après une crise marquée par une inflation galopante et un déficit fiscal croissant. Promettant une « thérapie de choc », il a pris des mesures drastiques pour réduire les dépenses publiques (coupes dans le budget de l’État, privatisation d’entreprises publiques, réduction des subventions). Cela a commencé à porter ses fruits : l’inflation a chuté à moins de 3 % par mois, le FMI prévoit une croissance de 5 % en 2025 (la plus élevée d’Amérique latine), et la pauvreté est passée de 52,9 % de la population à 38,9 % en 2024. Cependant, l’ajustement a lourdement impacté le peuple argentin, notamment les retraités et les fonctionnaires, et a aggravé les inégalités. ■ Renforcement de l’influence chinoise Dans le cadre des “Nouvelles routes de la soie” visant à renforcer l’influence de la Chine à l’échelle mondiale, celle-ci s’est installée au nord de Lima, Pérou, dans le port de Chancay, premier port chinois en Amérique du Sud. Il est détenu à 60 % par Cosco Shipping Ports, une filiale du géant chinois Cosco Shipping. Ce mégaport prévoit ainsi de devenir un centre logistique clé pour l’Amérique du Sud, facilitant les échanges entre la région et l’Asie, à l’aide d’un réseau de routes et de voies ferrées. La capacité du port à accueillir des porte-conteneurs géants, avec 15 quais à terme, devrait permettre la réception d’un million de conteneurs dès sa première année. Ceci renforce la présence chinoise dans la région et offre au Pérou l’ambition de devenir un centre commercial de premier plan. AFRIQUE, MOYEN ORIENT ■ Recap du conflit Israël - Palestine
l’invasion israélienne du Liban de septembre 2024. Cet accord prévoyait notamment le retrait de l’armée israélienne du Liban après 60 jours et la démilitarisation du sud du pays sous contrôle de l’armée libanaise et de la FINUL. Cependant, le cessez-le-feu a été rapidement violé, et Israël poursuit des frappes aériennes et des incursions militaires, affirmant répondre à des menaces du Hezbollah. L’armée israélienne a également maintenu l’occupation de certaines localités du sud du Liban, empêchant le retour des habitants déplacés. En réaction, le Hezbollah a menacé de reprendre les hostilités. ■ Crise au Soudan Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant les Forces armées soudanaises (FAS) aux Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire autrefois allié. Les infrastructures essentielles sont détruites, laissant 13,6 millions d’enfants dans un besoin urgent d’aide. La famine sévit, et plus de 11 millions de Soudanais ont été déplacés, créant la pire crise de déplacement au monde. En décembre 2024, l’armée soudanaise a repris le palais présidentiel à Khartoum, marquant une avancée symbolique dans ce conflit. Malgré cette perte, les FSR maintiennent leur présence dans certaines zones de la capitale et contrôlent des régions clés du Darfour occidental, où elles envisagent d’établir un gouvernement parallèle. ■ M23 en RDC L’avancée fulgurante du groupe armé M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) met en échec une armée nationale de 100 000 à 200 000 soldats. D’après les Nations unies, le M23 bénéficierait d’un appui logistique et militaire du Rwanda, ce qui lui conférerait un avantage stratégique face aux troupes congolaises. Cette nouvelle flambée de violence s’inscrit dans un contexte plus large d’instabilité, nourrie par des décennies de gouvernance fragilisée. En mars 2025, les rebelles ont pris le contrôle de Walikale, un important centre minier de l’est de la RDC, rapprochant les rebelles à 400 km de Kisangani. Le 19 mars 2025, les présidents du Rwanda et de la RDC se sont engagés à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel lors d’une rencontre à Doha. ■ Désengagement des troupes françaises de l’Afrique de l’Ouest Depuis fin 2024, la France accélère son désengagement militaire en Afrique de l’Ouest. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger en 2022-2023, le Sénégal et le Tchad ont annoncé, en novembre 2024, la fin des accords militaires. Le 31 décembre, la Côte d’Ivoire a également demandé le retrait des forces françaises de son territoire, soit une étape décisive dans la redéfinition des relations franco-africaines en matière de défense. Désormais, deux bases permanentes restent : l’une à Djibouti, stratégique pour le commerce maritime, et l’autre au Gabon. En effet, la France adopte une nouvelle approche, misant sur la coopération plutôt que sur des déploiements militaires permanents. Emmanuel Macron a souligné que ce changement était voulu, en réponse aux évolutions géopolitiques africaines.
En septembre 2024, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution exigeant qu’Israël mette fin à son occupation des territoires palestiniens dans un délai de douze mois, ce qui a été salué comme historique. De plus, en octobre 2024, la mort de Yahya Sinouar, chef du Hamas, tué par l’armée israélienne, a marqué un tournant. En effet, responsable des attaques contre des civils israéliens en octobre 2023, sa disparition a été perçue comme un succès militaire pour Israël. Enfin, en janvier 2025, le Hamas et Israël ont conclu un accord de cessez-le-feu (retrait progressif des forces israéliennes et échange de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens détenus par le Hamas), qui a tenu jusqu’en mars 2025, au moment où Israël a bloqué l’entrée de marchandises d’aide pour Gaza. ■ Accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban, entré en vigueur le 27 novembre 2024, visait à mettre fin aux affrontements transfrontaliers débutés en octobre 2023 et à
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n°18 Mai 2025
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