suis partie en mission pendant un an. Aujourd’hui, je travaille à la DRH Lyon-Auvergne et je n’ai pas de difficultés particulières en tant que femme Trans.
Une vie professionnelle difficile pour les Trans Je me rends compte, à travers mes engagements associatifs, que la vie des Trans c’est loin d’être simple : la plupart se font licencier et ne retrouvent pas de travail car beaucoup de patrons ont peur de leur différence. Je mesure la chance que j’aie d’être chez Orange et je suis très fière que le groupe ait signé la Charte d’engagement LGBT. Il y a un énorme travail à faire au niveau du recrutement pour modifier les comportements et bien sûr la bataille continue sur le front des embuches quotidiennes liées à la difficulté de modifier son état-civil de naissance. Ainsi, pour ma part, en tant que client Orange, je reçois des fac- tures libellées « Monsieur », c’est intolérable. La récente loi d’oc- tobre 2016, qui simplifie le chan- gement d’état-civil permettra je l’espère de nous simplifier la vie aussi.
Claire LAMBERTI Responsable de la communication RH et soutien animation managériale “ Au travail, je me suis cachée comme personne Trans, personne ne s’en doutait. D’ailleurs, je ne l’ai pas réalisé vraiment moi-même pendant très longtemps, c’était profondément enfoui. Durant mon adolescence, je n’aurais jamais imaginé avoir cette vie-là. Mais à partir de 2014, j’ai enfin pris conscience que j’étais une femme et décidée de vivre selon mon identité de genre et donc de vivre en Claire et j’ai entamé une transition. J’ai pris contact avec Mobilisnoo, l’association LGBT d’Orange. Grâce à eux, le lien s’est fait avec les RH et, dès lors, j’ai eu un très fort accompagnement de l’entreprise. Bien sûr, on a parlé derrière mon dos car ma situation est très mino- ritaire et donc très mal connue. J’ai changé deux fois de services et je « La plupart des Trans se font licencier »
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Mon employeur a fait son coming out - L’Autre Cercle - Novembre 2016
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