FNH N° 1154-1

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VENDREDI 31 MAI 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

BOURSE & FINANCES

Banques «Les clients doivent être vigilants et éduqués sur les différentes techniques de fraude»

qu'elles ne demanderont jamais d'informations sensibles par SMS ou par email. Elles doivent égale- ment investir dans des systèmes de détection et de prévention des fraudes. Ces systèmes peuvent inclure des algorithmes d'apprentis- sage automatique qui détectent les transactions suspectes et alertent immédiatement les clients et les gestionnaires de comptes. Les clients doivent être vigilants et éduqués sur les différentes tech- niques de fraude. Il est crucial de ne jamais répondre aux SMS ou emails demandant des informations personnelles et de toujours vérifier l'authenticité des communications reçues. Si un client reçoit un mes- sage suspect, il doit immédiatement contacter sa banque par des canaux de communication vérifiés, tels que le numéro de téléphone officiel de la banque ou son site web officiel. En outre, les banques devraient organiser des campagnes de sen- sibilisation régulières pour éduquer les clients sur les risques de fraude et les mesures de protection. Elles peuvent utiliser des vidéos expli- catives, des articles de blog, et des notifications dans leurs applications mobiles pour rappeler aux clients de rester vigilants. F.N.H. : Disposez-vous de sta- tistiques récentes sur l'am- pleur de la fraude bancaire au Maroc ? Quelles sont les formes de fraude les plus répandues ? Quelles actions spécifiques pourraient être entreprises pour endiguer ce phénomène ? M. T. : Il n'existe pas de statistiques officielles sur l'ampleur de la fraude

Le piratage et la fraude des comptes bancaires via les applications mobiles au Maroc est en hausse. Un constat alarmant qui met en évidence les mesures draconiennes que doivent entreprendre les établisse- ments bancaires, mais aussi leurs clients. Entretien avec Mohamed Tmart, expert en sécurité informatique et fondateur du cabinet CapValue.

Propos recueillis par Ibtissam Z.

banques, et incitent les utilisateurs à cliquer sur des liens ou à fournir des informations personnelles. Une fois que l'utilisateur clique sur le lien, il est redirigé vers une page qui imite parfaitement le site de la banque. En saisissant ses identi- fiants de connexion sur cette fausse page, l'utilisateur donne directe- ment accès à ses informations aux cybercriminels. Les points faibles courants incluent le manque de vigilance des utilisa- teurs face à ces messages, l'ab- sence de vérification de l'authenti- cité des liens avant de cliquer, et la tendance à fournir des informations sensibles sous la pression de mes- sages qui semblent urgents. Par

exemple, un message peut indiquer qu'il y a un problème urgent avec le compte bancaire et demander des actions immédiates. Les utilisa- teurs doivent comprendre que les banques ne demandent jamais ce type d'informations par SMS. F.N.H. : Justement, face à la hausse des fraudes bancaires au Maroc, quelles mesures concrètes devraient être mises en place, tant par les banques que par leurs clients, pour renforcer la sécurité des comptes ? M. T. : Pour renforcer la sécurité des comptes, les banques doivent clairement informer leurs clients

Finances News Hebdo : Pourriez-vous nous détailler les principales techniques utilisées par les cybercrimi- nels pour pirater les comptes bancaires via les applica- tions mobiles ? Quels sont les points faibles les plus courants que les utilisateurs doivent connaître ? Mohamed Tmart : Les cybercri- minels utilisent principalement le smishing, une technique qui consiste à envoyer des SMS frau- duleux pour tromper les utilisateurs des applications bancaires et voler leurs identifiants de connexion. Ces messages semblent provenir de sources légitimes, comme des

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