FNH N° 1053

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JEUDI 3 FÉVRIER 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Mécénat

◆ Soutien aux manifestations musicales, encouragement du secteur éditorial, création de bibliothèques…, autant de temps forts, autant d’actes culturels soutenus par la BMCI, qui, elle aussi, redonne vigueur à une culture qui s’essoufflait à mesure que les pouvoirs publics s’en dégageaient. Cet article est le cinquième d’une série sur lemécénat culturel. Si l’action de la BMCI m’était contée

ments européens les plus prestigieux. Un rêve. Mais Farid Bensaïd savait que les rêves ne débouchent jamais sur de vaines chimères, pour peu qu’on ait la volonté de les accomplir. Il y a 26 ans, personne n’osait miser un bouton de guêtre sur la survie de l’Orchestre Philarmonique qu’il eut la témérité de créer. Mais, armé de sa

seule ténacité et de sa force de per- suasion, il parvint à le mettre à flot. De fait, l’Orchestre Philharmonique fut dégagé des remous, grâce à la vigilance sonnante et trébu- chante de parrains attentionnés, dont la BMCI, filiale du groupe BNP Paribas (BNPP). Surtout, la BMCI (pardonnez le pléonasme).

En 2008, la fondation BMCI voyait le jour afin de pérenniser les actions menées par la BMCI depuis les années 1990 dans les domaines de la solidarité et de la culture.

Cet organisme bancaire sera également fortement impliqué dans le projet EMC International (Ecole internationale de musique de Casablanca). En tout cas, grâce à sa diligence, EMC International a pu ouvrir ses portes à temps, le 6 octobre 2000, pour recueillir pas moins de cent élèves. Un enseignement de qualité leur a été dispensé, auquel ont veillé des pro- fesseurs marocains dûment choisis et des encadrants étrangers. Autres friandises ? Notons qu’à travers le programme Dream Up lancé dans 26 pays dans le monde par la Fondation BNP Paribas en 2015, les Fondations BMCI et BNPP ont également soutenu la création d’une classe de musique au sein du centre «Les Etoiles de Sidi Moumen», permettant ainsi à 132 jeunes talents de bénéficier de cours et de développer leur pratique musicale. Le mécénat culturel, une priorité Le monde de l’argent est-il fatalement incompatible avec celui de l’esprit ? Ne jurant que par les chiffres et les divi-

à solliciter ses cordes vocales, puis à les moduler, donnant de la sorte de la voix, qui, une fois portée au loin fait naître le chant, premier instrument musical. Il ne lui reste plus qu’à développer cette capacité nouvellement acquise. Chose qui requiert un apprentissage en bonne et due forme. Science du nombre adaptée aux sons, la musique forme un code, une manière non naturelle et strictement ordonnée de s’ex- primer. Qui dit code, dit déchiffrement, et pense clés. Celles-ci sont livrées, à l’issue d’une patiente formation, par des établis- sements créés à cet effet. Au Maroc, ils sont non seulement en por- tion congrue, mais ceux dont nous dispo- sons, dispensent un enseignement sou- vent approximatif. C’est sans doute l’une des raisons qui ont incité le violoniste Farid Bensaïd à envisager la fondation d’une école de musique privée, conforme aux canons en vigueur dans les établisse-

“L’ Homme qui n’a pas une musique en lui-même et qui n’est pas ému par le concert des sons harmonieux… est propre aux trahi- sons, aux stratagèmes et aux rapines», dit Shakespeare dans «Le marchand de Venise». Il va de soi qu’un tel spécimen est une denrée rare, tant la faculté de musique, au même titre que celle de langage, est innée. Depuis qu’il vit, il semblerait que l’homme a toujours cherché à émettre des sons et à les combiner. Avec la voix d’abord, avec des instruments très rudi- mentaires ensuite, ainsi que le confortent certains dessins et fresques, conservés à l’intérieur de grottes préhistoriques. Quant à l’enfant, il apprend précocement Par R. K.. Houdaïfa

L’Orchestre Philharmonique fut dégagé des remous, grâce à la vigilance sonnante et trébuchante de parrains atten- tionnés, dont la BMCI.

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