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considérées comme telles) : l’Ego psychology américaine et la psychanalyse interpersonnelle créées par les théoriciens fondateurs nord-américains Heinz Hartmann et Harry Stack Sullivan. Elle considère que Loewald et Erikson, lesquels se qualifiaient eux-mêmes d' ego - psychologues, sont les premiers tenants de cette orientation hybride. Dans l'exposé contemporain de Chodorow, la psychologie du Moi intersubjective présente « […] un domaine médian entre, d'une part, l’Ego psychology structurelle classique et contemporaine et d'autre part la psychanalyse interpersonnelle classique et relationnelle contemporaine, semblable au British Independent Group (ou Middle Group ), qui à l'origine se situait entre Klein et Anna Freud. » 154 (Chodorow 2004, p.210). Cliniquement parlant la psychologie du Moi intersubjective vise à intégrer la perspective intrapsychique « one-person » centrée sur le fantasme inconscient, les dérivés pulsionnels, les résistances, les défenses, les conflits inconscients et la formation du compromis, en résonance avec un processus analytique mère- enfant « two-person » – et par extension le champ socio-culturel. Elle réunit le langage de l'interprétation et de l' insight avec le langage de l'énaction ( enactment ), du transfert- contretransfert, ainsi que de la contribution de la subjectivité de l'analyste. L'orientation comprend des contributions variées de Boesky (1989), Chused (1997), Jacobs (1999), McLaughlin (1996), Poland (2000), et Renik (1996).
III. Bc. Branches et conceptualisations III. Bca. La psychologie du Moi développementale
Au sein de la théorie structurelle, le développement psychosexuel, le développement de l’organisation de la personnalité, et les relations d'objet n'étaient pas considérés être théoriquement distincts. « L’imbrication » de la théorie des relations d'objet dans la théorie structurelle postérieure de 1923 avait déjà été présagée par Freud dans son article « On Narcissism » (« Sur le narcissisme » ; 1914) et surtout dans « Mourning and Melancholia (« Deuil et mélancolie » ;1917b) qui explicitait les processus de l'introjection et de l'internalisation. En 1926, Sigmund Freud propose que le Moi évolue par le biais des identifications. Heinz Hartmann (1950) situe les représentations différenciées de soi et de l'objet dans le système du Moi. Outre la formulation par Anna Freud des « lignes développementales » qui relient le développement psychosexuel aux angoisses spécifiques, les défenses aux relations d'objet et les propositions développementales de Hartmann sur la matrice Moi-Ça indifférenciée qui se développe depuis son propre potentiel inné en interaction avec un « environnement moyen prévisible », Erik Erikson (1950) propose une étude du développement psychosocial qui met l'accent sur l'impact des relations interpersonnelles et de la culture sur le développement du Moi. À la suite des formulations de Freud et de Hartmann, Edith Jacobson (1964) profile une connexion intime entre les microstructures du monde représentationnel interne, investi par les affects, et les macrostructures du Moi et du Surmoi. La contribution de Margaret Mahler (Mahler, Pine et Bergman, 1975) met ensuite en relief la séparation-individuation progressive « sur la voie de la constance de l'objet », vers des
154 Citation traduite pour cette édition (N.d.T)
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