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DOSSIER Après la prépa, on oublie tout ?

CPGE x TBS Education : regards croisés sur la transition prépa–école « La première année d’école change tout ! »

intenses, qui continuent de m’alimenter encore aujourd'hui. Pas seulement sur le plan des connaissances ou de la culture générale, mais aussi dans des réflexes très concrets. Par exemple, je continue à m’intéresser à l’actualité tous les matins, notamment à travers la chronique géopolitique de Pierre Haski, sur France Inter. Quels changements observez-vous chez les anciens préparationnaires durant leurs premiers mois d’étudiants à TBS Education ? Miguel Urdanoz. J'ai toujours en tête l’horizon du printemps qui suit leur première rentrée. Les étudiants qui arrivent en septembre après une classe préparatoire doivent être prêts, quelques mois plus tard, à s'engager dans leur première expérience en entreprise. Cela suppose qu’ils aient plei- nement basculé dans leur nouvelle vie d’étudiant en école, qu’ils se sentent à l’aise avec les disciplines fondamentales des sciences de gestion, qu’ils aient trouvé leur place dans la vie associative et qu’ils participent activement aux dispositifs pédagogiques qui sortent du cadre traditionnel, comme la Semaine des Humanités 1 ou les Assises de la Transition 2 . La L3 joue un rôle charnière : elle fait le pont entre la richesse académique de la prépa et l’intensité de la vie professionnelle à laquelle nous les préparons plus concrètement durant leur spécialisation. Pendant cette année, ils font face à une multi- tude d’opportunités. Nous devons tenir compte à la fois de leur besoin d’information et du temps nécessaire à leur adaptation à un nouvel environnement. Souvent une nouvelle ville, une nouvelle manière d’apprendre, et, surtout, un nouvel objectif : il ne s’agit plus de réussir un concours, mais bien de se prépa- rer à la vie professionnelle.

Pour évoquer la transition entre la prépa et l'école, voici une interview à deux voix ! Celle du directeur du PGE de TBS Education, Miguel Urdanoz, et de Lou Mollenhauer, qui a intégré l’école en septembre dernier, après deux années d'ECG à Sainte-Marie Grand Lebrun (Bordeaux). Devenue ambassadrice TBS Education, elle est de tous les forums et salons pour répondre aux nombreuses questions des préparationnaires qui ont besoin de comprendre ce qui se joue après les concours. Elle a vécu sa CPGE comme « un challenge et un cadeau » et souhaite désormais

répondre au « besoin d'informations et d'échanges nécessaire en prépa pour donner du sens à l’engagement des futurs étudiants ».

Par Stéphanie Ouezman

Pendant ta prépa, comment te représentais-tu ta vie en école de management ? Lou Mollenhauer. Avant les oraux, je ne me projetais pas du tout en école. En prépa, le fait est que nous sommes tous très

concentrés sur les concours durant les mois qui précèdent les différentes échéances associées aux écrits et aux oraux, et je trouvais difficile de me figurer à quoi res- semblerait ma vie ensuite. En revanche, une fois sur le campus de TBS Education pour mes entretiens, j'ai eu le déclic : l'ambiance dans la ville, l'accueil des

Comment as-tu apprivoisé ce rythme et trouvé ta place à TBS Education ?

L.M. J'ai essayé d'aller à la rencontre du plus grand nombre pour découvrir un maximum de personnalités différentes. Très vite, j’ai consta- té à quel point nos profils étaient complémen- taires. C’est presque cliché de le dire, mais c’est très vrai. Je me suis rendu compte que

admisseurs, la bienveillance des jurys… j'ai senti que je tournais

la page de la prépa. J'ai vécu ce moment comme une forme de libération après deux années de travail très

j’étais solide en méthodologie et en écono- mie grâce à ma prépa ECG, que d’autres étaient très forts en sciences humaines,

Lou Mollenhauer, étudiante en 1 re année de PGE après une prépa ECG.

Miguel Urdanoz, directeur du PGE de TBS Education.

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n°19 Décembre 2025

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