Finances News Hebdo N° 1099

Ç A SE PASSE AU MAROC

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JEUDI 9 MARS 2023 FINANCES NEWS HEBDO

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L e Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) s'est réuni le lundi 6 mars en session informelle pour discuter d'une demande des autorités marocaines d'un accord de deux ans au titre de la Ligne de crédit modulable (LCM), pour un montant équivalent à 3,726 milliards de DTS (environ 417% de la quote-part, soit 5 milliards de dollars). Cette ligne de crédit aide à se prémunir contre les chocs externes. Compte tenu du cadre macroéconomique très solide du Maroc, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a l'intention de recommander l'approbation de l'accord LCM pour le Maroc. Et ce, lorsque le Conseil d'administration du FMI se réunira à nouveau pour prendre une décision dans les semaines à venir. Le FMI est prêt à continuer à soutenir le Maroc face aux risques liés à un envi- ronnement mondial très incertain, fait savoir l’institution. Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, avait annoncé qu’une ligne de crédit modulable avec le FMI est envisagée en mars 2023. Lors du point de presse à l’issue de la 4 ème et dernière réunion trimestrielle de 2022 de BAM, Jouahri a expliqué que ce «mécanisme de financement est réputé pour sa sou- plesse et assure aux pays admissibles l’accès immédiat à un montant élevé de ressources du FMI sans conditionnalité continue». L’éligibilité du Maroc à la LCM dépendra en grande partie de sa sortie de la liste Le Maroc sollicite la Ligne de crédit modulable du FMI

grise du Groupe d’action financière (GAFI), avait encore précisé le gouverneur de la Banque centrale. Le Groupe d’action financière a décidé, à l’unanimité de ses membres, la sortie du Maroc de la liste grise, et ce lors de l’Assemblée générale du GAFI, tenue à Paris, du 20 au 24 février 2023. ■

Bancarisation

Santé

Déficit de 47.000 médecins S elon le rapport de la Cour des comptes au

Net écart entre hommes et femmes au Maroc L a détention d'un compte bancaire demeure marquée par un net écart entre les hommes et les femmes, selon le haut-

commissariat au Plan (HCP). «Au plan de la bancarisation, la détention d'un compte bancaire demeure marquée par un net écart entre les deux sexes : 71% des bancari- sés âgés de 15 ans et plus sont des hommes et 29% des femmes», précise le HCP dans une note d’information publiée à l’occasion de la Journée internationale des femmes, célébrée cette année sous le thème «Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes». Parallèlement, ladite note fait état d'une amé- lioration de l'accès des femmes aux nouvelles technologies de l'information et de la com- munication (NTIC), indiquant qu'entre 2015 et 2020, la part des femmes âgées de 5 ans et plus possédant un téléphone mobile est passée de 92,2% à 94,9%. Pour les hommes, cette part est passée de 95,5% à 96,4% sur la même période. Selon les résultats de l'enquête par Panel sur les répercussions de la pandé- mie du covid-19 sur la situation des ménages, réalisée par le HCP en trois passages entre 2020 et 2022, le temps moyen d'utilisation des smartphones, des tablettes ou ordinateurs pour la communication, la socialisation et les loisirs à travers les réseaux sociaux a été, durant le confinement, de 1h40mn pour les personnes âgées de 15 ans et plus, 1h57mn pour les hommes et 1h23mn pour les femmes, 2h01mn en milieu urbain et 1h01mn en milieu rural. Ce temps est plus long parmi les jeunes de 18 à 24 ans (3h05mn), parmi ceux ayant le niveau d’enseignement supérieur (3h01mn) et ceux en cours d’étude ou de formation (3h30mn). Avant confinement, plus de la moi-

titre de l’année 2021, le contrôle de ges- tion des ressources humaines du minis- tère de la Santé a révélé que les effec- tifs du personnel de santé ont globale-

tié des Marocains (51,5%) y consacrent plus de temps (53,3% des hommes et 49,4% des femmes), 38,2% autant de temps (38,4% des hommes et 37,8% des femmes), et 8,8% moins de temps (7,1% des hommes et 10,8% des femmes). Par ailleurs, 1,5% de la popula- tion (1,2% des hommes et 2% des femmes) exerce cette activité pour la première fois pendant le confinement. A la sortie de la crise sanitaire, ce temps moyen a baissé à 48mn (54mn pour les hommes et 42mn pour les femmes), soit 1h0mn pour les citadins et 26mn pour les ruraux. Il s’est situé à 1h35mn pour les personnes ayant le niveau des études supérieures, contre 17 min pour les sans niveau scolaire, 1h45mn pour les étudiants contre 50mn pour les actifs occupés et 37mn pour les femmes au foyer, 1h31mn pour les jeunes de 15 à 24 ans contre 36mn pour les personnes âgées de 45 à 59 ans. La note du HCP rappelle que le programme mondial des Objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030 accorde une place centrale à l'égalité entre les deux sexes, une thématique transversale présente au niveau des 17 ODD de l'Agenda 2030, et à laquelle est consacré le cinquième objectif dédié spécifiquement à l'égalité entre les sexes et à l'autonomisation des filles et des femmes. ■

ment augmenté, passant de 19.444 médecins au niveau natio- nal en 2011 à 25.575 médecins en 2020, dont 11.953 exercent dans le secteur public et 13.622 dans le privé. Quant aux infirmiers et techniciens de santé relevant du secteur public, leur nombre est passé, au cours de la même période, de 29.025 à 33.837. Toutefois, estime le rapport, cette augmentation n'a pas per- mis une couverture suffisante des besoins de la population et des structures de soins (de 1,51 agent de santé pour 1.000 habitants en 2011 à 1,64 en 2020, contre 4,45 agents pour 1.000 habitants selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé). Cette situation est due à l’existence de disparités au niveau de la répartition territoriale du personnel de la santé qui ne repose pas sur des critères objectifs d'allocation des ressources aux établissements de santé sur la base de leur cadre de référence. La couverture de la population est également affectée par le déficit enregistré dans les nombres de médecins, d’infirmiers et de techniciens spécialisés, note le rapport, estimant que ce déficit devrait continuer à croître. Selon la Cour des comptes, si les mesures nécessaires ne sont pas prises, le déficit devrait passer d'environ 47.000 médecins en 2023 à plus de 53.000 en 2035. En revanche, il est prévu une diminution du déficit en infirmiers et techniciens de santé, en régressant d'environ 56.000 infirmiers et techniciens de santé à 54.000 au cours de la même période, relève le rapport, jugeant que l'aboutissement à une bonne couverture de la population ne pourrait être envisageable qu’à long terme. ■

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