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DOSSIER Après la prépa, on oublie tout ?

Avec le Voyage Pégagogique de GEM Prendre de l'altitude après la prépa

nouveau : les modalités de la rentrée, les disciplines, la vie associative, les interactions constantes. Je suis aussi frappé par leur maturité. ils se projettent très vite vers la suite : les débouchés, les expériences profession- nelles, les spécialisations. Peut-être parce que la conjoncture les y pousse ; peut-être aussi parce qu’ils apprennent de plus en plus tôt à réfléchir à leur orientation. Dans tous les cas, je ne les vois absolument pas sujets au « blues de la prépa ». Ils avancent ! La géopolitique fait partie de l’ADN de GEM depuis longtemps. Pourquoi cette discipline est-elle devenue si centrale dans votre pédagogie ? Et comment se décline-t-elle aujourd'hui ? S.B-C. Nous avons introduit un cours de géopolitique en L3 il y a plusieurs années. Depuis, le besoin exprimé par les entreprises ne cesse de grandir : elles recherchent des diplô- més capables de comprendre un contexte, des acteurs, des rapports de force, des risques. Cette demande nous a poussés à aller plus loin. Le parcours Géolab, suivi cette année par 90 étudiants, est une réponse forte : 60 heures supplémentaires pour apprendre à anticiper les crises, évaluer les risques, analyser un environ- nement instable. C’est un programme inédit, centré sur une géopolitique appliquée à l’entreprise et des cas profondé- ment ancrés dans l’actualité. Nous proposons par ailleurs à nos étudiants des simulations onusiennes et des serious games autour de la géopolitique. Les plus passionnés peuvent poursuivre en M1 avec la pré-spécialisation « International Business & Geopolitics », ou en M2 grâce aux doubles diplômes développés avec l’IRIS. La continuité est réelle. P.M. La géopolitique fait partie de notre histoire : pendant des années, GEM a accueilli le plus

Géopolitique, laboratoires scientifiques, immersions en montagne : l’expérience étudiante proposée par GEM s’ancre dans le réel. Sophie Buer-Chemin, directrice académique du PGE, et Philippe Monin, directeur académique en charge des programmes, dévoilent ce qui attend

les nouveaux intégrés au cours d'un Voyage Pédagogique qui les invite à prendre leur élan sur la base des compétences acquises en prépa…

Par Stéphanie Ouezman

Après deux années très intenses en CPGE, dans quel état d’esprit voyez-vous les préparationnaires intégrer GEM ?

Sophie Buer-Chemin. Les nouveaux intégrés en provenance de prépa arrivent toujours avec énormément d’envie, et j’ai même le sentiment que cet enthousiasme s’est renforcé ces dernières années. Ils se projettent très vite dans le « voyage pédagogique » que propose GEM, avec l’idée d’entrer dans une formation où l’on explore, où l’on manipule du réel,

où l’on rencontre des entreprises et des problé- matiques concrètes. Ils comprennent qu’ils vont changer de rythme et découvrir une autre manière d’apprendre, plus ancrée dans les projets et dans l’action.

Philippe Monin. Je les vois aussi prêts à passer à autre chose. Ils quittent un système très centré sur l’acquisition de savoirs pour entrer dans un cadre qui les invite au mouvement : déplacements, immersions,

grand festival étudiant de géopolitique en France. Nous avons voulu renouer avec cette tradition en lançant « Les Géopoli- tiques de Grenoble », un événement de deux jours qui rassemble chercheurs, diplomates, journalistes, dirigeants et étudiants autour des grandes muta-

projets collectifs, confrontation quotidienne à d’autres points de vue… GEM attend d’eux un engagement différent. Tout est

Sophie Buer-Chemin, directrice académique du PGE de GEM, et Philippe Monin, directeur académique en charge des programmes.

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n°19 Décembre 2025

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