Retour vers le menu
de l'intégration de soi, et Myrta Casas de Pereda (1999) étudie les équivalences possibles avec le faux self dans les écrits de Freud et de Klein. Les auteurs brésiliens Anna Lucia Melgaço Leal Silva (1999), Bruno Salésio da Silva Francisco (1994), Alfredo Naffah Neto (2007) et d'autres, quant à eux, ont travaillé alors sur des aspects différents du faux self . Certains des thèmes furent : le faux self chez les politiciens, la psychosomatique, la métapsychologie, les organisations perverses, le self et l'image du miroir, le self et la sexualité, la violence et le faux self dans une perspective intersubjective, le développement précoce et les perturbations dans la formation du self chez les patients schizoïdes et borderline. Ricardo Rodulfo (2009) s'est penché sur la relation entre les aspects destructifs et créatifs dans la pensée de Winnicott. VII. C. Développements latino-américains contemporains et leurs applications au concept du Self L'immense influence des publications de Winnicott, quelques critiques de la dévaluation du rôle du Moi par Lacan et des développements intéressants dans le domaine de la recherche, accompagnés des avancées dans les neurosciences, ont ouvert le champ à des nouvelles perspectives et applications du concept du Self dans la théorie et la pratique. Hugo Bleichmar (2000) relève l'importance de reconnaitre les niveaux de stimulation du patient pour choisir dans la séance les meilleurs moments d'intervention et met en application les systèmes motivationnels de Lichtenberg dans une nouvelle perspective sur les dépressions (Bleichmar, 2001). Adolfo Canovi (2001) a étudié le Self dans le contexte de la pratique thérapeutique. La perspective dialogique a été soulignée par Felipe Muller (2005), selon lequel la psychanalyse s'est étendue dans de nombreuses directions de développements théoriques pour conduire à des débats essentiels sur les moyens possibles d'organiser les théories qui la comprennent. Pour lui, l'une de ces formes d'organisation ferait la distinction entre les théories psychanalytiques fondées sur la théorie « one-person » de celles qui s'appuient sur la « two- person psychology » (Balint, 1950, Spezzano, 1996), ou, selon les distinctions plus contemporaines, qui font la part entre les systèmes monadiques et les systèmes dyadiques (Liberman, 1976), entre l'intrapsychique et le subjectif (Dunn, 1995), ou entre le modèle de la structuration pulsionnelle et le modèle de la structuration relationnelle (Greenberg et Mitchell, 1983). Muller cherche ainsi à rendre compte de la présence de la conception dialogique du self en psychanalyse contemporaine, à partir d'une conception monologique du self jusqu'à une conception dialogique. Le « self monologique », selon sa définition, met en relief le domaine représentationnel et la frontière entre le monde-esprit-corps externe qui souligne la fonction référentielle-descriptive du langage. La conception dialogique affirme la perméabilité de la relation entre sujets et la fonction constitutive du langage. L'auteur décrit quatre mouvements qui pour lui a permis à la psychanalyse d'inclure la conception du self dialogique : le premier commence par la prise en considération des espaces internes et externes vers une emphase des « espaces entre ». Le second met la priorité sur la relation sujet-sujet avant la relation sujet-
555
Made with FlippingBook - Online Brochure Maker