autonews numéro 223

ACTUALITÉ

et le CNPAC était l’un de ses acteurs concernés par l’implémentation de cette stratégie. Dans la nouvelle configura- tion du management institutionnel de la sécurité routière, la NARSA est un acteur clé de cette stratégie, mais elle n’est pas la seule. D’autres départements sont également concernés par cette stratégie, comme les Corps de contrôle, les ministères de l’Education, de la Santé, de la Justice, de l’Habitat, des Finances, de l’Intérieur et d’autres acteurs, sans oublier les pro- fessionnels et la société civile. Par ailleurs, il convient de préciser que la sécurité routière est érigée aujourd’hui en politique publique. Pour toute nou- velle stratégie dans ce domaine, la NARSA sera appelée à contribuer à son élaboration, mais elle sera portée par le Gouvernement à travers le ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau. En somme, les objectifs de la Stratégie nationale de la sécurité routière en vigueur sont opposables à l’ensemble des acteurs concernés y compris la NARSA.  Avec le confinement et l’état d’ur- gence sanitaire, les accidents de la cir- culation ont considérablement baissé. Ne craignez-vous pas une recrudes- cence des accidents après le déconfi- nement ? Comment s’y préparer ? Dans la situation de crise sanitaire que nous vivons actuellement, et avec les restrictions liées aux déplacements des citoyens mises en place par les pouvoirs publics pour les protéger contre cette pandémie de Covid-19, le trafic routier a baissé d’une manière considérable en milieu urbain comme sur le réseau routier en rase campagne, notamment à partir du 20 mars 2020. Cette baisse drastique de la mobilité a eu un impact direct sur le risque d’accidents et, par conséquent, sur le bilan des accidents et des victimes. Ce constat est universel et ne concerne pas un i quement que l e Maroc . Scientifiquement parlant, le risque d’acci- dent est fortement corrélé au trafic et à la circulation routière. Un parc automobile aussi important soit-il, s’il ne se déplace pas, il est normal qu’il ne va générer aucun risque d’accident. Les statistiques provisoires du mois de mars 2020 comparées à mars 2019 font ressortir une diminution de 31,28% dans le nombre des accidents corporels, une baisse de 39,93% dans le nombre de tués et un fléchissement de 44,24% dans le nombre de blessés graves. En outre, le bilan provisoire au titre des

ployant un arsenal de supports média, digitaux, conjugués à des actions de proximité avec les usagers de la route. Par ailleurs, il est à signaler également qu’une bonne partie des services gérés par la NARSA sont actuellement à l’ar- rêt, comme les examens de permis de conduire et le contrôle technique des véhicules. Après ce conf inement, nous nous attendons à une affluence massive des usagers vers nos locaux et vers les pro- fessionnels qui gèrent des services au nom de la NARSA. Un plan de reprise est en cours de fina- lisation et sera présenté à Monsieur le ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau pour vali- dation avant sa mise en œuvre qui, par la même occasion, accorde une impor- tance capitale à ce dossier et assure un suivi régulier et de très près. Le souci majeur pour nous après le confi- nement est d’assurer la sécurité et la protection de notre personnel et des citoyens usagers de nos services. Le plan proposé couvre tous les leviers po- tentiels pour assurer cette sécurité, et ce à travers des mesures d’hygiène, des processus de mobilité au sein de nos locaux et de gestion des flux tout en respectant les mesures de distanciation préconisées par les pouvoirs publics. Propos recueillis par Fatima Ouriaghli

trois premiers mois de l’année 2020, en comparaison avec les données provi- soires des trois premiers mois de l’année 2019, se présente comme suit : une dimi- nution de 6,61% des accidents de la circulation, un fléchissement de 19,98% des tués et une baisse de 20,12% des blessés graves. La comparaison du bilan provisoire de la période allant du 20 au 31 mars 2020, avec la même période de l’année 2019, fait ressortir des baisses spectaculaires : • Une diminution de 80,05% du nombre des accidents corporels; • Une réduction de 76,09% du nombre des tués; • Une baisse de 82,55% du nombre des blessés graves; • Une diminution de 79,90% du nombres des blessés légers. Cependant, il est certain que la reprise de l’activité de façon normale dans notre pays après cette période de confinement que nous espérons aussi courte que possible, aura un impact sur la hausse de la mobilité et, par conséquent, sur le risque d’accident. Consciente de la spécificité de cette conjoncture, et afin de capitaliser sur ce nombre important de vies épargnées sur les routes, la NARSA prépare à cet égard un plan de communication dédié à la période post-confinement où la vigilance doit être de mise plus que jamais. Il s’agit d’un plan de communication intégrée dé-

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