CARILLON_2023_04_26

A R T S VUE DU BANC DES JURÉS DE LA DERNIÈRE PENDAISON

Ozubert Paquette, le propriétaire d’un traversier (Jacques Gour), réitère un fait important à Me. C.W. Bell, procureur de la Couronne (Gaetan Pilon); Arthur Prévost, un coupeur de glace sur la rivière Ottawa (Sylvain Joanisse), affiche un sourire en écoutant le témoignage coloré d’Ozubert. —photo Gregg Chamberlain

GREGG CHAMBERLAIN gregg.chamberlain@eap.on.ca

principal a toujours été d’essayer de col- lecter 75 000 $ sur une période de dix ans pour les distribuer à des œuvres caritatives locales.» La COVID-19 a mis fin à la production théâtrale estivale au cours des trois der- nières années. Maintenant, avec la levée des restrictions de santé publique sur les grands rassemblements, la potence remontera dans l’ancienne cour d’exercice du Musée de la

Vieille prison de L’Orignal pour une dernière production de La Dernière Pendaison . Cette année, les profits de la production seront versés aux banques alimentaires locales, desservant les gens de Hawkesbury, Hawkesbury-Est et du canton de Champlain, ainsi qu’au projet Fonds Habits de neige, qui vise à fournir aux enfants de familles dans le besoin des vêtements chauds et adéquats pour leur permettre de jouer à

l’extérieur durant l’hiver.

La pièce, c’est l’essentiel La pièce se compose de deux parties. Le premier acte se déroule sous une grande tente en plein air dans l’ancienne cour de la prison et relate tous les événements qui ont conduit au complot du meurtre à but lucratif. Un peu de licence littéraire a permis

Nous sommes peut-être en 2023, mais dans l’ancienne salle d’audience située au-dessus de la prison de L’Orignal, nous sommes dans les années 1930. Deux hommes attendent le verdict d’un jury et la décision d’un juge quant à leur vie ou à leur mort. Les vétérans et les nouvelles recrues de la Troupe des Non-Coupables sont à pied d’œuvre, un jeudi soir, pour la der- nière répétition de La Dernière Pendaison , la longue reconstitution théâtrale des circonstances qui ont mené à la dernière exécution publique à la prison de L’Orignal, le 15 mars 1933. Deux hommes, Emmanuel Lavictoire et William Larocque, tous deux de Cumberland, ont été pendus pour le meurtre de Léo Bergeron de Rockland. L’affaire portait sur une fraude en matière d’assurance que les deux hommes avaient mise au point, Bergeron étant la victime involontaire de leur plan visant à tirer une riche récompense de sa mort prématurée. Des décennies plus tard, les circonstances entourant cette affaire ont servi de base à une pièce de théâtre en deux actes, dont les recherches et les textes ont été rédi- gés par Guy Rouleau et Ian McKechnie. La grande différence entre la pièce de théâtre et l’événement lui-même est que le duo responsable de la pièce a l’intention de consacrer toutes les recettes de la produc- tion à des œuvres caritatives locales dans le comté de Prescott. «Nous avons amassé et distribué 69 500 $ au cours des neuf dernières années, a déclaré M. Rouleau lors d’une interview. C’était avant la pandémie. Notre objectif

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Les acteurs et l’équipe de La Dernière Pendaison. —photo Gregg Chamberlain

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