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pourrait porter au transfert de son patient devint sujet de controverse. En 1934, selon sa célèbre réplique, Strachey affirme que l'instrument ultime de la thérapie psychanalytique, l'unique classe d'interprétation « mutative » est celle qui comprend uniquement les interprétations transférentielles. Par l'expression « interprétations transférentielles », il signifie les commentaires effectués par un analyste qui ont contribué à porter à la conscience du patient les aspects inconscients de son transfert. Aucun autre (transfert extra psychanalytique) pourrait avoir un effet mutatif. En particulier, selon Strachey, l'effet mutatif provient de l'opportunité pour l'analysant de corriger sa propre erreur lorsqu'il se trouve confronté aux contrastes entre sa propre image transférentielle inconsciente de l'analyste et la nature réelle de l'analyste. (p. 143) Bien entendu, la simple et directe affirmation de Strachey, de la nature « réelle » de l'analyste, sera vouée à s'effondrer (jusqu'à un certain point) face à des visions plus contemporaines de contingences, de réalité et de la capacité du champ analytique à provoquer des sentiments « réels » d'hostilité, par exemple, envers le patient qui pourraient en fait correspondre à l'image transférentielle de l'analysant. III. B. Ida Macalpine Ida Macalpine a eu le mérite d'avoir souligné pour la première fois le fait que la psychanalyse ne « récolte » pas uniquement le transfert (« The Development of Transference », [« Le développement du transfert »] (1950)). De par l'environnement frustrant et infantilisant qu'elle créé, la situation analytique « produit » le transfert et récolte ce qu'elle a semé. Ainsi, certains des plus éminents successeurs de Freud, tels que Melanie Klein, Bion et Winnicott, ont chacun développé des perspectives sur le transfert qui contribuent de manière significative à la compréhension actuelle du phénomène de transfert dans le traitement.
IV. LA CONTRIBUTION BRITANNIQUE
IV. A. La perspective kleinienne Le travail de Melanie Klein contribue de trois manières différentes au développement du concept de « transfert » : Klein considère que le transfert sur l'analyste provient des mêmes processus que ceux qui déterminent les relations d'objet dès leurs premières manifestations. En second lieu, elle souligne l'importance du fantasme inconscient et enfin théorise une technique dans laquelle les éléments inconscients du transfert sont déduits sur la base de l'ensemble du matériel présenté, qu'elle qualifie de « situation totale ». Pour Klein, les relations d'objet sont à l'origine du transfert. Selon le point de vue de Freud, le transfert est une référence directe à l'analyste dans le contexte de la séance analytique et une ré-énaction du passé. Pour Klein, les relations d'objet internes primitives sont à l'origine du transfert, elle considère que la vie psychique est constamment engagée dans des
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