DOSSIER On réinvente les classements
« Regardez la trajectoire, pas le rang ! »
Des classements généralistes aux palmarès thématiques, des rankings produits par des médias historiques à ceux élaborés par de nouveaux acteurs de l’orientation, des publications centrées
meilleurs profils. La mise en œuvre de STOA contribue directement à cet objectif : ce plan met en lumière l’ex- pertise académique de l’école avec l’ouverture d’une School of Public & International Affairs, et renforce sa présence internationale avec un nouveau campus col- laboratif à Barcelone, qui s’ajoute à ceux de Chine, du Brésil et de l’Australie. Autant d’évolutions structurantes que les prochains palmarès devraient pouvoir intégrer. Échangez-vous avec les responsables de classements ? À quelle fréquence et pour vous dire quoi ? S.T. Audencia répond à plus de quarante classements par an, chacun avec des spécificités, des angles et des questions dif- férentes. C’est une charge de travail réelle pour nos équipes, vous l’imaginez bien. Et même si les médias accèdent plus simplement depuis quelques mois aux données regroupées par la CEFDG (organisme qui attribue les grades de licence et de master aux différents programmes des Grandes Écoles de management) les échanges réguliers restent indispensables. Nous dialoguons d’abord pour comprendre la philosophie de chaque ranking et la méthodologie employée : critères, pondérations, modes de vérification… Mais aussi pour partager nos réflexions sur des classements qui ont beaucoup évolué ces dernières années. Quelles don- nées devons-nous aujourd’hui être capables de fournir ? Quels repères offrir aux étudiants pour les aider à interpréter ces palmarès ? Comment éviter qu’un classement ne donne qu’une photographie figée, alors que les écoles évoluent rapidement ? Le monde des business schools change, et les tra- jectoires poursuivies par chacune peuvent
Par Stéphanie Ouezman
sur les écoles françaises à celles qui scrutent les business schools du monde entier… Qu’ils soient incontournables pour les préparationnaires ou relativement ignorés par les candidats, les classements sont un sujet pris très au sérieux par Audencia. Sébastien Tran, directeur général de la business school qui vient d’annoncer un nouveau plan stratégique, revient sur le rôle qu’il accorde aux classements dans l’élaboration d’une telle feuille de route. Il dévoile les coulisses de la réception d’un classement et invite à une lecture globale pour guider les choix d’orientation.
Un nouveau plan stratégique vient d’entrer en vigueur à Audencia. Dans quelle mesure avez vous songé aux classements en construisant STOA* ? Sébastien Tran Notre stratégie n’est pas bâtie pour les classements. En revanche, elle aura un impact sur les rankings si elle parle à ceux auxquels elle s’adresse d’abord : les étudiants. Dans un environnement où la concurrence est forte et où le « marché » est arrivé à maturité —la démographie étu-
être très différentes. La philosophie du nouveau plan stratégique d’Audencia place l’école sur une voie singulière. Notre défi est clair : permettre aux lecteurs des classements de per- cevoir une dynamique derrière un rang. C’est précisément l’objet de nos échanges.
diante ne permettant plus d’augmenter les effectifs en classes préparatoires, et donc les volumes d’inscriptions aux concours — l’objectif d’Audencia est clair : ren- forcer sa sélectivité pour attirer les
Sébastien Tran, directeur général d’Audencia
72
n°19 Décembre 2025
Made with FlippingBook Online newsletter maker