-américains, tels que la Colombie, l'Argentine, le Chili, le Venezuela, le Pérou et le Brésil, il n'existe aucun séminaire relatif à la psychologie du Moi dans toute la formation psychanalytique. Particulièrement en Argentine et en Uruguay, probablement en raison de l'influence de Melanie Klein, ainsi que de Jacques Lacan, la théorie de la psychologie du Moi est considérée trop proche de la théorie cognitivo-comportementale, dépourvue des aspects libidinaux et de la subjectivité. Selon l'hypothèse de Cecilio Paniagua (2014), nombreux sont ses collègues en Amérique latine qui ignorent l'évolution de la psychologie du Moi depuis Hartmann, ainsi que des modèles contemporains qui se sont répandus en Amérique du Nord. Cette ignorance reproduirait une critique préjudiciable à la psychologie du Moi qui serait superflue et superficielle, minimisant l'importance des pulsions et du fantasme inconscient. Pereira et al. (2007) et Arbiser (2003) font également l'hypothèse d'une probable influence des points de vue socio-culturels et politiques avec une forte préférence théorique régionale pour les auteurs européens sur leurs collègues nord-
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