servi, à 40 minutes de la gare TGV de Massy et à 40 minutes de Paris-Gare-de-Lyon. Vous avez également fait le choix de rehausser votre barre d’admissibilité, désormais au niveau des écoles du top 10 (GEM, KEDGE, TBS Education). Pourquoi avez-vous souhaité renforcer votre sélectivité à l’écrit ? H.C. Une note suffisante à l’écrit est pour nous un marqueur d’investissement et d’engagement des étudiants dans leur classe préparatoire. Nous n’avons pas rehaussé notre barre pour faire de l’élitisme, mais pour reconnaître le travail fourni par les étudiants. Nous recherchons cet état d’esprit, car un étudiant engagé dans ses études est un étudiant qui va tirer profit des ressources de l’école, se montrer performant et décrocher plus facilement l’emploi de ses rêves. C’est un cercle vertueux auquel nous tenons tout particulièrement. Ces dernières années, les écoles dont les frais de scolarité étaient inférieurs à la moyenne semblaient pâtir d’une perception dégradée vis-à-vis de leurs concurrentes. En 2025, c’est l’inverse qui s’est produit, et IMT-BS constitue sans doute le meilleur exemple. Quelle est votre analyse de la situation ? H.C. Pendant longtemps, il y a eu une confusion entre la qualité d’une école et son prix. Pour le dire simplement, pour beaucoup d’étudiants, « si c’est cher, c’est que c’est bien ». Or, dans notre cas, cela ne se vérifie pas du tout : notre statut public nous permet d’afficher des frais moins importants tout en étant aussi performants – voire plus performants – sur l’insertion, l’accompagnement et l’expérience étudiante. Il suffit de regarder notre positionnement dans les classements spécifiques pour s’en convaincre. Le salaire à la sortie d’IMT- BS (primes comprises) est de 45 700€, et nous sommes la pre- mière école française sur le critère « value for money » d’après le Financial Times . Désormais, la notion de retour sur investissement (ROI) des écoles est de plus en plus importante. Pour choisir leur école, les prépas mettent en miroir les frais de scolarité avec le salaire de sortie et la progression de carrière. Et, de ce point de vue,
Une nouvelle épreuve orale pour IMT-BS en 2026
IMT-BS est de loin la meilleure école de France (ndlr : pre- mière Grande École française depuis sept années consécutives sur ce critère pour le Master in Management). Il faut dire qu’au global, les frais de scolarité des écoles ont beaucoup progressé en quelques années, plus vite que les salaires et que l’inflation. De son côté, IMT-BS a augmenté ses tarifs pour rester compétitive face à ses concurrents. Pour autant, nous souhaitons rester l’école la moins chère de France, et bien sûr celle qui garantit le meilleur retour sur investissement. Quelles sont vos perspectives pour 2026 et au-delà ? H.C. Nous voulons tendre vers un double mouvement : en interne d’abord, nous souhaitons affiner encore davantage les applications du numérique et de l’intelligence digitale pour coller au plus près des besoins des entreprises, et ainsi donner un avantage comparatif certain à nos diplômés. Nous allons également mettre plus en avant les sciences humaines et la créativité dans le programme, car ces com- pétences et ces savoirs seront essentiels pour comprendre et appréhender un monde qui va radicalement changer au gré du développement de l’IA. En externe ensuite, nous sommes en train de nouer plusieurs partenariats majeurs avec des écoles et des universités pour renforcer notre offre pédagogique différenciante. Pour ne citer qu’un exemple, nous nous associons cette année au Master IREN (Industries de Réseau et Economique Numérique) avec Paris-Saclay, Dauphine, Polytechnique et Télécom Paris. Cette opportunité, effective dès 2026, est évidemment unique dans le paysage. Nous sommes la seule école de management à participer à ce projet que nous portons avec les meilleures institutions académiques du pays. ◗ L’oral d’IMT-BS sera composé de deux sous-épreuves à partir de 2026 : une épreuve individuelle, semblable à l’entretien déjà existant, coefficient 12, et une épreuve collective, coefficient 8. Pour cette nouvelle épreuve collective, 3 à 4 étudiants devront collaborer pour imaginer un projet à partir de trois données tirées au hasard : un secteur (par exemple : l’agroalimentaire), une ressource (par exemple : un drone) et un verbe (par exemple : recycler). Les candidats disposeront de 15 minutes de préparation pour interagir entre eux et trouver des solutions, puis de 5 minutes pour présenter collectivement leurs résultats au jury, avant un temps d’échange avec celui-ci de 10 minutes. L’entretien n’évalue pas l’idée en tant que telle, mais bien la capacité des candidats à s’inscrire dans une dynamique de groupe et à répondre pertinemment aux remarques du jury.
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n°19 Décembre 2025
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