HGG 2025 ESSEC Épreuve
Candidat Martin
Sujet Les arcs de crise dans le monde depuis le début de la guerre froide
Note 18/20
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Commentée par : Hugo Billard, directeur des prépas ECG et professeur à Saint-Michel de Picpus, Paris (75).
Copie anonyme - n°anonymat :
265
2025
Code épreuve :
Nombre de pages :
Session :
Histoire, géographie et géopolitique ESSEC
Épreuve de :
Consigne :
« Il faut éviter tout risque de chaînage territorial critique ». Ainsi, M. Faucher avertissait-il des dangers que pourraient engendrer la guerre civile en Syrie en 2015 sur les territoires limitrophes à celle-ci : Liban, Irak, deux pays dont l’instabilité structurelle ne pouvait qu’empirer au vu des migrants massés à leurs frontières. Ainsi, la Syrie et plus encore le Moyen-Orient semblent incarner un territoire en guerre perpétuelle depuis la création d’Israël le 1er mai 1948, le plaçant de fait au cœur d’un arc de crises (conflit israélo- arabe, guerres du golfe, nucléaire iranien). La notion d’arc de crise s’étendant de l’Europe de l’Est jusqu’en Corée semble être d’actualité au vu de la guerre en Ukraine, au Haut-Karabagh, en Palestine ou les tensions en mer de Chine. Ainsi un arc de crise est un chainage territorial de pays en situation d’instabilité ou de crise. Les causes de la crise peuvent alors être diverses : un conflit (« relation structurée par un antagonisme ». P.Sintès), une guerre, un drame humanitaire ou une situation d’instabilité pouvant affecter le monde entier. La localisation géographique de ce « croissant de crises » au début des années 2000 correspond à ce que Spykeman définit dans The Geography of Pence comme étant le Rimland, où le contrôle de celui-ci engendrerait une domination du monde. Si la définition de l’arc de crise voire le légitimité de son emploi paraît floue, il impose d’étudier ses causes, sa portée et ses conséquences tout en nuançant les crises en fonction de l’échelle étudiée. Pour le début de la guerre froide, on choisira ici 1945, fin de la deuxième guerre mondiale marquant le début de l’antagonisme Est / Ouest où les USA et l’URSS « tentent d’imposer leur projets pour le monde, projets par nature incompatibles » (Georges-Henri Soutou). Finalement, si le monde entier est l’objet d’étude, il importe de différencier les échelles et les localisations des différents arcs de crise Dès lors, l’arc de crise semble naître de l’opposition entre les deux grands pendant la guerre froide, cette « guerre improbable, paix impossible » (Aron) où URSS et USA s’affrontent par alliés interposés. Ces lieux d’affrontement semblent correspondre à cet arc de crise, tant entre les deux Corées, qu’au Moyen Orient et qu’en Europe avec le rideau de fer. Or, ces anciens lieux de conflits structurant l’opposition Est / Ouest semblent toujours d’actualité, alors même que la Guerre Froide a pris fin, voire ont été un terreau fertile à des nouvelles formes de crises, comme le terrorisme international. De plus, si l’arc de crises est d’actualité encore aujourd’hui, il implique de penser ce que peut l’ONU, garante de la paix dans un « monde sans boussole » (Tomas Gomart). Paradoxalement, les années ayant suivi sa création ont été celles de la création de l’arc de crises, interrogeant son efficacité. Toutefois au vu de la récente situation de paix armée
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n°19 Décembre 2025
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