PORTRAIT
SYLVAIN MODÉRIE : UN CHEF FLAMBOYANT
moi. Dans ce temps-là, le personnel n’était pas très nombreux et le chef pompier m’a demandé si je voulais donner un coup de main, c’est là que ça a commencé », a raconté le quinquagénaire. Il s’empresse d’ajouter : « C’était un incendie criminel, dans le temps, à l’hôtel Desroches. Il y avait eu détonation et ça avait fait lamanchette des journaux, dans L’Argenteuil. Regardez dans les archives et vous aurez les photos de ça. J’étais en première page avec un boyau d’incendie », a lancé le premier des pompiers de Saint- André-d’Argenteuil. Pour donner à son propos tout son pesant d’or, il va dans
FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
Les 37 années déjà épluchées font de Sylvain Modérie, directeur du Service des incendies de Saint- André-d’Argenteuil, un homme flamboyant de par son expérience et étincelant pour son savoir-faire. Expérience et savoir-faire sont deux armes qui ont permis à M. Modérie de braver plusieurs feux dans sa brûlante carrière, déclenchée par un incendie. « Il y avait eu un incendiemajeur près de chez
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son bureau, ouvre un tiroir et en sort un journal jauni par le poids de l’âge. C’est L’Argenteuil du 13 août 1980, soigneuse- ment conservé. Et pourtant, l’homme ne savait pas d’avance qu’on ferait son portrait, nous non plus. C’était juste au détour d’une entrevue sur l’intervention de son service dans le village que nous lui avions fait la proposition. M. Modérie n’est donc pas que pompier, c’est aussi un archiviste de la vie tout court. En 1982, il était embauché comme pom- pier dans la municipalité. Il conserve ce titre jusqu’en 1990. Les huit années qui ont suivi l’ont vu lieutenant. De 1998 à 2008, il est devenu directeur à temps partiel et avait même exercé, aussi pour le compte de la Municipalité régionale de comté (MRC) d’Argenteuil, en qualité de coordonnateur du service Incendie. « À la MRC, je faisais surtout de la coor- dination régionale pour lamise enœuvre des schémas de couverture de risques en sécurité incendie. En 2013, j’ai quitté la MRC pour devenir, ici (Saint-André- d’Argenteuil), directeur à temps plein. Depuis 2006, je suis gestionnaire de for- mation pour la MRC, jusqu’à ce jour », a renseigné M. Modérie. UN VENT DE CHANGEMENT SOUFFLE SUR LEMÉTIER En près de quatre décennies de carrière, il réalise que sa profession a fait beau- coup de progrès et utilise maintenant les moyens les plus modernes. « Il y a 37 ans, on nous appelait par téléphone à la maison. Si on n’était pas à la maison, on n’allait pas aux incendies. Aujourd’hui tout lemonde a un cellulaire et avec les appli- cations qu’on a, tout lemonde est rejoint enmême temps. Le temps demobilisation des pompiers s’est grandement amélioré depuis », a-t-il fait observer. À l’entendre, c’est une véritable révo- lution qui est intervenue au niveau de la communication téléphonique dans la profession.
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(Lire la suite à la page 16...)
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