DOSSIER On réinvente les classements
Comment lire vraiment les classements ? La méthode ICN
1 2x +20 places dans le Financial Times 64 e business school en 2025 versus 89 e en 2024, ICN opère la plus forte progression du palmarès cette année en réalisant un bond de +25 places! Nous avions déjà attiré les regards en gagnant +23 places dans le ranking des meilleurs Masters in Management publié à la rentrée, où nous figurons désormais au 67 e rang. Cocorico! je me réjouis pour ICN, En un an, ICN a gagné +25 places dans le classement des meilleures business schools d’Europe du Financial Times et bondi de +23 rangs dans celui des Masters in Management . Une double progression spectaculaire, validée par un hebdomadaire de référence à l’échelle mondiale, qui contraste avec une lecture plus sévère de sa position au SIGEM. Comment interpréter ces signaux parfois contradictoires ? Comment lire vraiment les classements ? Depuis près de dix ans, Hervé Gaudin, directeur délégué au marketing et à la communication d’ICN, les observe, les analyse, les conteste parfois, s’en réjouit souvent, et surtout : les comprend. De notre échange, nous tirons 10 leçons essentielles… dont certaines empreintes d’un humour qui fait aussi la signature d’ICN !
2 Le critère qui compte… En interrogeant les diplômés trois ans après leur sortie pour établir son palmarès des meilleurs Masters in Management , le Financial Times cherche à mesurer deux choses : la qualité de leur insertion professionnelle et la manière dont les employeurs les perçoivent. Le palmarès des Masters in Management repose ainsi sur des données précises : l’évolution des salaires, la satis- faction des Alumni, leur mobilité internationale, la progression de carrière. Les comparaisons avec les données des années précédentes et les entretiens réalisés auprès des diplômés témoignent du sérieux de la méthode. C’est ce qui a donné à ce classement, en quelques années, son statut de référence incon- testable. Pour espérer y figurer, une école doit obtenir un taux de réponse suffisant de ses diplômés, et surtout, pouvoir comp- ter sur un début de parcours professionnel solide, assorti d’une reconnaissance financière. Faut-il pour autant se résoudre à l’idée que le salaire « compte » davantage que les liens avec les enseignants, l’accompagnement durant la scolarité, les expé- riences au sein de la vie associative… ?
3 Enquêter sur le terrain En phase finale d’examen d’un dossier d’ob- tention ou de renouvellement d’une accréditation, les écoles reçoivent sur leur campus les auditeurs expressément mandatés pour rencontrer les parties prenantes (étudiants, directions, partenaires…) et poser leurs questions, pour vérifier in situ ce qui a été annoncé sur papier, dans un dossier de plusieurs centaines de pages rendu six mois plus tôt. J’aimerais que les médias, les jour- nalistes, les organismes qui produisent des classements adoptent la même
bien sûr, mais aussi pour la place indétrônable de la France dans ces palmarès produits par un hebdomadaire de référence consulté par les décideurs du monde entier. Le Financial Times a mis en lumière l’excellence des business schools françaises dès l’année de la création de ces clas- sements. 25 ans plus tard, elles s’y distinguent toujours avec le même panache !
exigence en venant sur place, dans les écoles, pour éviter de fonder un ranking à 100% sur des données empiriques. Les déclarations, très bien ; les faits, c’est mieux ! Il me semble que les classements gagneraient ainsi en légitimité.
Hervé Gaudin, directeur délégué au marketing et à la communication d’ICN
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n°19 Décembre 2025
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