Dossier L’IA, on en fait quoi ?
Quand les profs de prépa se forment à l’IA C’est une année tournée vers l’IA pour l’APHEC qui avait déjà travaillé le sujet lors d’une conférence donnée pendant son congrès de l’automne 2024, à KEDGE Marseille. Fin mars dernier, l’association des professeurs de classes préparatoires économiques et commerciales a en effet convié ses membres à une journée intitulée « Quelle place donner aux IA génératives en classe préparatoire ? » sur le campus parisien de NEOMA. Quelques semaines plus tôt, il en était également question dans le cadre du congrès annuel de l’APLCPGE (association des proviseurs de lycées à classes préparatoires aux Grandes Écoles) que son président, Joël Bianco, concluait par ces quelques mots d’invite : « Il est indispensable que nous nous préoccupions de l’IA et que nous travaillions avec les professeurs sur ce sujet ». Dont acte !
P lus d’une centaine d’enseignants en classes préparatoires venus de toute la France se sont réunis sur le campus parisien de NEOMA le 31 mars dernier dans le cadre d’une
20% dans sa version payante, et 20% (égale- ment) ont confié se contenter de réaliser des copier-coller des réponses proposées; 44% des 204 professeurs répondant ont révélé n’utiliser que très peu ou pas du tout les IA génératives et
Par Stéphanie Ouezman
6 % seulement, le faire très fréquemment. Lorsqu’ils le font, c’est d’abord pour créer du contenu pédagogique
journée de formation très attendue à laquelle Major Prépa a assisté. « Nos élèves se servent de l’IA, mais nous sommes dépourvus de formation sur le sujet — ou alors sur notre temps libre, et à nos frais. Nous nous appuyons donc le continuum, les Grandes Écoles * , et NEOMA en par- ticulier » a d’abord introduit Alain Joyeux, président de l’APHEC, en remerciement aux équipes de la business school co-organisatrice et hôte de l’événement. L’IA dans le sup : un panorama chiffré Place ensuite à une présentation sous forme de question de rhétorique « IA génératives : vers une transforma- tion nécessaire de l’enseignement en CPGE? », ponc- tuée d’informations et de chiffres clés livrés par Alain Goudey, directeur général adjoint en charge du numé- rique à NEOMA, qui a partagé en exclusivité quelques- uns des résultats de l’enquête Major Prépa à découvrir en intégralité à partir de la page 34. Nous avons attrapé au vol d’autres données parlantes, issues d’une enquête pilotée par la FNEGE début 2024 : 94% des 668 étu- diants répondant ont indiqué utiliser ChatGPT, dont
« L’intégration des IA génératives dans nos pratiques pédagogiques est essentielle pour préparer nos étudiants aux défis de demain. Ces technologies ne se substituent pas à l’enseignement, elles permettent de gagner en efficacité à condition d’en maîtriser les limites. L’expertise des professeurs sera toujours irremplaçable, mais l’utilisation de l’IA donne la possibilité d’aller plus loin dans le développement de nouvelles compétences analytiques et critiques chez les étudiants. » Alain Joyeux, professeur de géopolitique et président de l’APHEC
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n°18 Mai 2025
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