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cependant englobe une unité double dans laquelle le Self n'a toujours pas de limite claire. Progressivement, l'enfant commence à montrer une nouvelle attitude de ténacité et d'intentionnalité qui indique que l'enfant « émerge » et c'est à l’âge d'environ 4-6 mois que les tentatives d'expérimentation de la séparation-individuation se présentent, par la structuration des représentations internalisées du Self qui diffèrent des représentations internes des objets. La phase de séparation-individuation, à partir de 4 à 6 mois jusqu'à 36 mois comprend quelques sous-phases. La première concerne ce que Mahler appelle la phase de « différenciation/éclosion » (hatching) , où l'enfant, à partir de 4 à 6 mois, jusqu'à 9 mois, commence à différencier sa représentation du self par rapport à sa mère/autre, (Mahler et al., 1975) en se dégageant de la tendance à se mouler au corps de la mère pour se lancer dans une exploration plus active et autodéterminée. Pendant cette seconde sous-phase de pratique , à partir de 10 mois, jusqu'à 15 à 16 mois, l'enfant met en pratique la locomotion pour développer sa séparation physique vis-à-vis de sa mère, et pour continuer véritablement le processus de différentiation. C'est dans cette période que Mahler situe la « naissance psychologique » de l'enfant. Par la locomotion en position debout, l'enfant ouvre ses horizons et découvre avec enthousiasme que le monde lui appartient. Pour paraphraser Greenacre (1957), c'est l'apogée de son « histoire d'amour avec le monde » Du point de vue de Mahler, c'est le point culminant aussi bien du narcissisme (secondaire) que de l'amour d'objet (Mahler et al., 1975). C'est aussi à ce moment-là que l'enfant atteint le sommet de son « omnipotence magique » issue du sentiment de partager les pouvoirs magiques de sa mère. (Fonagy, 2001, p.66). Dans la sous-phase de « pratique », par l'acquisition autonome de la marche, la mise en place de l'appareil du Moi ( ego ) autonome proche de la mère s'ensuit. Ce passage représente la ligne de développement qui permet à l'intérêt propre de l'enfant qu'il le dirige, depuis la mère jusqu'aux objets inanimés, signifiant l'investissement libidinal au service du fonctionnement autonome du Moi. La sous-phase de « rapprochement » , depuis l'âge de 15 à 18 mois jusqu'à 24 mois, entraîne aussi une conscience de séparativité, d'angoisse de séparation et d'un besoin accru pour l'enfant d'être avec sa mère (Mahler et al, 1975). Il devient de plus en plus indépendant maintenant qu'il réalise à quel point il est un petit être dans un vaste monde, une impression qui s'accompagne de la perte du sentiment de l’idéal de soi et de la réapparition d'une sorte d'angoisse de séparation. Pour l'enfant, cela signifie une prise de conscience que la mère est véritablement distincte de lui et qui pourrait ne pas être toujours disponible pour lui, ce qui déclenche une « crise de rapprochement ». Pendant cette crise de rapprochement, l'attitude de l'enfant est affectivement ambivalente entre son besoin de s'accrocher à sa mère et un besoin puissant de séparation. C'est la période dans laquelle le clivage est le plus proéminent (Greenberg et Mitchell, 1983). C'est aussi là que les fonctions du Moi autonome se développent rapidement, notamment par les apports rapides de l'apprentissage de la langue et par l'apparition de l'épreuve de réalité. Les différences en termes de genre et d'identité des genres apparaissent à la conscience, et interagissent dans le processus de différenciation.
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