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que soit le projet d'entreprise développé en groupe, cet exer- cice oblige à relier des sujets qui n’ont rien à voir, oser poser des questions, travailler son leadership, manier le pragma- tisme, développer une pensée critique… « Que vous vouliez devenir consultant, financier ou entrepreneur, l’esprit critique est une compétence devenue cruciale. Ce que vous avez construit en prépa (rigueur, capacité de travail, culture générale, maîtrise des méthodes) demeure essentiel. Ce que vous apprenez à emlyon (à quoi servent vos connaissances, embrasser la complexité du monde, développer un regard critique, agir, créer) est tout aussi décisif », conclut Lionel Sitz. ◗

que vous avez juste ou faux, impossible à trancher ! Mais vous aurez des modèles aussi inspirants que vos professeurs de CPGE pour vous accompagner sur les différents sujets », rassure Lionel Sitz. Si ce glissement déstabilise certains nouveaux admis après des années de classe prépa où la note et le rang étaient des points de repère, ils retrouvent vite l'émulation auprès de professeurs qui sont tous docteurs. « Notre faculté est compo- sée d'enseignants-chercheurs de niveau mondial qui prennent part au dialogue et au développement de nouvelles idées dans leurs différents champs d'expertise . » Les nouveaux intégrés trouvent aussi des espaces d'expression de leurs qualités d'anciens préparationnaires auxquel(le)s la business school tient particulièrement. Depuis plusieurs années, le premier semestre de l'année de pré-master est en effet rythmée par le cours ADN bapti- sé RECAPSS. Ce projet de recherche appliquée en sciences sociales mêlant revue de littérature, enquête terrain et étude empirique, qui fait appel à une posture très rigou- reuse, constitue une première immersion dans la démarche scientifique. Passer de l'abstraction à l'action Autre pilier de la première année de PGE à emlyon : le Projet de Création d’Entreprise. « Dans la géographie du continuum, le PCE se situe plus loin que RECAPSS de la culture prépa, mais il est l'expression parfaite de l’ADN entrepreneurial d’emlyon. Travailler sur un projet réel oblige à quitter l’abstraction, à faire des maths pour autre chose que la beauté de la discipline, car les organisations ont aussi besoin d'esprits pragmatiques ! » Quel

Mohamed. L'un des objectifs de Diplo'Mates, qui compte 57 membres

Diplo'Mates : faire vivre la géopo après la prépa ! Anaïs Pohl a étudié la géopolitique en prépa B/L. Mohamed Najib s'est pris de passion pour les enjeux internationaux et la philosophie en ECG. Tous deux ont intégré emlyon et trouvé, au sein de l’association Diplo'Mates, un moyen de prolonger leur goût pour

Diplo'Mates, l'asso géopo

actifs, est de passer des moments de convivialité entre passionnés de géopolitique. Outre la publication des Weekly Diplo', cinq actualités décryptées, ou des Diplo'Docus, nos articles d'analyse plus longs, nous proposons des rendez-vous ludiques autour de quiz d'économie et de géopolitique, mais aussi des rencontres plus formelles, comme le Final Bargain, un événement durant lequel nous simulons une crise internationale avec des négociations qui se tiennent toute une nuit. Anaïs. Nous nous préparons en ce moment pour la plus importante simulation de négociations des Nations unies, le NMUN-NY (National Model of United Nation), qui aura lieu à New York en avril prochain. Notre délégation est composée de 24 étudiants sélectionnés pour leur motivation, leur niveau d'anglais ainsi que leur goût pour la géopolitique et les relations internationales. Les conférences que nous sommes en train d'organiser sont toutes axées sur le pays que nous allons représenter. Il y a un important travail de recherche à réaliser en amont du NMUN-NY où vont se rencontrer plus de 3 000 étudiants du monde entier !

la géopolitique. Aujourd’hui, Anaïs coordonne la participation de la délégation emlyon à la plus prestigieuse simulation des débats des Nations unies, organisée à New York au printemps prochain.

Mohamed, quant à lui, vient d’être nommé responsable éditorial pour le mandat 2026. Ils reviennent sur la transition prépa/école et sur ce que Diplo’Mates leur apporte.

Anaïs. Après trois années de prépa B/L au lycée Montaigne de Bordeaux, j'ai

Mohamed. Je voulais faire des sciences politiques. J'ai d'abord songé à l'université, mais je m'en serais voulu de ne pas avoir tenté la prépa, une voie plus challengeante et qui m'ouvrait plus de portes. Le rythme de la prépa ne me manque pas, la pression du concours non plus, mais j'avais beaucoup d'intérêt pour l'économie et la philosophie. J'avais l'impression de ressortir grandi de chaque cours. Pour autant, une fois emlyon intégrée, j'ai adoré me lancer dans des challenges très différents, comme RECAPSS ou PCE. Les cours de " Corporate finance " ou de "Droit des affaires" ont aussi représenté de beaux défis académiques pour moi ! On peut aussi continuer à découvrir des concepts et des théories en choisissant des électifs de M1 qui résonnent avec la prépa. " Power & Politics " ou "Introduction à la démarche géopolitique", par exemple !

Le blues de la prépa ?

compris que je voulais exercer un métier au sein d'une entreprise pour me confronter à la réalité du terrain. J'ai adoré le cours de "Perspectives en sciences sociales” qui m'a rappelé des auteurs étudiés en prépa, mais transposés à l'entreprise pour étudier la sociologie des organisations au 21 e siècle. Je n'ai ressenti aucun blues de la prépa, j'étais prête à passer à une autre étape de ma vie, à changer de ville et à me lancer de nouveaux défis. Je trouve très faux de dire que les cours en école ne sont pas à la hauteur de la prépa ! On y apprend seulement des choses différentes : des compétences techniques et professionnelles en passant par la gestion de l'humain. Je suis très heureuse de découvrir le marketing et la compta puisqu'il s'agit d'une autre forme d'émulation.

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n°19 Décembre 2025

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