A groalimentaire
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en cessation de paiement ou en liquidation judiciaire. Elles tra- versent des moments très diffi- ciles. Certaines unités industrielles achètent la matière première auprès de leurs concurrents. A cet effet, nous travaillons sur plusieurs pistes pour aider les minoteries qui ne peuvent plus continuer à travailler. Le département de tutelle est compréhensif à cette problématique, mais d’autres acteurs, notamment le ministère des Finances et particulièrement la Direction générale des impôts (DGI), sont impliqués. Pour y remédier, il est possible de trou- ver des solutions pour les unités de production qui sont désormais dans le périmètre urbain et à qui on peut octroyer des primes à la casse pour les convaincre de ces- ser. Il est possible de créer le droit de mouture, comme c’est le cas en Nous travaillons en concertation avec le ministère de l’Agriculture et l’ONICL pour mettre en place un système de stockage de sécurité de blé.
France, qui exige certaines condi- tions financières et techniques pour pouvoir lancer un projet de minoterie. Ces contraintes ont affaibli le secteur et je pense que le redressement devrait se faire naturellement. F. N. H. : Dans ces conditions, faut-il toujours maintenir le système des subventions dans le secteur ? M. A. A. : Personnellement, j’ai tou- jours dit que la compensation biaise la transparence, l’éthique et l’équité du secteur. Des opé- rateurs ont lancé des projets de minoterie au cours des années 80 et 90 dans le seul but d’obtenir le contingentement et la subven- tion. Aujourd’hui, 80% des consé- quences désastreuses sont dues à la farine subventionnée. Si ce pro- duit n’existait pas, tout le monde serait gagnant. Toute situation de rente donne lieu à des pra- tiques malsaines. Nous croyons en le registre social unifié qui aura pour objectif d’attribuer l’aide à la population précaire. Notre Fédération lancera une étude pour établir un plan comptable sectoriel afin de prouver notre bonne foi, couper l’herbe sous le pied des gens malhonnêtes et aussi morali- ser le secteur.
Le secteur de la minoterie a besoin d’un
facteurs limitant à ce niveau. Nous avons également des fournisseurs en Amérique latine, notamment l’Argentine et le Brésil. F. N. H. : Comment se présentent les capa- cités et les conditions de stockage pour le secteur ? M. A. A. : Lors de l’ouverture de la session parlementaire en octobre 2021, SM le Roi avait appelé dans son discours à la nécessité de constituer un stock stratégique et de sécurité pour les matières premières, notamment tout ce qui concerne les médicaments, l’éner- gie et l’alimentation. L’objectif est de se prémunir contre les diffé- rents aléas. Le blé occupe une place de référence dans cette stratégie. Nous travaillons en concertation avec le ministère de l’Agriculture et l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) pour mettre en place un système de stockage de sécurité, soit à partir de la production natio- nale, ou à partir des importations. F. N. H. : Le secteur regroupe 130 opéra- teurs, dont la plupart ont besoin d’une mise à niveau pour continuer à exercer. Existe-t- il un programme dans ce sens ? M. A. A. : Plusieurs entreprises sont
important pro- gramme de mise à niveau.
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 40
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