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visibilité directe des effets du réchauffement climatique, échanges avec les élus sur la vie en moyenne montagne, fer- meture de commerces, dépendance aux saisons… Ce sont des expériences qui déplacent le regard. P.M. Pour garder une trace de ces expériences sur le terrain, nous avons détourné l'application Polarsteps afin d’en faire un véritable outil de suivi de la scolarité : les étudiants doivent en effet documenter leur voyage pédagogique (textes, photos, vidéos, audios) pour en faire un carnet de terrain réflexif. C’est représentatif de notre approche : apprendre en immer- sion, en observant, en analysant, en produisant. Le terrain est une méthode d’apprentissage qui structure la manière dont nos étudiants comprennent le monde… et s’y projettent. ◗

tions du monde contemporain, explorées le temps de quatre grandes tables-rondes. Nous avons aussi décidé d’ouvrir davantage le parcours Géolab en supprimant le numerus clausus pour répondre à la demande croissante. Et nous venons de franchir une nou- velle étape : GEM est la première business school à signer un partenariat stratégique avec l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN). Dès mars prochain, nos étu- diants pourront suivre une semaine certifiante consacrée à la souveraineté, la défense nationale et la gestion des conflits internationaux ; un prolongement concret de leurs appren- tissages, en prise directe avec l’actualité mondiale Vous insistez sur l’importance du terrain dans la formation des étudiants. Quels types d’expériences vivent-ils dès les premières semaines ? S.B-C. Nous sommes installés au cœur de l’un des plus grands pôles scientifiques d’Europe, un territoire d’une densité exceptionnelle en laboratoires, centres de R&D qui attirent de nombreux ingénieurs et chercheurs du monde entier. Nos étudiants en profitent directement. Le « Voyage Pédagogique » de GEM les plonge dans la géoscience, la microélectronique, l’énergie… toujours pour comprendre les transitions en cours. À la rentrée, les visites à Chamrousse ou au Sappey-en-Chartreuse ont marqué beaucoup d’entre eux :

aussi avec un Alumni de GEM que j'aide à développer son entreprise. Une immersion à Saint-Pierre-de-Chartreuse nous a aussi permi d’échanger avec le maire et de donner notre avis sur les problématiques liées à la survie de la station de ski… Je ne m'ennuie jamais ! On peut avoir le matin un cours où on planche sur une copie et l'après-midi, se retrouver à travailler dehors. Comment voulez-vous que je sois nostalgique de la prépa ? ! » Très conscient de la puissance de travail acquise grâce à ces deux années en CPGE, Walid se réjouit de pouvoir réutiliser en cours de marketing des notions acquises en philo, une matière qu'il pensait « sans applications concrètes dans sa vie réelle » et mesure aujourd'hui les bénéfices d'un niveau en langues amélioré grâce à son travail en prépa. Ses échanges avec des Alumni GEM en poste chez KPMG le confortent dans l'idée de réaliser son stage de fin d'année dans la finance. Il espère ensuite intégrer l'un des parcours sélectifs de l'école, le Global Track, qui le conduirait sur le campus de Cambridge University avant de revenir faire son M2 Finance en alternance. Mais il ne s'interdit pas de faire évoluer son projet. Une seule certitude : tout donner pour finir major de promo ! Le grand air, après la prépa! GEM a

un espace qui me passionne. Mais j'appréhendais les cours à GEM jusqu'à ce que je comprenne que je franchissais une nouvelle étape qui m'imposait de laisser la prépa derrière moi… » C'est ainsi que les cours qu'elle apprécie le plus n'ont pas de liens directs avec les enseignements de la prépa, mais lui permettent en revanche de mettre à profit des compétences de méthode et d'organisation qu'elle a beaucoup développées durant sa CPGE. « Gestion de projet » d'abord : « c'est nouveau, on travaille en groupe sur des mises en situation. Nous sommes notamment en train d'organiser une course à pied dans la ville dont les bénéfices seront reversés à des associations et je trouve très intéressant de partager cette expérience à plusieurs, de nous répartir le travail et de penser véritablement collectif ». Avec les cours « Hors les murs » qui portent sur les sciences et les transitions, Marine travaille une nouvelle fois sur des sujets très différents de ceux de la prépa, qui plus est sur le terrain, au cœur des Alpes, un milieu dans lequel elle rêve d'évoluer. « GEM est partenaire d'entreprises emblématiques des sports de montagne, comme Rossignol ou Salomon, et j'espère pouvoir me rapprocher d'elles à l'occasion d'un stage ou d'une alternance . » En attendant, elle prépare sa candidature pour intégrer l'association SOS où elle souhaite s'investir pour la construction d'une école au Népal. Une nouvelle opportunité d'élargir son réseau, et de voir l'impact concret de ses actions. Après s'être sentie « un peu coupée du monde » en prépa, c'est un nouvel élan qu'elle prend à GEM !

Sur le terrain avec GEM La prépa leur a donné le rythme et la méthode ; GEM leur offre le terrain pour expérimenter, rencontrer et s’engager. À GEM, l'entrée en école n’est pas qu’un « changement de décor », c’est un basculement vers l’action, le collectif et le terrain qui donne des ailes à Walid Benabid et Marine

Cantin. Ils racontent… Un parcours à plein régime ! « Je suis une personne qui va beaucoup vers l'avant ! Et qui vit chaque étape à 100 % ! » Le ton est donné par Walid qui a

choisi GEM après deux ans en prépa ECG au lycée Alfred Kastler (Val-d'Oise) pour les opportunités de doubles diplômes avec l'Université Grenoble Alpes et la réputation de son master en Finance. Les nouvelles matières qu'il découvre à GEM depuis la rentrée dernière « Introduction juridique », « Analyse financière » ou encore « Management de l'environnement » répondent à son envie d'être challengé, sinon il « s'ennuie ». Entre ses heures de travail à GEM et pour la fac (il y suit la L3 en économie), il a trouvé le temps de s'investir au sein de SOS, l'association humanitaire et solidaire de l'école dont il est le trésorier. Il a été marqué par les cours de gestion de projet et les temps « Hors les murs », qui ont « un vrai impact ». « J'ai participé à l'organisation d'un événement, il a fallu réserver la salle, contacter les équipes, organiser leurs missions… Je travaille

été un coup de cœur au moment des oraux pour Marine, qui terminait deux années de prépa à Blaise Pascal (Clermont- Ferrand). « J'ai adoré me trouver si proche de la montagne,

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n°19 Décembre 2025

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