Hors Série 43

A groalimentaire

Industrie céréalière Des perspectives d’avenir prometteuses en dépit des aléas

La filière céréalière est l’un des fleurons du secteur agricole et agroalimentaire national. Elle présente des perspectives de développement et des opportunités à l’export importantes.

survie. «En l’absence d’une véritable réforme de l’activité minotière, la décompensation sera vouée à l’échec. Contrairement à ce que pensent les citoyens, les subventions ne sont pas accordées aux boulan- geries, mais plutôt en amont du sec- teur, c’est-à-dire au niveau du stoc- kage et de la production. Plusieurs acteurs de la filière ont construit leur business plan sur l’aide de l’Etat. En l’absence de ce soutien, certains devront mettre la clef sous le pail- lasson» , affirme-t-on auprès de la Fédération nationale de la minote- rie (FNM). La même source explique que l’acti- vité a été fortement pénalisée par le renchérissement des matières pre- mières à l’international, sous l’effet de la guerre en Ukraine. Les prix des céréales ont quasiment doublé. Concernant la filière «pâtes alimen- taires et couscous» , il faut souligner que celle-ci est plus structurée et présente des indicateurs encou- rageants. Le secteur, qui compte 18 entreprises, réalise un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de dirhams, dont 370 millions de dirhams à l’export. Quant au secteur de la biscuite- rie, il affiche lui aussi des perfor- mances notables en dépit de la crise sanitaire. La filière a bénéficié d’un contrat-programme qui prévoit 12 milliards de DH d’investisse- ments dans l’objectif de créer 3.000 emplois directs et 10.000 emplois indirects à l’horizon 2025. Malgré la concurrence des pro- duits étrangers et de contrebande, notamment turcs et espagnols, la filière, qui regroupe 70 acteurs, a pu s’imposer grâce à une offre com- pétitive et un bon rapport qualité/ prix.

étrangère. L ’

Grâce à un bon rapport qualité/ prix, la filière de la biscuiterie marocaine a pu faire face à la concurrence

activité de transfor- mation céréalière revêt une place particulière dans le

nombre sont à la fois collecteur, importateur, transformateur, stoc- keur et distributeur. 20 minoteries sont de grande taille et réalisent 60% des écrasements. Elles participent faiblement à la production de la farine nationale avec une part de 5% seulement. Ces unités sont dotées de moyens tech- niques et financiers de pointe et sont adossées à de grands groupes. Le plus souvent, leur modèle de fonctionnement répond aux normes modernes. En revanche, l’autre partie, estimée à une centaine d’unités, emploie plus de 6.000 personnes. Ces mino- teries, qui ont un mode de fonction- nement quelque peu archaïque, se basent sur la subvention de la farine pour assurer leur marge et leur

domaine de l’agroalimentaire. Cela se manifeste à travers le nombre de sites de production, les investisse- ments mobilisés, les emplois et la valeur ajoutée créés. C’est un sec- teur qui regroupe de nombreuses filières, dont notamment la minote- rie, la biscuiterie ou encore les pâtes et le couscous. La première activité citée joue un rôle important dans le paysage socioéconomique national, du fait que le pain et les produits fabriqués à partir des céréales sont fortement consommés par les Marocains. On dénombre dans le Royaume plus de 130 minoteries, dont un grand

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 52

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