Le Dictionnaire Encyclopédique de la Psychanalyse

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Dans son ouvrage Women’s Bodies in Psychoanalysis (Le corps de la femme en psychanalyse ; 2012), Rosemary Balsam explore en profondeur pourquoi le corps féminin a été marginalisé en psychanalyse. Elle se focalise également sur les problèmes féminins, ainsi que les douleurs, et questionne comment les psychanalystes peuvent réfléchir à nouveau au corps féminin en termes de plaisir, de pouvoir, de compétition et d'agression . Elle retrace le développement psychique au corps biologique féminin (sur les axes de variants du genre féminin et des préférences sexuelles, dont le « corps enceint évanoui ») et démontre que les images du corps, tissées dans la vie quotidienne, mènent à des indices qui peuvent informer les schémas de genres. Cette approche libère les études post-modernes sur le genre qui consistaient à perpétuer une division entre ce qui relève du physique et ce qui relève du psychique. Sous un angle différent, les partisans de l'école relationnelle (Harris, 2000) se sont de nouveau penchés sur le dilemme corps/psyché avec les notions de genre en tant qu’« assemblage mou » ( soft assembly ) et la notion de « mise en corps » ( embodiment ). Les neurosciences contemporaines (Emde, 1991 ; Solms, 2003 ; Damasio, 2010) ont stimulé un nouvel examen des postulats métathéoriques freudiens, visant à se recentrer sur le corps en relation au Moi. L' image du corps est un autre concept lié au Moi corporel et à la représentation psychique du corps. Le terme est utilisé de manière descriptive dans la clinique, surtout dans le cadre de la dysmorphie corporelle associée aux troubles de l'alimentation dans l'adolescence, qui indique la subjectivité des changements somatiques et de l'expérience de la croissance, qui elle-même est liée aux subjectivités du genre, de la grossesse, de la santé physique, de la maladie, de la fragilité, du vieillissement ou d'autres conditions physiques. III. Bd. Classifications et autres études sur les opérations du Moi De nos jours, les opérations mentales listées sous la rubrique du « Moi » comprennent les fonctions psychiques de base (le Moi autonome), les capacités de contrôle et d'attente (la force du Moi), et les défenses. Tous ces mécanismes œuvrent habituellement en dehors de la conscience, soit de manière « dynamiquement inconsciente » (Shulman et Reiser, 2004) ou de manière descriptive / latente-inconsciente / « préconsciente » (Kubie, 1974). De même que pour la respiration, cependant, l'automaticité (inconsciente) de ces opérations peut être outrepassée par l’effort conscient et vice versa ; elles peuvent participer aux configurations conflictuelles inconscientes, ainsi qu’en être influencées. Les opérations du Moi fonctionnent habituellement de manière inconsciente, sauf en cas d'urgence, dans des situations de besoin aigu or lorsqu'un intérêt vital est en jeu : le perfectionnement conscient de l'épreuve de réalité, l'intellect et l'autoconservation (fonctions du Moi) peuvent être exemplifiées par l'étude nocturne en vue d'un examen, par le contrôle conscient des impulsions (force du Moi) dans le cas de l'abstinence en cas d'alcoolisme, ou la suppression consciente de la pensée (défense) chez un chirurgien affligé qui doit entreprendre des procédures chirurgicales. En outre, pendant le traitement psychanalytique, la

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