Hors Série 43

A groalimentaire

(projet de Dakhla); • Ces programmes ont permis d’écono- miser et de valoriser l’équivalent de plus de 2 milliards de m 3 d’eau d’irrigation par an; • L’adoption du programme d’assurance multirisque climatique des céréales, légumineuses, oléagineux et d’arbori- culture fruitière. Ce programme a per- mis de couvrir plus d’un million d’ha par an de céréales, de légumineuses et des oléagineux contre les risques clima- tiques; • La reconversion des cultures vulné- rables aux cultures à forte adaptabi- lité au manque de ressources en eau, telles que les oliviers, les palmiers, les arganiers, les amandiers, les figuiers, les caroubiers, câpriers…; • Le développement et l’utilisation des variétés végétales génétiquement amé- liorées pour faire face à la sécheresse et à la rareté des ressources en eau, notamment pour les céréales et les légu- mineuses; • La valorisation des résultats de la recherche agronomique à travers la réa- lisation de cartes des qualifications des terres agricoles, de la fertilité des sols, de la conservation et de la valorisation des ressources phyto génétiques, de la gestion et de la conservation des eaux et des sols...; • L’encouragement de pratiques d’adap- tation au déficit hydrique, notamment la technologie du semis direct et l’irriga- tion d’appoint; • L’octroi des incitations aux agricul- teurs dans le cadre du Fonds de déve- loppement agricole afin de faciliter l’ac- cès aux technologies d’adaptation aux changements climatiques. Il est à noter qu’au cours de cette année, la saison agricole est marquée par une baisse importante des précipitations, puisque la moyenne nationale des pré- cipitations a atteint 160 mm jusqu’à fin mars, enregistrant un déficit de 40% par rapport à une saison normale. Cette situation climatique et hydrique a affecté négativement le déroulement de la saison agricole, notamment les cultures d’automne et la mise à dispo- sition de pâturages pour le bétail. Dans ce contexte, et en application des hautes instructions royales, le gouvernement a mis en place un programme exception- nel pour atténuer les effets du retard des pluies, réduire l’impact sur l’activité agricole et apporter un soutien aux agri-

«Le développement de l’aval des filières agricoles demeure une priorité de Generation Green» Dans l’interview qui suit, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, apporte un éclairage sur plusieurs problématiques, notamment les effets de la sécheresse, la guerre en Ukraine, le stress hydrique, les contraintes liées à la commercialisation des produits agricoles...

Finances News Hebdo : Le secteur agricole est impacté par la sécheresse et aussi la guerre en Ukraine. Quelles sont les marges de manœuvre de votre département pour en atténuer les effets ? Mohamed Sadiki : La problématique du changement climatique est l’un des défis les plus importants auxquels le Maroc, situé dans une localité géogra- phique parmi les plus exposées, est confronté. Ses impacts négatifs sur les ressources en eau, particulièrement res- sentis durant ces dernières années, sont caractérisés par des épisodes de séche- resse récurrentes. Pour faire face à cette problématique, les mesures déployées

par le département de l’agriculture sont de deux catégories; celles entreprises pour gérer la conjoncture de la cam- pagne en cours et celles structurantes d’ordre stratégique, notamment : • L’adoption du Programme national d’économie de l’eau d’irrigation, qui a permis à aujourd’hui d’équiper près de 750.000 ha en irrigation localisée éco- nome en eau; le programme d’extension de l’irrigation à l’aval des barrages et les projets de partenariat public-privé, notamment les projets de dessalement de l’eau de mer, combinés pour cer- tains projets avec l’utilisation des éner- gies renouvelables, notamment l’éolien

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FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 20

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