faire rire à gorge déployée du côté de Maranello et Sant’Agata Bolognese. Heureusement que ce moulin à gaz a droit, en option, au package «Z51 Performance», qui lui évite le ridicule en limitant le 0 à 100 km/h à environ 3 secondes. Dernière déception, les passionnés de conduite «brute» seront déçus d’apprendre que la boîte manuelle n’est pas à l’ordre du jour et qu’ils doivent faire avec la variante automa- tique à 8 rapports. Sur la route, la Corvette se rattrape au moins par son côté pratique, à l’image de la suspension pneuma- tique qui fait varier la hauteur de la caisse de 40 mm en 2,8 secondes, ce qui évite parfois d’égratigner le spoiler avant sur un éventuel obs- tacle. D’autant que ce système est opérationnel jusqu’à environ 40 km/h, et peut être programmé pour fonctionner automatiquement grâce aux données GPS. Au final, la sportive américaine a réalisé pas mal de progrès. Hormis le design et sa suggestivité impa- rable, on peut dire que la montée en gamme qual itative, la finition des assemblages et les avancées d’agencement et de mobilier sont remarquables. Autre avantage et non des moindres, la Corvette offre à la fois, moyennant un tarif catalogue d’environ 800 000 DH, les sensations fortes d’une vraie sportive et la doci- lité absolue d’un véhicule utilisable au quotidien. Hicham Atabi
Confort d’abord Le branle-bas de l’architecture méca- nique a fait son effet sur le langage stylistique, inspiré largement des engins aéronautiques. Et pas n’im- porte lesquels ! Les designers mai- son déclarent avoir pris pour modèle, du moins pour la partie avant, les avions F22 et F35. Si, si, vous avez bien lu, les avions de chasse améri- cains dont la silhouette furtive reste indétectable par les radars. Certes, les changements sont très profonds, mais ses lignes musclées et agres- sives ne trahissent pas l’esprit légen- daire de ses ancêtres. Massive et musclée, la C8 arbore une forme sculpturale et vigoureu- sement athlétique, ce qui crée une sensation de mouvement et de puis- sance sous n’importe quel angle de vue. Avec ses feux effilés en boome- rang, son capot bombé sur les côtés ainsi que sa grande bouche qui en dit long sur la puissance du monstre tapi derrière, la Corvette ressemble à un aéronef prêt à décoller. Le profil se veut encore plus expressif met- tant en évidence un pli horizontal trop marqué, combiné à des entrées d’air latérales placées sous de larges épaules. Quant à l’arrière, on regrette la disparition de la quadruple sortie d’échappement qui fut creusée au centre du pare-chocs. Elle est désor- mais remplacée par deux doubles sorties d’apparences plutôt clas- siques. Montée en gamme La sportive yankee est disponible à l’international en trois finitions (1LT, 2 LT et 3 LT), dont le design inté- rieur et la qualité perçue réalisent un grand bond en avant. Les maté- riaux médiocres de l’ancien modèle laissent place à de remarquables combinaisons de cuir Nappa et daim couvrant les sièges, de même la gar- niture du tableau de bord gagne en souplesse. Question agencement, l ’ instrumentat ion devient 100% numérique, l’écran tactile pointe dé- sormais à 12 pouces. Seulement, la ribambelle de boutons de com- mande, alignés sur le bord de la console centrale, manquent cruelle-
ment d’ergonomie. La palme de succès de cet te ambiance réside dans le mobilier décliné en trois types de siège qui procurent le confort ou la sportivi- té, à la carte. D’une part, il y a les sièges «GT1», suffisamment confor- tables pour une conduite dynamique occasionnelle. De l’autre, le design des «GT2» s’inspire de l’univers de la compétition, mais leur confort demeure appréciable pour les longs trajets. Et si ce n’est pas assez, vous pouvez opter pour les sièges «Competition Sport», qui procurent le maintien idéal pour négocier des virages sur circuit. Comme toutes les sportives de sa trempe, la Corvette offre une visibilité médiocre en ¾ arrière. Circuler en ville, vous l’au- rez compris, n’est pas une sinécure. Mais propose, sur les finitions 2LT et 3LT, une caméra de recul pour facili- ter les manœuvres de stationnement, tout de même. Moulin à gaz Sous le capot de la Stingray, on retrouve l ’ incontournable V8 at- mosphérique qui, malgré sa cylin- drée de 6,2 litres, est bizarrement baptisé «Small Block». Peut-être que pour comprendre le secret de cette appellation, faut-il admettre la notion de gigantisme dans l’es- prit américain. Flanqué de la ligne d’échappement performance, ce bloc développe 495 chevaux pour un couple de 637 Nm. Là encore, la contradiction est flagrante, car ce qui semble constituer la gloire et la fierté du Michigan devrait sans doute
V8 Moteur V8 atmosphérique Cylindrée 6,2 litre Puissance/couple 495 ch / 637 Nm Boîte de vitesse auto 8 rapports Transmission propulsion Accélération (0 à 100 km/h) 3 s Dimensions (L/l/h) (m) 4,630/1,934/1,234 Volume du coffre (dm 3 )
350 Prix 800 000 DH
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