A groalimentaire
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F. N. H. : Comment votre ministère soutient-il l’industrie agroalimentaire ? R. M. : Il faut d’abord souligner que l’importance du secteur lui a valu d’être au cœur de straté- gies nationales ambitieuses et de visions claires mises en œuvre sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste. Dans le cadre du Plan d’accéléra- tion industrielle (PAI), le secteur a réussi à drainer plus de 91.058 nou- veaux emplois sur la période allant de 2014 à 2020, devenant ainsi parmi les principaux pourvoyeurs d’emplois industriels. Quant à ses exportations, elles ont connu une croissance de plus de 40% durant cette période, passant de 23,4 MMDH en 2014 à 32,8 MMDH en 2020. Et pour plus de synergie et de meil- leurs résultats, le ministère de l’In- dustrie et du Commerce a noué un partenariat fort avec le Département de l’agriculture et les opérateurs privés afin de doter le secteur d’une vision stratégique commune et partagée permettant de mettre en œuvre une stratégie industrielle et agricole à la fois. Après la signature, en 2014, d’un mémorandum d’en- tente devant le Souverain, visant à élaborer une feuille de route stra- tégique du secteur, le contrat-pro- gramme pour le développement des industries agroalimentaires a été mis en œuvre. Son but principal a été de doper la compétitivité du secteur par la modernisation de ses outils de production. Ainsi, ce contrat-programme s’est fixé pour objectifs de renforcer l’in- tégration entre l’amont productif et l’aval de transformation, dévelop-
per de nouveaux produits à forte valeur ajoutée et promouvoir les exportations sur les marchés tra- ditionnels, mais aussi vers de nou- veaux marchés à forte croissance. A cela s’ajoute la priorité accordée, dans le même cadre, à la stimu- lation de l’investissement privé et surtout son orientation vers des produits plus porteurs, à l’ère du temps sur les marchés internatio- naux. Des investissements à même de générer plus d’emplois stables pour nos jeunes. Ce contrat-programme a donc tracé les lignes balisées d’une feuille de route composée de mesures spé- cifiques aux 7 industries agroali- mentaires clés identifiés, à savoir la valorisation des fruits et légumes
frais, des fruits et légumes transfor- més, l’huile d’olive, l’industrie lai- tière, l’industrie des viandes, la bis- cuiterie-chocolaterie-confiserie et les pâtes et couscous. Ces mesures portent notamment sur des primes à l’investissement, le soutien à l’ex- portation, ainsi que sur l’appui à la commercialisation. D’autres mesures transverses, communes à l’ensemble du sec- teur, ont également été mises en œuvre. Elles concernent l’accélé- ration de l’innovation, la qualifica- tion des ressources humaines, la mise à niveau des canaux de dis- tribution traditionnels, l’appui à la Fédération nationale de l’agroali- mentaire (FENAGRI) et au Centre technique des industries agroali- mentaires (CETIA). Par ailleurs, le ministère a lancé, dans le cadre du dispositif de déploiement de son Plan de relance industrielle, une banque de pro- jets à laquelle il a assigné le rôle de levier d’accélération de l’inves- tissement industriel, du dévelop- pement de la fabrication locale et de la promotion de l’entrepreneu- riat. Depuis son lancement en sep- tembre 2020, cette banque de pro- jets a évolué vers la mise en place de la «Task force souveraineté» (TFS) qui assiste, dans une approche proactive, les investisseurs dans
Le chiffre d’af- faires du secteur se situe à près de 158 milliards de DH en 2021.
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 16
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