de mes projets. Mon horizon entrepreneurial s’est par ail- leurs également élargi grâce à mon expérience aca- démique en Écosse, au sein d’une institution de premier plan où j’ai décroché un Master en Intelligence artificielle. Je me suis passionné pour ce sujet bien avant l’arrivée de ChatGPT, notamment en me plongeant dans l’uni- vers des assistants de code. Voir comment la machine grandissait et apprenait, à la
le job de cinq ou six personnes, peut-être sous le contrôle d’un profil junior. Des tâches identifiées comme “expertes” vont ainsi basculer côté junior, et les excel- lents professionnels de la finance vont être de plus en plus sollicités pour coordonner, superviser et piloter les réflexions sur les sujets d’éthique et de réglementation qu’il reste nécessaire de penser de manière “humaine”. De nouveaux métiers dont il n’est pas forcément possible d’imaginer les contours vont émerger et la posture de l’expert va être de plus en plus valorisée. On ne sort plus d’une Grande École avec un chemin professionnel tracé devant soi pour les 20 prochaines années, en finance comme dans tous les métiers. Le monde connaît des changements structurels majeurs dans tous les secteurs et il faut être formé à l’incertitude, savoir continuer à grandir, être flexible, se réinventer… »
manière d’un enfant devenant progressivement “meilleur” en faisant des erreurs m’a donné envie d’un métier en lien avec ce sujet. Mon idée entrepreneuriale est d’ailleurs au carrefour de mes passions et de mon souhait d’accompagner l’apprentissage des personnes atteintes de dyslexies. Avec le Centre en Neurosciences de Lyon (CRNL), nous avons co-dé- veloppé une IA reconnaissant différents profils cognitifs et capable s’adapter aux difficultés de chaque dyslexique pour leur éviter d’avoir à compenser toute leur vie. Glaaster aide les enfants à partir de 8 ans, mais s’adapte aussi aux besoins des apprenants plus âgés. Nous venons d’ailleurs de signer un partenariat avec MBS pour le déploiement de nos solu- tions auprès des étudiants de cette école de management, et sommes en contact avec d’autres établissements d’en- seignement supérieur. Neuropsychologue, développeurs, commerciaux, direction marketing… en quelques mois, une dizaine de collaborateurs ont rejoint l’aventure Glaaster, que je pilote avec mon associé, Baptiste Brejon. En plus de son rôle central dans le développement des solutions que nous proposons, l’IA est aussi un outil avec lequel nous travail- lons au quotidien, comme c’est le cas aujourd’hui beaucoup d’entrepreneurs que nous côtoyons. Il me semble aujourd’hui indispensable que les diplômés de Grandes Écoles d’ingé- nieurs et de management sachent de quoi on parle lorsqu’il est question d’IA et puissent faire preuve d’un regard critique sur les usages à l’œuvre tout en étant capables d’identifier sa valeur ajoutée. » ◗
Antoine Auzimour diplômé du PGE emlyon 2021 et d’un master en Intelligence artificielle de l’université Heriot Watt, en Écosse. Co-fondateur de Glaaster.
Entrepreneuriat passion IA ! 47% des entrepre- neurs dans 49 pays estiment que l’IA sera très importante pour
34 des 40 meilleures startups incubées à Station F ont l’IA au cœur de leur modèle économique. 4 Financial Times, mars 2025
leur modèle écono- mique dans les trois prochaines années. 4 Global Entrepreneurship Monitor Report, 2025
« Je suis double diplômé d’une école d’ingénieur en infor- matique et d’emlyon, où j’ai étudié pour compléter mon approche très technique des problématiques, m’ouvrir au management, travailler différentes formes de business models . Cela m’a aussi permis de réfléchir davantage à ce que j’avais réellement envie de faire plus qu’à la faisabilité technique
EM Strasbourg BUSINESS SCHOOL
Nous sommes la 1 ère business school universitaire de France triplement accréditée.
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n°18 Mai 2025
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