Finances News Hebdo 1204

BOURSE & FINANCES

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 17 JUILLET 2025

F.N.H. : L’introduction en Bourse reste-t-elle une option prioritaire pour ces entreprises ? N. F. A. : C’est une solution, mais pas la seule. Nous encou- rageons également la titrisation,

les émissions obligataires ou les véhicules d’investissement comme les OPCI. L’essentiel est d’apporter des solutions de financement innovantes et adaptées aux besoins des éta- blissements publics. ◆

Renforcement de la confiance sur les marchés financiers

Le comportement des marchés financiers reflète bien la dynamique de l’économie marocaine. Les créances sur l’économie auraient pro- gressé de 7,5% au deuxième trimestre 2025, en glissement annuel. Cette évolution aurait été, principalement, attribuable à l’accélération des crédits à l’équipement des entreprises, ainsi que ceux destinés au secteur immobilier. Dans ce contexte et sous l’effet d’une décélé- ration de la circulation fiduciaire, le besoin de liquidité des banques se serait atténué, bien qu’il reste toujours à un niveau significatif. Les avoirs officiels de réserve se seraient, pour leur part, renforcés de 9,5%, tandis que les créances nettes sur l’administration centrale auraient reculé, traduisant un désendettement monétaire du Trésor de 5,5%. Dans l’ensemble, la masse monétaire se serait raffermie de 7,6%, après +8% un trimestre auparavant. Pour leur part, les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés au niveau du taux directeur, marquant un recul de 74 points de base de leur niveau moyen, en variation annuelle. Les replis du taux directeur en 2024 et au début 2025 auraient eu les mêmes effets baissiers sur les taux créditeurs, qui auraient, pour leur part, cédé, en moyenne, 18 points de base au deuxième trimestre 2025. Parallèlement, les taux sur le marché des adjudications des bons du Trésor auraient nette- ment décru, avec des baisses de 70 points, 92 points et 88 points de base respectivement pour les taux de maturité 1 an, 5 ans et 10 ans. Sur le marché de change, le Dirham se serait apprécié de 2,7% et 7,7% respectivement vis-à-vis de l’Euro et du Dollar américain. Dans le marché des actions, la dynamique se serait poursuivie au deuxième trimestre 2025, dans le prolongement de la trajectoire du regain amorcé au second semestre 2023 et consolidé en 2024. Stimulée par une confiance renforcée des investisseurs et un envi- ronnement monétaire accommodant, une appréciation généralisée des cours boursiers aurait été enregistrée. L’indice MASI aurait, ainsi, progressé de 37,6% en glissement annuel, après une hausse de 36,5% le trimestre précédent, tandis que la capitalisation boursière se serait accrue de 38,6%. Cette performance traduirait, pour l’essentiel, la hausse significative des titres des secteurs des biens d’équipement industriel, du transport, de l’électricité, de la santé, des mines, des holdings et de la promotion immobilière. Parallèlement, la liquidité du marché se serait toujours installée sur une pente ascendante, avec une progression de 25% du volume des transactions.

maturité. Notre objectif est aussi de mobiliser l’épargne populaire. Il faut offrir aux citoyens des produits d’inves- tissement adaptés à leur pro- fil pour les inclure dans cette dynamique nationale. F.N.H. : Sur la question des privatisations, que peut-on attendre ? N. F. A. : Il ne faut pas réduire la réforme des établissements publics à la seule privatisa- tion. Le Maroc s’est doté d’une politique actionnariale claire,

validée à tous les niveaux, et rare au niveau international. Les privatisations doivent être pensées comme un outil dans cet ensemble et non comme une fin en soi. Lorsqu’une entreprise publique conserve une forte valeur ajoutée, l’État peut y rester actionnaire tout en s’ouvrant au privé. Mais lorsqu’il n’y a plus de perti- nence à rester, la cession peut être envisagée. Nous travail- lons actuellement à une refonte de la loi sur les privatisations dans ce cadre stratégique.

L’économie nationale aurait enregistré une progression de 4,6% au deuxième trimestre 2025, en variation annuelle, portée par la vigueur entretenue des services, ainsi que par les performances soutenues des secteurs de la construction, des industries extractives et de l’agriculture. La dynamique économique du Royaume continue d'être impulsée principalement par une demande intérieure solide, et devrait se maintenir au troisième trimestre, quoiqu’à un rythme légèrement atténué, avec une croissance estimée à +4,4%, selon le HCP. Le cadre macroéconomique reste globalement marqué par la résilience de la croissance et une maîtrise des tensions inflationnistes, selon l’institution. Néanmoins, les perspectives à court terme demeurent entourées d’incertitudes, liées principalement à la demande extérieure, dont la faiblesse pourrait freiner les performances de certains secteurs tournés vers l’exportation. L’économie retrouve des niveaux de croissance d’avant crise financière

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