FNH N° 1156

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JEUDI 13 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

ECONOMIE

Dessalement de l'eau de mer

par jour, soit 200 millions de m 3 par an. La deuxième phase, pré- vue pour mi-2028, augmentera la capacité de production à 822.000 m 3 par jour, ajoutant 100 millions de m 3 annuels, dont 50 millions seront destinés à l'usage agricole. Le projet comprend également un système de transport de l'eau potable produite, incluant trois stations de pompage, trois réser- voirs de stockage et un réseau de distribution de près de 130 kilomètres de conduites d’ad- duction. Ce système nécessitera un investissement supplémen- taire de 3 milliards de dirhams financés par des fonds publics. La station utilisera des techno- logies de dernière génération, telles que l'osmose inverse, et sera entièrement alimentée par des sources d'énergie renouve- lable. Le coût de production de l'eau potable est estimé à 4,48 DH/m 3 . Un choix judicieux ? La station de dessalement de Casablanca s’inscrit dans le volet «Amélioration de l’offre hydrique» du Programme natio- nal d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, lancé par le Roi, avec un bud- get global de 143 milliards de dirhams. Ce programme vise à améliorer l'offre hydrique dans un contexte marqué par un défi- cit pluviométrique et une forte pression sur les ressources hydriques conventionnelles. Le Maroc, confronté à une raré- faction accrue de ses ressources hydriques, adopte ainsi une stra- tégie proactive pour sécuriser son approvisionnement en eau. Les initiatives prises comprennent, entre autres, la construction de barrages, l'interconnexion des systèmes hydrauliques et la mise en place d'infrastructures de dessalement. Actuellement, le pays dispose de 153 grands barrages, offrant une capacité totale de plus de 19,9 milliards de mètres cubes. Sauf qu’au 11 juin, le taux global de remplissage des barrages se situait à 31% pour 5,1 Mds de m 3 contre 33,4% (5,4

a situation hydrique au Maroc est toujours préoccupante. En réponse à cette crise, le Royaume mise fortement sur la construction de stations de des- salement de l'eau de mer, à l’ins- tar de celle de Casablanca, qui se distingue par son ampleur et son importance stratégique. Le Prince héritier Moulay El Hassan a lancé lundi dernier les Face à une raréfaction croissante des ressources hydriques et à une demande en eau toujours plus forte, le Maroc a fait un choix stratégique audacieux : investir massivement dans les stations de dessalement de l'eau de mer. La construction de celle de Casablanca, la plus grande en Afrique, nécessitera un investissement de 6,5 Mds de dirhams. Par D. William L travaux de construction de cette station, située dans la commune de Lamharza Essahel, province d’El Jadida. Ce projet, qui repré- sente un investissement de 6,5 milliards de dirhams, est destiné à devenir la plus grande installa- tion de dessalement d'Afrique. La station, d'une capacité annuelle de 300 millions de mètres cubes, vise à fournir de l'eau potable à 7,5 millions de personnes, incluant les habitants du Grand Casablanca, Settat, Berrechid, Bir Jdid, ainsi que des régions avoisinantes. La station de Casablanca sera réalisée en deux phases sur un terrain de 50 hectares. La pre- mière tranche, prévue pour être opérationnelle fin 2026, permettra une production de 548.000 m 3 Une réponse stratégique à la crise hydrique structurelle

 À l'horizon 2030, le Maroc prévoit que 50% de son approvisionnement en eau potable proviendra du dessalement.

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