Un « top of mind » très clair chez les préparationnaires
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Quelle place accordes- tu à la consultation des classements DANS TES CHOIX D’ORIENATION ?
Deux classements produits par des médias français spécia- listes de l’orientation étudiante sont ensuite parfaitement connus des préparationnaires : les palmarès des Grandes Écoles de management établis par Le Figaro Étudiant et L’Étudiant ont déjà été consultés respectivement par 83 % et 78 % des répondants. Au pied du podium, deux rankings pro- duits par un quotidien économique de référence en Europe, le Financial Times . Le classement des Masters in Management publié en septembre de chaque année est connu et consulté par 68 % des préparationnaires. Ils sont légèrement moins nombreux à déclarer lire le ranking plus « global » des business schools européennes, élaboré par agrégation des autres classements du FT (Masters en Finance, MBA ou pro- grammes relatifs à l’ Executive Education ). Ce pourcentage aurait sans doute été plus élevé si nous avions fait circuler notre sondage après la publication de la nouvelle édition de ce ranking , le 1 er décembre dernier. À la 6 e place des palmarès les plus consultés par les prépas, la version ELO du classement SIGEM, élaborée par un profes- seur de mathématiques et publiée par Major Prépa est à (re) découvrir page 58. Connus mais un peu moins consultés, le classement du Parisien Étudiant , de Challenge (s) et du Point . Enfin, deux ranking spécialisés sont moins identifiés par les répondants à notre sondage. Celui publié par Les Échos et ChangeNOW pour classer les business schools les plus engagées sur les thématiques de la transition écologique en est à sa troisième édition seulement, ce qui explique qu’il soit encore relativement peu installé. Enfin, le ranking Happy@School (de la plateforme ChooseMyCompany), qui distingue les établissements au sein desquels les étudiants Les classements occupent une place réelle dans les tra- jectoires d’orientation des préparationnaires. Ils sont une majorité à les lire avec attention et à les considérer comme un critère de choix (graphique 2). Pour 1/4 des répondants, ils jouent même un rôle déterminant. À l’inverse, seuls 4 % déclarent les consulter par simple curiosité, sans en tenir compte, et 19,5 % les utilisent surtout pour confirmer, ou ajuster, des décisions déjà prises. se déclarent « les plus heureux ». Le poids des palmarès dans les choix des prépas Lorsqu’ils découvrent un nouveau palmarès, 47,5 % des préparationnaires disent consulter en parallèle l’édition précédente afin d’observer les évolutions d’une année sur l’autre. La tâche est facilitée par les auteurs de classements, qui intègrent désormais systématiquement une colonne dédiée aux variation. 32 % des préparationnaires prolongent ce travail de comparaison en consultant les éditions datant de deux ans et plus en arrière. Un peu de recherche, OK, mais pas au point d’aller fouiller dans les archives ! Ce qui revient à dire que le poids d’un classement est éminemment conjoncturel : ce qui influence aujourd’hui n’aura probable- ment plus la même portée dans cinq ou dix ans. Méthodos méconnues & analyses peu lues… On attaque maintenant les questions qui risquent de faire grin- cer quelques dents du côté des équipes data et éditoriales, celles qui passent des semaines à bâtir, vérifier et affiner les classe- ments… Observons d’abord la situation dans son ensemble :
49%
27,5%
19,5%
1% 4%
Je les lis avec intérêt, ils font partie de mes critères Je passe du temps à les analyser : ils sont déterminant dans mes choix
Je ne les regarde pas Je les parcours par curiosité sans en tenir compte Je les consulte pour confirmer ou réviser mes choix
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Dans quelle mesure connais-tu LA MÉTHODOLOGIE des différents classements ? (pondérations, critères, sources de données…)
39% 38%
23%
Très bien À peu près Pas du tout
4
50%
Dans quelle mesure lis-tu LES ARTICLES D’ANALYSE qui
39%
accompagnent les différents classements ?
11%
Tous
Quelques uns
Aucun
seuls 23% des préparationnaires affirment très bien connaître la méthodologie des palmarès qu’ils consultent (graphique 3). Ils sont 39 % à estimer qu’ils sont « à peu près au clair », et presque autant avouent n’avoir aucune idée de la nature des données collectées, ni des calculs opérés. Un classement tire toutefois son épingle du jeu : le SIGEM ! Sa mécanique, relative- ment lisible pour un public qui passe 6 à 9 heures par semaine en cours de maths, est maîtrisée par 57% des répondants. Pour le reste… c’est la brume. Hormis SIGEM/ELO, dont la méthodolo- gie est comprise par 28 % de ses lecteurs, les autres classements évoluent dans un flou épais. En toute logique, moins les prépas ont entendu parler d’un classement, moins ils en connaissent la ligne méthodologique. Celle de Happy@School est inconnue pour 92% des prépas. Coup dur pour les fans de chiffres et les amoureux d’Excel, mais surtout pour les statisticiens qui mani- pulent scrupuleusement plusieurs milliers de données pour produire des classements fiables, robustes et défendables. Les nouvelles ne sont pas beaucoup plus réjouissantes pour les rédacteurs qui analysent les résultats des classements. Ils comparent, décortiquent, contextualisent, partent en repor- tage, interrogent des directeurs d’école, font témoigner les étudiants, croisent les sources… Et leur récompense? 50% des préparationnaires consultent les classements sans lire une ligne des analyses qui accompagnent les tableaux (gra- phique 4). À celles et ceux qui parviennent à détacher leurs yeux des tableaux : bravo, vous êtes nos héros! Entrons dans le détail ici, et tant pis pour ceux qui se seront contentés des moyennes affichées sur les graphiques 3 et 4! Nous n’avons
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n°19 Décembre 2025
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