Le Dictionnaire Encyclopédique de la Psychanalyse

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Les plus grands changements qui ont évolué dans la méthode classique se caractérisent comme suit : 1. Travailler avec les données les plus proches de l'expérience vécue (« experience-near ») ; 2. Aider le patient à apprendre que les façons de connaitre son propre esprit sont aussi importantes que la connaissance qu'il acquiert : c’est-à-dire, la « connaissance du processus » plutôt que la « connaissance d'un état » ; 3. Une emphase sur la construction des représentations et des structures internes. 4. Se focaliser sur la communication inconsciente pendant l'heure psychanalytique ; 5. Donner la priorité à la compréhension de ce qui a lieu pendant la séance , plutôt que de chercher principalement le passé dans le présent ; 6. La signification de comprendre la différence quand le langage d'un patient est une tentative de faire quelque chose , et quand c'est une tentative de communiquer quelque chose ; 7. Travailler au sein du transfert et du contretransfert ; 8. Analyser d’une façon qui mène à une autoanalyse (du patient) plutôt que de s'appuyer sur l'identification avec la fonction analysante de l'analyste. 9. Alors que l'expertise de l'analyste est cruciale pour le processus, la posture de l'analyste est principalement celle d'aider le patient à trouver sa propre psyché, que d'être essentiellement un expert du contenu de la psyché du patient. La thèse sous-jacente qui consiste à construire un esprit psychanalytique est que ce qui est accompli dans une psychanalyse relativement réussie est un moyen de savoir, et non pas seulement le savoir comme tel. Travailler au sein du préconscient passe au travers des lignes théoriques et constitue la base d'un élément dans un nouveau terrain commun. De plus, c'est un ingrédient crucial pour la création d'un esprit psychanalytique. La transformation de la parole en tant qu’action en la pensée symbolique représentationnelle est un moyen d'aider l'analysant à développer un esprit psychanalytique en termes de sa capacité de jouer avec les pensées, ce qui dépend de leur représentabilité. C’est-à-dire, plutôt que de rechercher principalement les souvenirs enfouis, nous cherchons à transformer ce qui est sous-représenté en des idées qui seraient représentables. Le mouvement consiste à lever le refoulement sur un paradigme de transformation, à partir de ce qui est préconceptuel ( concret), et préopérationnel, jusqu'à ce qui est symboliquement représenté. Ainsi, avant que toute signification puisse être interprétée, le mécanisme psychique et le contenu (c'est-à-dire le conflit, la défense, la réparation de soi, les objets internalisés, etc.) devront être représentés verbalement de façon à atteindre la symbolisation. Les mots et les pensées servent de signes efficaces et structurants de ce qui est signifié. Parmi les principes cruciaux du travail au sein du transfert , Busch mentionne la disposition de l'analysant à comprendre l'interprétation d'une manière émotionnellement significative ; d'accepter et de laisser entrer le transfert dans la pièce ; de le clarifier avant de tenter d'en faire quoi que ce soit. Alors que le transfert énacté fait plus souvent référence aux répétitions des fantasmes et des mémoires associés à des relations d'objet internalisées, cela ne signifie pas pour autant qu'il doit toujours être interprété ainsi. Depuis déjà 1912, Freud (1912a) soutenait deux points de vue relatifs au transfert. Le plus étroit, le plus souvent utilisé, et le plus large comportant la relation analytique qui représente la scène sur laquelle le patient « agit » ses symptômes, ses souvenirs, ses rêves et ses expériences actuelles. Expliqué ainsi, le transfert peut être un état d'esprit dans l'analyse, pas uniquement une représentation de relations d'objet passées. Les analystes contemporains sont venus à comprendre que défendre

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