A groalimentaire
Industrie des boissons Le marché des alcools grevé par la TIC
Le marché des jus, des boissons et des eaux minérales au Maroc a connu depuis plus d’une décennie une augmentation croissante de sa production.
spécialisé «Boissons sans alcool». En chiffres, le marché marocain est tou- jours dominé par Coca-Cola avec ses marques Miami et Miami Pulpy, qui revendique 19% de parts de marché en valeur, devant AJP avec la marque Valencia, qui s’arroge 15%. MFP d’Al Boustane stagne à 13%. Copag, avec Nectary et Mon Jus, est à 11%, et l’espagnol Juver avec ses produits importés, à 7%. «Les embouteilleurs marocains importent la matière pre- mière sous forme de concentré et de jus prêts à la consommation», révèle une note d’information de Mutandis. Panorama du marché des alcools Après des années consécutives de baisse de la consommation, le mar- ché des vins et spiritueux renoue avec la croissance. En effet, le sec- teur est porté par le changement de mode de consommation de la popu- lation marocaine, l’amélioration des circuits de distribution, et surtout la levée des restrictions sanitaires sur les HCR (Hôtels, cafés, restau- rants). En outre, le marché des vins et spiritueux est très réglementé et fait l’objet de hausses successives des taxes. Certes, l’année écoulée a enregistré une augmentation de la TIC sur les boissons alcoolisées et les bières sans alcool. Pour les bières, la TIC est passée de 1.000 DH/hl à 1.150 DH/hl, soit une hausse de +15%. Pour le vin, la hausse est de 6%, avec une TIC portée à 850 DH/ hl au lieu de 800 DH/ hl, indique la SBM (Société des Boissons du Maroc) dans son rapport annuel de 2021. Selon des chiffres rendus publics par la Trésorerie générale du Royaume (TGR), la taxe à la consom- mation d’alcool a généré, au pre- mier semestre de 2021, des recettes d’environ 619 millions de dirhams, répartis entre la bière (303 millions) et le vin (316 millions). À fin 2021, ces chiffres devaient atteindre 800 millions de dirhams pour la bière, et 651MDH pour le vin, ajoute la même source.
énéficiant d’un pays riche en culture de primeurs, avec des régions particulière- La dernière étude du groupe Sunergia sur «la notoriété des marques d’eaux embouteillées au Maroc» montre que Sidi Ali est leader avec 51% de citations, alors que Aïn Saiss et Sidi Harazem sont deuxième et troisième du classement avec respectivement 15% et 11%. Le premier du podium demeure la marque la plus connue par les Marocains, bien que son volume de ventes ait régressé d’à peu près 7% entre 2019 et 2020, précise la note. De même, l’étude souligne que le marché est globalement couvert par deux grands opérateurs, qui sont détenteurs des quatre premières marques les plus consommées. Il s’agit des Eaux Minérales d’Oulmès B ment appropriées de par leur climat et position géographique, l’industrie des jus et des boissons a su s’adapter et mettre à profit les technologies exclusivement exploitées dans les pays développés.
(Sidi Ali et Bahia) et Sotherma (Aïn Saiss et Sidi Harazem), lesquels concentrent le plus de parts de mar- ché et sont d’ailleurs les plus anciens sur le marché. Ciel et Aquafina sont les seules marques étrangères pré- sentes dans ce classement et deux marques sur 10 sont des eaux de table à savoir, Bahia et Ciel, précise la même source. Profil du marché du jus Le marché des jus de fruits et bois- sons fruitées au Maroc est estimé à 200 millions de litres, dont 50 millions produits par l’industrie, selon le site Après des années consé- cutives de baisse de la consommation, le mar- ché des vins et spiritueux renoue avec la crois- sance.
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 56
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