A groalimentaire
Industrie laitière Un secteur performant, mais…
La filière laitière figure parmi les secteurs les plus performants du PMV. Mais des contraintes majeures se dressent devant l’essor de l’activité.
haussier, passant de 1,66 milliard de DH en 2003 à 4,3 milliards de DH en 2021, soit un bond de 154%. L’amont du secteur regroupe près de 260.000 professionnels et la trans- formation industrielle est assurée par 16 opérateurs disposant de 82 usines réparties sur plusieurs régions du Royaume. Toutefois, force est de constater que 80% du volume sont traités par dix grands sites seulement. Au final, le circuit de distribution s’adjuge 94% de la production (86% pour les petits commerces et 8% pour les grandes surfaces). Le reste est orienté vers l’export. C’est à ce niveau qu’un important potentiel de développement existe. «Le marché local a atteint une cer- taine maturité. Nous voulons inves- tir les différentes opportunités pour développer l’export, notamment vers l’Afrique», affirme Moulay Mhamed Loultity, PDG de Copag. Selon lui, «les professionnels de l’acti- vité cherchent constamment à amé- liorer leur compétitivité, mais cer- taines contraintes impactent sérieu- sement leur programme de dévelop- pement. La sécheresse sévère qui a sévi au cours de cette année, a pesé lourdement sur le secteur. Fortement endettés et ne pouvant faire face à la hausse vertigineuse des charges, des milliers d’exploitants ont écou- lé totalement ou partiellement leur bétail à cause du renchérissement des intrants, notamment l’alimentation. Certes, l’intervention du gouverne- ment à travers la subvention de ces produits a limité les dégâts, mais le fardeau des aléas climatiques a eu des répercussions sévères». Dans le cadre de «Generation Green» , la filière laitière devrait se lancer dans de nouveaux objectifs. L’activité est préconisée pour les petits porteurs de projets. Grâce à l’agrégation et au système des coopératives, les éle- veurs auront droit à un accompagne- ment technique adéquat afin de leur assurer une meilleure valorisation de leur production.
fort. L ’
Pour être compétitifs, les industriels de la filière laitière ont besoin d’un amont agricole
industrie laitière nationale a réalisé des progrès évi- dents ces dernières
la production laitière se chiffre à 1,2 million de têtes et assure 2,6 mil- liards de litres de lait produits, dont 75% destinés à la transformation et 15% à l’autoconsommation. 70% des exploitations sont de petites tailles, regroupant 5 à dix vaches. La filière recense plus de 2.700 centres de collecte qui doivent répondre à certaines normes, comme l’existence d’une chaîne de froid et la présence d’équipements de contrôle afin de préserver la qua- lité des produits. La valeur ajoutée de l’activité s’est, elle aussi, inscrite dans un trend Moulay Mhamed Loultity : «Le marché local a atteint une cer- taine maturité. Nous vou- lons investir les différentes opportunités pour déve- lopper l’export, notam- ment vers l’Afrique».
années. La diversité et la qualité des produits qui s’arriment aux normes internationales en témoignent. Mais l’activité ne pouvait pérenniser son essor en l’absence d’un amont agri- cole fort et compétitif. C’est pour cette raison que le Plan Maroc Vert (PMV) a accordé une grande importance au secteur, à travers un contrat-programme impliquant le gouvernement, les exploitants et les industriels. Au terme de son exécu- tion, ce contrat-programme a permis d’augmenter sensiblement les per- formances de la filière. En 2009, la productivité des races pures tournait autour de 3.500 litres/ vache/an. Elle est passée en 2021 à 3.600 litres/an/vache. Pour les races croisées, la productivité a atteint l’année dernière 2.400 litres/vache/ an, soit un bond de 85% par rapport au début du PMV. Le cheptel national bovin destiné à
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 48
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