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AMÉRIQUE CENTRALE, AMÉRIQUE DU SUD ■ Claudia Sheinbaum
collective et de cybersécurité. Historiquement attachée à sa politique de non-alignement, la Suède a revu sa position après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, perçue comme une menace directe pour la sécurité européenne. Le pays avait officiellement déposé sa candidature en mai 2022 aux côtés de la Finlande, et a enfin rejoint le groupe après un processus de ratification complexe, marqué par les réticences de la Turquie et de la Hongrie.
■ Présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne
Depuis janvier 2025, la Pologne assume la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pendant six mois. Son agenda met l’accent sur la sécurité, en protégeant les frontières, promouvant la transition énergétique et l’agriculture. Elle souhaite aussi renforcer la coopération européenne en matière de défense avec des investissements communs, et améliorer la gestion de l’espace Schengen. La Pologne défend également une position ferme sur la migration, avec un projet de révision des critères d’asile. De plus, le trio actuel de présidences est composé de la Pologne, du Danemark (hors zone euro) et de Chypre (hors de l’espace Schengen), visant à offrir une vision plus complète des enjeux européens. ■ Dette française En particulier depuis le début d’année, la France traverse une crise budgétaire, affectée par son instabilité politique et une dégradation de sa note de crédit par Moody’s (Aa3). Sans budget voté pour 2025 en début d’année, une première en 45 ans, le pays voit son déficit public grimper à 6,3 % du PIB et sa dette menace de dépasser 120 % d’ici 2027. Face à cette situation, le taux d’emprunt à 10 ans atteint 3,56 %, illustrant la perte de confiance des marchés. Bien que Fitch ait maintenu la note AA-, l’agence conserve une perspective négative et souligne la difficulté de ramener le déficit à 5,4 % du PIB en 2025. L’enjeu est alors crucial : si aucune réponse n’est apportée, la France risque un affaiblissement de sa crédibilité économique. ■ Changement de posture vis à vis des US Un sondage mené dans neuf pays européens par l’Institut Cluster17 révèle un fort rejet de Trump et une crainte accrue d’un conflit en Europe, renforçant le soutien à une défense exclusivement européenne. En effet, 70 % des Européens estiment que l’UE doit assurer sa propre sécurité sans compter sur les États-Unis, soit un tournant majeur. Ainsi, Trump affiche un discours contradictoire en poussant les Européens à investir davantage dans leur défense tout en sapant la garantie de sécurité de l’OTAN. Contrairement à ses prédécesseurs, il affiche sa volonté de diviser l’Europe, rejoignant ainsi la Russie et la Chine. Il impose une logique transactionnelle, menaçant l’Europe de droits de douane massifs et usant de diplomatie agressive, voire d’ingérences politiques. ■ Sommet européen sur la défense En mars 2025, l’Union européenne a approuvé son plan de défense « ReArm Europe », d’une valeur de 800 milliards d’euros. Cela est fait pour compenser la suspension temporaire de l’aide américaine à l’Ukraine, bien que l’Europe soit encore bien en deçà des dépenses américaines, qui ont atteint 883 milliards de dollars pour la défense en 2024. Ce financement se ferait avec des prêts de 150 milliards d’euros aux États membres, des investissements privés à travers une Union de l’épargne et de l’investissement, la réallocation de fonds européens vers la défense, et une incitation pour les pays membres à augmenter leurs propres budgets militaires. De plus, les dépenses militaires seront exclues du calcul du déficit public, offrant ainsi une plus grande souplesse budgétaire aux gouvernements.
Présidente depuis octobre 2024, Claudia Sheinbaum, présidente mexicaine de gauche, s’impose face à Trump. En effet, face aux menaces tarifaires américaines, elle protège les intérêts du Mexique (80% des exportations vers les États-Unis) sans céder aux ingérences dans la lutte contre le narcotrafic. En effet, lors de l’annonce des droits de douane à 25%, celle-ci a réussi à négocier une suspension de ces derniers jusqu’au 2 mars. De plus, elle a intensifié la lutte contre le fentanyl, livrant 29 narcotraficants et déployant 10 000 forces de sécurité à la frontière. Plébiscitée au Mexique (80% d’opinions favorables), Sheinbaum a prouvé sa résilience, mais la trêve tarifaire reste fragile face à un Trump imprévisible. ■ Sommet G20 En novembre 2024, s’est tenu le sommet du G20 au Brésil, à Rio de Janeiro, sous présidence brésilienne. Il s’est articulé autour de trois grandes priorités : inclusion sociale, réforme des institutions mondiales et développement durable. Ainsi, des initiatives telles que l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté ont été lancées pour accélérer l’éradication de la faim, touchant 733 millions de personnes en 2023. Les dirigeants ont aussi approuvé une coopération fiscale renforcée pour réduire les inégalités et stabiliser les finances publiques. De plus, la réforme de la gouvernance mondiale a été un autre enjeu clé, avec l’ambition de moderniser les institutions internationales comme l’ONU et les banques multilatérales de développement, afin d’accroître la représentation des pays en développement. ■ Accord commercial Mercosur & UE Signé le 6 décembre 2024, le traité commercial entre l’UE et le Mercosur vise à libéraliser les échanges entre ces deux blocs économiques qui représentent à eux deux un cinquième de l’économie mondiale. Il prévoit la suppression progressive de 90 % des droits de douane et l’ouverture des marchés publics. En contrepartie, l’UE impose des engagements environnementaux, notamment la lutte contre la déforestation illégale. Toutefois, cet accord reste controversé. Il suscite des inquiétudes en Europe, notamment chez les agriculteurs, qui dénoncent une concurrence déloyale due à des normes moins strictes en matière de pesticides et d’antibiotiques dans le Mercosur. Enfin, des ONG alertent sur l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et les risques pour l’Amazonie. ■ Bilan de l’Argentine de Milei Depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2023, Javier Milei a entrepris un ambitieux ajustement économique en Argentine,
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n°18 Mai 2025
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