Le Major #18

Un voyage Paris/Japon Entre août et décembre dernier, Hugo a roulé 15 000km à vélo de Paris à Tokyo afin de récolter des fonds pour Mécénat Chirurgie Cardiaque. Grâce aux plus de 12 000€ qu’il a collectés via le partage de son voyage sur les réseaux sociaux (@paris_fuji_a_velo), une enfant a pu être opérée au début du printemps. Le résultat très concret qu’Hugo cherchait en s’engageant dans cette année de césure hors des sentiers battus, validée par KEDGE dans le cadre d’un Pro Act Be-U NOMAD. Ce voyage lent, loin de

en université partenaire ou sur un campus associé de KEDGE et une mission professionnelle permettant d’avoir un impact concret sur le territoire. À Dakar, où le parcours est accessible depuis janvier 2025, et Abidjan, où il sera proposé à compter de septembre prochain. Cette présence s’inscrit d’ailleurs dans l’implantation historique de KEDGE en Afrique, où l’école a tissé des liens forts et durables. Les cours dispensés dans ces villes sont en lien avec l’économie, la géopolitique et la civili- sation africaine. Une initiation au Wolof est également prévue pour permettre aux participants de mieux maîtriser les bases de la langue et de la culture locales. C’est un atout pour être plus préparé et pertinent sur le terrain, mais aussi une marque d’humilité et d’engagement envers son environnement. En parallèle, les étudiants accompagnent la gestion de différents projets portés au sein d’une organisation œuvrant pour le commerce équitable. Ils produisent un rapport de mission et valident leur soutenance sur place. Le parcours Mobility for Impact est aussi disponible en Colombie, sous forme de stage au Centre de Conseil aux Entreprises pour les étudiants en césure ou en fin de cycle Master. Cette immersion profession- nelle constitue une réelle opportunité, débouchant parfois sur une première offre d’emploi local pour nos jeunes diplômés. Les étudiants travaillent sur des missions pour le compte d’en- treprises locales visant un développement international. Ils suivent en parallèle des cours intensifs d’espagnol et particient à des ateliers consacrés au business et à l’entrepreneuriat en Amérique latine. Vos étudiants vivent donc une expatriation « active »… C.H. Tous les étudiants doivent valider un Pro Act Be-U au cours de leur scolarité. Il peut s’inscrire dans le cadre d’une action pour le bien commun et les conduire à valider 50 heures de community service en France ou à l’étranger. Il peut être lié à un projet entrepreneurial à dimension internationale à réa- liser seul ou en équipe. Parmi les projets qui font actuellement

Hugo Laroche | M1

parler d’eux, MOICA, lauréat du prix Act for the Planet que nous décernons chaque année, propose un retour sur ses actions le temps d’une expo photo sur le campus Bordeaux. Ce groupe d’étudiants, parti en Asie du Sud-Est, a ramassé trois tonnes de déchets en six mois avec le soutien de huit sponsors français. Ils ont également réalisé une collecte de 22 000€ pour piloter des ateliers de sensibilisation à l’écologie à Bali et financer la distribution de gourdes au Cambodge. Un autre de nos étudiants a parcouru le Camino del Norte, sur la côte nord de l’Espagne, pour sensibiliser la population au sport santé et aux enjeux environnementaux. À Dakar, cinq de nos étudiants vont participer à la rénovation d’un cinéma de quartier et travailler à la future programmation pour dynamiser l’offre culturelle du territoire. Dispositifs signature de la pédagogie learning by doing de KEDGE, les Pro Acts Be-U invitent à s’engager dans des projets connectés aux ODD (je conseille au passage aux admissibles de s’y intéresser de près… * ) dont la réalisation aura un impact concret et positif sur la planète tout en développant le sens citoyen des étudiants. L’impact se mesure aussi sur le profil des diplômés de l’école ? Comment sont-ils perçus par les recruteurs ? C.H. Ils ne font pas les choses à moitié. L’expérience qu’ils ont du monde au cours des années de PGE, et en particulier via la mobilité internationale et la conduite de projets à impact, leur confère un sens de l’engagement très précieux et une maturité à laquelle les recruteurs sont sensibles. Où qu’ils aient à entrer en action, ils repèrent très vite la nature des enjeux locaux, savent desserrer la focale pour agir de manière globale dans des environnements complexes et multiculturels, se concentrent sur les solutions innovantes et durables, pensent « éthique et responsabilité à chaque mission… ◗ * L’une des 5 cartes guidant l’entretien de personnalité de KEDGE BS se réfère aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Lire page 23. l’agitation urbaine, fait de contemplation et de rencontres, est plein de sens pour cet étudiant engagé. Il lui permet à la fois de limiter son impact sur l’environnement (« Une expatriation peut ressembler à autre chose que 8h d’avion pour rejoindre son université ») et de confirmer qu’il fera de sa passion pour le sport un métier (« Je savais que ma césure ne pourrait pas se dérouler dans une grande banque d’affaires. Après ce parcours, je suis désormais certain que je veux travailler dans le sport événementiel . ») Aucun souci de préparation pour ce sportif qui a pu s’aménager des journées sans pédaler pour visiter Istanbul ou Pékin, tout en respectant les deadlines imposées par ses visas et le parcours contraint par la liste des pays à éviter. Des nuits en bivouacs, en auberge ou en guest-house lui permettent de maîtriser son budget et de rester proche des locaux. « La vie sur un vélo peut basculer rapidement, mais mon voyage s’est déroulé dans des conditions idéales et j’ai découvert une Asie très respectueuse des cyclistes. En voyageant ainsi, je voulais me challenger, renoncer à mon confort et faire autre chose qu’une césure classique. Je me sens aujourd’hui différent de l’étudiant que j’étais après ma prépa, qui avait suivi des chemins déjà tracés. Je suis plus posé et réfléchi et prêt à me créer une vie professionnelle qui correspond à mes valeurs. »

Un double diplôme en Lituanie Salomé Gimenez | M2 « En choisissant mon école, je pensais d’abord à l’expérience internationale qu’elle allait me permettre de vivre. Je voulais absolument qu’elle soit distinctive et qu’elle reflète aussi mon caractère. Autrement dit : pas de pays “classique” et autre chose que du “ business ” pour assurer une complémentarité avec mes cours à KEDGE. J’ai étudié les opportunités les plus adaptées à mon profil et mes aspirations avec l’aide du service des relations internationales et je suis

aujourd’hui à l’ISM Business School, en Lituanie. Un nom que tout le monde connait sur place : il s’agit de l’une des meilleures institutions des pays baltes. J’y suis notamment des cours de leadership et de management de projets avec des intervenants d’une qualité avérée : un ambassadeur d’Angleterre, la responsable du réseau d’électricité sous-marin qui a mis en perspective le choix du pays de cesser de s’alimenter via le gaz russe… Tous les cours sont dispensés en anglais et, si je croise bien sûr d’autres internationaux sur le campus, je suis la seule étudiante étrangère de ma classe ! C’est idéal pour une immersion de qualité et très enrichissant pour les travaux de groupe. Je passerai ma soutenance de mémoire ici afin de valider l’obtention de mon double diplôme, et je reviendrai en France pour mon stage de fin d’étude que je souhaite réaliser dans l’univers de la tech. Les recruteurs sont interpelés par mon choix pour la Lituanie, et j’en profite pour signaler que le pays est pionnier sur la FinTech en particulier, ce qui nourrit les entretiens que je passe. Avant mon année à Vilnius, j’avais effectué trois mois de stage au Bénin et je garde de ces expériences des souvenirs très forts et une ouverture d’esprit qui ne me quitteront pas. On apprend tant sur soi à l’étranger, et je sais qu’une partie de ma carrière se fera en tant qu’expatriée. »

87 2

n°18 Mai 2025

Made with FlippingBook Online newsletter maker