FNH N° 1123

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 29 septembre 2023 - 8 DH - N° 1123

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Séisme d’Al Haouz BAM se prépare à soutenir la relance

International

La France, paria du Sahel

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib

P. 2

P. 8

Comment gérer la flambée des prix P. 20 PÉTROLE

Al Haouz, Code la famille..., le gouvernement sur la sellette Politique

Tourisme à Marrakech

Patriotisme économique oui, mais…

P. 12/13

Délais de paiement

«Les défaillances d’entreprises risquent d’atteindre 21% en 2023»

● Entretien avec Amine Diouri, directeur Études & Communication chez Inforisk.

P. 26

P. 18/19

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Un souffle d’optimisme bienvenu Ça se passe au Maroc Ça se passe dans le monde 3 4 6

> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Le Masi ne fait pas vague après

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la décision et le discours de BAM

Par Fatima Ouriaghli

Séisme d’Al Haouz : BAM se prépare à soutenir la

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relance

Bourse : Akdital se projette à l’étranger

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> Politique

L’ information est passée pratiquement inaperçue. Ou, du moins, n’a pas eu l’écho qu’elle aurait dû avoir. Le président français Emmanuel Macron a annoncé, le 24 septembre, le rapatriement de l’ambassadeur français à Niamey et le retrait des troupes françaises. Quelque 1.500 mili- taires basés au Niger vont plier bagages, boutés dehors par la junte militaire au pouvoir. Etrange dénouement. Pathétique changement de posture pour un Macron qui s'était lancé dans un jeu de poker diploma- tique, espérant que sa rhétorique martiale impressionnerait les putschistes. Que nenni ! Ce cavalier téméraire, qui bombait le torse il y a encore quelques semaines et avait tenté de jouer LA FRANCE, PARIA DU SAHEL

HPS : Pourquoi la tech croit en son plan «AccelR8»

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Al Haouz, code la famille..., le gouvernement sur la

Taqa Morocco : Une levée de fonds à multiples usages

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sellette

> L'univers des TPME

Entrepreneuriat : La BAD et la BERD s’allient en

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faveur des TPME marocaines

> Focus Agricole

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Filière phœnicole , 7,5 milliards de DH mobilisés

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dans le cadre de Génération Green

> Culture Fake news : L’explosion de la désinformation 29 > Santé

les va-t-en-guerre, a fini par courber l’échine pour céder à l’injonction des putschistes. Tout penaud. Voilà un nouveau naufrage diplomatique dont le der- nier acte a été estampillé au Niger, territoire d'un ancien pré carré français désor- mais criblé de fissures et de désenchantements. La France en Afrique ? Dans l'ombre des palabres diplo- matiques, cette relation bila- térale s’écrit en effet désor- mais en pointillé. La France

Pénurie de médicaments : Le droit de substitution,

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la solution idéale ?

> Développement durable

La France devient, de plus en plus, indési- rable en Afrique. Un sentiment qui s’est exacerbé depuis l’arrivée de Macron au pouvoir.

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Ressources hydriques : Tanger accueille le 1er

Forum africain de l’eau

> High-tech

Cryptomonnaies : La fièvre acheteuse se tasse,

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> Economie

mais …

Tourisme à Marrakech : Patriotisme économique oui,

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mais…

Tourisme : L’urgence et les avantages d’investir dans

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la durabilité

devient, de plus en plus, indésirable en Afrique. Un sentiment qui s’est exacerbé depuis l’arrivée de Macron au pouvoir, ce patron du «en même temps», arrogant à souhait, et qui cumule les fautes politiques et diplomatiques. Pas étonnant, alors, de voir que la junte nigérienne n’a fait qu’emboiter le pas à d’autres pays africains. Les troupes françaises ont été chassées du Burkina Faso. Le Mali a mis dehors la force Barkhane. Quelle humiliation pour cette France qui se vantait d'être le défenseur de la stabilité dans le Sahel ! Une région où elle constate impuissante et avec amertume, l’étiolement de son influence. Et ce n’est guère mieux avec les pays du Maghreb, en particulier le Maroc : un vent glacial circule entre Rabat et Paris depuis plu- sieurs mois, sans qu’il n’y ait de perspectives de réchauffement. Du moins, pour l’instant. Bref, ce sont autant d’éléments qui montrent la politique exté- rieure chaotique de la France sous Macron. Appelée désormais à faire preuve d’humilité afin de ne pas sombrer davantage dans l’irrévérence politique. u

Séisme d’Al Haouz/Reconstruction : Le défi de l’ur-

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gence et de l’efficacité

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Emploi : Faut-il miser sur les conglomérats ?

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Entretien avec Amine Diouri : Délais de paiement, «les

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défaillances d’entreprises risquent d’atteindre 21%

en 2023»

Pétrole : Comment gérer la flambée des prix ?

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Administration numérique : Les décrets d’application

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de la loi 55-19 tardent !

Entretien avec Btissam Belaiche : Marketing digital,

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«pour chaque entreprise, il est primordial de mainte-

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nir une vigilance constante sur sa réputation»

Statut unifié des enseignants : A quand la délivrance ?

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Un souffle d’optimisme bienvenu

Par D. William

L es bonnes nouvelles, on les apprécie particulièrement en cette période où le Maroc traverse une très mauvaise passe. Certes, rien ne fera certes oublier le terrible séisme qui a frappé le Royaume, plongeant dans le deuil nombre de familles marocaines avec près de 3.000 morts. Oui, aucune bonne nouvelle ne peut, actuellement, effacer de nos mémoires cette tragé- die. Mais si tant est qu’il y a infos qui peuvent ne serait-ce nous donner un peu de réconfort et nous sortir de la grisaille ambiante, on prend volontiers. Le premier porteur de bonnes nou- velles, c’est le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Mardi, il a fait plu- sieurs annonces majeures dans le contexte actuel. La première a trait à l’inflation : la détente des prix devrait se poursuivre, au grand bonheur des ménages maro-

cains étranglés depuis plusieurs mois par la cherté de la vie. Selon les pro- jections de Bank Al-Maghrib, l’inflation devrait reculer de 6,6% en 2022 a 6,0% en moyenne au cours de cette année. Elle passerait a 2,6% en 2024, proche de sa cible. La seconde concerne la croissance : après 1,3% en 2022, elle connaitrait une amélioration graduelle, pour se situer à 2,9% en 2023, soit mieux que la prévision établie en juin dernier, puis a 3,2% en 2024. Ces projections ne tiennent toutefois pas compte des conséquences du séisme d’Al Haouz et des retombées des mesures de recons- truction et de relance annoncées. La troisième info lâchée par Jouahri concerne le Fonds spécial numéro 126, mis en place sur hautes instructions du Roi Mohammed VI pour gérer les effets du tremblement de terre. Comme d’ha- bitude, les Marocains ont fait preuve

d’une solidarité et d’une générosité exemplaire : 10 Mds de DH ont ainsi été récoltés. Ce qui rappelle l’élan de mobilisation sans pareil pendant la pandémie liée au Covid, durant laquelle quelque 42 Mds de DH ont été mobili- sés. Enfin, cerise sur le gâteau, la dernière bonne nouvelle nous vient du monde du sport. Le Maroc accueillera la pro- chaine Coupe d’Afrique des nations, la CAN 2025, 37 ans (1988) après avoir organisé l’événement footballistique le plus populaire du continent. Cela démontre la confiance accordée au Maroc pour organiser des événements d'envergure internationale. Bref, voilà autant de signaux positifs qui apportent un souffle d'optimisme bienvenu et démontrent la résilience du Maroc et sa capacité à rebondir face aux défis auxquels il est confronté. Quels qu’ils soient. ◆

Le Maroc accueillera la prochaine Coupe d’Afrique

des nations, la CAN 2025, 37 ans (1988)

après avoir orga- nisé l’événement footballistique le plus populaire du continent.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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Le Roi exhorte Akhannouch à réviser le code de la famille

L e Roi Mohammed VI a adressé une lettre au chef du gouvernement relative à la révision du Code de la famille. Cette lettre vient concrétiser la décision royale annoncée par Sa Majesté dans le discours du Trône de l'année 2022, et traduit la haute sollici- tude que le Souverain ne cesse d'accorder à la promotion des questions de la femme et de la famille en général, indique un communiqué du cabinet royal. Parallèlement à la mission dont le Roi a char- gé le chef du gouvernement, à travers cette lettre, le Souverain a confié le pilotage de la préparation de cette importante réforme, de manière collective et collégiale, au ministère de la Justice, au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et à la Présidence du ministère public 10 Mds de dirhams de dons collectés par le fonds 126 L e fonds 126 a collecté un total de 10 mil-

associer étroitement à cette réforme les autres instances concernées directement par cette question, à leur tête, le Conseil supérieur des Ouléma, le Conseil national des droits de l'Homme, l'autorité gouvernementale chargée de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, tout en s'ouvrant également sur les instances et acteurs de la société civile, les chercheurs et les spécialistes. Les hautes instructions royales stipulent de soumettre les propositions d'amendement qui vont émaner de ces larges consultations partici- patives à la haute appréciation du Roi, le garant des droits et libertés des citoyens, dans un délai maximum de six mois et ce, avant l'élaboration par le gouvernement du projet de loi à ce sujet et sa soumission au Parlement pour adoption. ■

et ce, au vu de la centralité des dimensions juri- diques et judiciaires de cette question. Le Roi a appelé les institutions précitées à

Assurance Le délai de déclaration des sinistres d’Al Haouz prorogé de 20 jours

L a Fédération marocaine de l'assu- rance (FMA) informe les victimes du séisme d'Al Haouz que le délai de 20 jours pour la déclaration des sinistres a été prorogé de 20 jours supplémentaires par les pouvoirs publics. Les sinistrés disposent ainsi, à compter du 28 septembre 2023, d’un délai supplémen- taire de 20 jours pour déclarer l’ensemble des préjudices, matériels et ou corporels, qu’ils ont subis. Pour en savoir plus, les assurés concernés sont invités à contacter leur assureur qui les guidera dans la démarche à suivre et leur fournira les informations nécessaires concernant les contrats d'assurance don- nant droit à indemnisation. Les contrats en question sont nombreux et comprennent également l’assurance auto pour les dégâts au véhicule, mais aussi pour les préjudices corporels subis par son propriétaire, son conjoint et ses enfants. «Les entreprises d’assurances sont plei- nement engagées auprès de leurs assurés

liards de dirhams en dons, a déclaré mardi le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Selon le wali, ce chiffre intègre aussi bien les dons des organismes publics et privés, mais éga- lement les dons des personnes phy- siques inconnues jusqu'à présent. Rappelons que sur hautes instructions

pour les indemniser au regard des préju- dices corporels et/ou matériels consécutifs à cet événement, pour autant qu'ils se trouvent dans l'une des zones qui seront définies comme sinistrées au sens de la loi» , indique la FMA. ■

du Roi Mohammed VI, et dans le cadre de l’effort natio- nal pour la mise en place de mesures d’urgence pour pallier l’impact du séisme ayant touché plusieurs régions du Maroc, il a été procédé à la création du Fonds spécial numéro 126 pour la gestion des effets de ce tremblement de terre. ■

Le cadre juridique du crowdfunding fin prêt

L e wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a assuré, mardi à Rabat, que le cadre juridique du financement collaboratif «crowdfunding» est prêt. «Tout est prêt. Nous avons neuf circulaires qui détaillent chacune des catégories de 'crowdfunding' qu'on fait, à savoir les prêts et les dons. Tout cela va être mis en place sur les plateformes», a dit Jouahri lors d'un point de presse tenu à l'issue de la troisième réunion trimestrielle du Conseil de BAM au titre

de l'année 2023. Il a, dans ce sens, souligné qu'une réflexion autour des solutions les plus flexibles pour

répondre aux besoins «immédiats» est menée avec les différentes parties concernées, dont l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Et de rappeler qu'une réunion a été tenue lundi dernier à ce sujet, où il a été décidé de mettre en place un plan de continuité des activités pour tout le monde, à la fois pour les banques, les structures de financement, les établissements de paiement, etc. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Les Etats-Unis se rapprochent dangereusement d'une paralysie budgétaire

L e Congrès américain parviendra-t-il à éviter la paralysie des services de l'Etat fédéral à la fin de la semaine ? Les négociations s'in- tensifiaient mardi soir, mais sans aucune issue en vue, tant les tensions entre démocrates et élus trumpistes sont vives. Aucun texte ne dispose en l'état d'assez de soutien pour être adopté par le Sénat, à majorité démocrate, et par la Chambre des représentants, aux mains des Républicains. Les parlementaires ont jusqu'au samedi 30 sep- tembre minuit pour trouver une issue à cette impasse, sans quoi tous les financements des services fédéraux seront soudainement coupés. L a Banque centrale européenne (BCE) a conscience que les taux d'intérêt élevés provoquent leur lot de « souffrances » pour les ménages emprunteurs et combat l'inflation pour écourter autant que possible ces effets, a déclaré Christine Lagarde. La présidente de la BCE a réaffirmé, devant le Parlement européen, que les taux d'intérêt vont rester élevés aussi longtemps que nécessaire pour calmer les prix à la consommation. L'institution de Francfort a relevé ses taux d'inté- rêt à dix reprises depuis juillet 2022, y compris lors de sa réunion de rentrée, il y a une dizaine de jours. « Avons-nous aussi dans notre esprit quelle dou- leur cela inflige, quelle souffrance il y a ? Oui, c'est dans nos pensées », a observé Lagarde. L a Banque d'Angleterre (BoE) va retarder de six mois la mise en œuvre du dernier paquet de réformes bancaires mondiales de l'après-crise, alignant ainsi son approche sur celle des États-Unis, rapporte la presse britan- nique. Les nouvelles règles, qui s'inscrivent dans le cadre plus large des réformes Bâle III, consti- tuent le dernier effort des décideurs politiques mondiaux pour protéger le secteur bancaire contre la prise de risque excessive qui a culminé avec la crise financière de 2008. Le paquet comprend la limitation de la capacité des banques à décider du montant de capital dont elles ont besoin pour garantir certains prêts et certaines transactions. de réformes bancaires

aérien, certains musées et une multitude d'orga- nismes seraient affectés, forçant des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage tech- nique. ■

UE Les importations d'énergie poursuivent leur baisse

L es importa- tions de pro- duits énergé- tiques de l’Union européenne (UE) ont enregistré une baisse, pour le 2ème

Le fameux « Shutdown ». Ministères, mais aussi parcs nationaux, trafic

Inflation : La BCE consciente de la «souffrance» des ménages

trimestre consécutif, entre avril et juin derniers, un scénario qui contraste avec la forte augmen- tation des importations d’énergie entre 2021 et 2022, a indiqué l’Office européen des statis- tiques. Au deuxième trimestre 2023, les impor- tations de pétrole et de gaz naturel ont diminué de 39,4% en valeur et de 11,3% en masse nette (poids exprimé en tonnes) par rapport au même trimestre de 2022, a précisé Eurostat. ■ Italie : Examen de la taxe sur les bénéfices exceptionnels des banques

La Banquière centrale a cité en exemple le fait que 30% des ménages dans la zone Euro ont des encours de prêts hypothécaires à taux d'intérêt variables. ■

L’ Italie va réexaminer sa taxe sur

Le Royaume-Uni prévoit de retarder l'implémentation

les bénéfices excep- tionnels des banques en donnant aux prê- teurs la possibilité d'augmenter leurs réserves au lieu de payer cette taxe.

Les changements proposés, qui doivent être approuvés cette semaine par le Parlement, font suite aux inquiétudes des investisseurs inter- nationaux et de la Banque centrale européenne (BCE). Rome avait imposé une taxe unique de 40% sur les revenus provenant de taux d'intérêt plus élevés, après avoir réprimandé « les banques pour ne pas avoir récompensé les dépôts alors que la Banque centrale européenne augmentait ses taux officiels ». Les actions des banques ont chuté avant que le ministère de l'Économie ne précise qu'il ne collecterait pas plus de 0,1% du total des actifs des prêteurs. ■

Selon le Financial Times, la BoE devrait se fixer juillet 2025 comme date limite de mise en œuvre des réformes, conformément à la date de juillet 2025 annoncée par les États-Unis au cours de l'été. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis octobre 2022

Le Masi ne fait pas vague après la décision et le discours de BAM ◆ Le marché actions demeure serein après une décision anticipée de BAM, qui tient désormais un discours plus rassurant sur l’inflation et sur la croissance économique.

l’abri d’une inflation qui repart à la hausse, avec toutes les inconstances que connait le marché international de l’énergie. D’où l’intérêt de faire des réunions plus fréquentes, à l’image de la BCE et la FED, pour garder un œil sur les évolutions économiques. BAM d’ailleurs a précisé que ses futures décisions, en décembre notamment, prendraient en compte l'impact écono- mique et social du séisme. Bref, le marché actions voit actuelle- ment que le plafond de taux est tou- ché, et entrevoit bientôt le retour à une politique monétaire plus conciliante. Le marché obligataire va dans le même sens. Certes, de façon moins exubé- rante, mais dans le même sens. En tout cas, les signaux pointent tous dans la même direction. Du côté des résultats semestriels, le dernier round des publications est tou- jours en cours. Il y a un peu de tout au tableau des scores. Certaines copies sont de bonne facture avec des béné- fices en croissance à deux chiffres, d’autres moins bonnes, impactées

généralement par les fluctuations de change. Les investisseurs auront tout le weekend pour analyser les chiffres et sortir avec des enseignements. En termes de variation, le Masi a pro- gressé de 0,45% du 20 au 26 sep- tembre, sur des volumes nourris dépassant 1 milliard de dirhams et concentrés sur les grosses cylindrées. L’immobilier concentre toujours l’atten- tion des investisseurs avec des volumes significatifs. D’ailleurs, depuis le début de l’année, on note des gains de 160% pour Addoha, 120% pour Alliances et 30% pour Résidences Dar Saada. Sur le marché des taux, les levées du Trésor en septembre s’alignent avec ses besoins initialement annoncés, soit un taux mensuel de satisfaction de 102%. Les souscriptions cumulées durant ce mois s’établissent à 12,5 Mds de DH, face à un besoin annoncé de 12,3 Mds de DH sur la même période. La dernière séance d’adjudication du mois de septembre 2023 s’est carac- térisée par une quasi-stabilité des taux de rendement primaires. ◆

Par Y. Seddik

P as de surprise pour les investisseurs cette fois-ci. Comme anticipé, la Banque centrale a décidé de cocher la case «Pas de change- ment» sur le taux directeur. Elle a donc prolongé sa pause sur sa politique monétaire, avec une narration désor- mais positive sur l’inflation, sur les anti- cipations d’inflation aussi bien à moyen qu’à long terme et sur la croissance, dont les prévisions ont été revues à la hausse. «Le Conseil a relevé également que les anticipations d’inflation aussi bien à moyen qu’à long termes ont connu une baisse sensible au troisième trimestre de 2023…», indique à ce sujet le Conseil. Pour l’heure, le seul hic est que les différentes anticipations macroécono- miques de la Banque centrale n’in- tègrent ni les impacts économiques du séisme, ni les mesures que devrait adopter le gouvernement dans le PLF 2024. Plus encore, on n’est jamais à

Le Masi a pro- gressé de 0,45% du 20 au 26 septembre, sur des volumes nourris dépas- sant 1 milliard de dirhams.

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BOURSE & FINANCES

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Séisme d’Al Haouz

◆ Des prévisions d’inflation nettement revues à la baisse pour 2024 et le soutien nécessaire aux mesures budgétaires post-séisme derrière un deuxième statu quo consécutif de Bank Al-Maghrib. BAM se prépare à soutenir la relance

instructions royales dans le cadre de la tragédie. Là aussi, nous avons deman- dé un peu plus de détails sur ces mesures, et il nous a fait comprendre qu’il serait possible d’ouvrir de nou- velles lignes de financement dédiées à la reconstruction. «Regardez ce que nous avons fait avec Intelaka. Le taux n’était pas lié au taux directeur de la Banque centrale. Si nous estimons que, dans le cadre de la reconstruc- tion, il y a un effort à faire de ce côté-là, Bank Al-Maghrib le fera…Et c’est ce que nous visons. Nous n’allons pas apporter une contribution à la consommation, mais nous allons contribuer à la reconstruc- tion» , note-t-il.

Sans tomber dans l'optimisme béat, le wali a tout de même tenu un dis- cours globalement rassurant et positif durant ce Conseil.

Un discours optimiste sur la croissance

de passer à 4,8% ! De ce fait, l’inflation globale reviendrait à 2,6% l’année pro- chaine, soit dans la cible de la Banque centrale. Nous avons demandé au wali si la Banque centrale tenait toujours compte de la décompensation en 2024, et sa réponse a été la suivante : «Avec ce qui s’est passé (référence au séisme), vrai- semblablement ce programme sera revu dans une certaine mesure. Même le FMI va devoir comprendre qu’on doit reporter certaines choses. Pour le moment, je n’ai pas le détail de ce qui va être fait». Avec cette inflation prévisionnelle, il sera difficile de trouver des arguments pour augmenter de nouveau les taux les tri- mestres à venir. Jouahri prêt à ouvrir les vannes pour soutenir la reconstruction Le deuxième élément important est que la Banque centrale pourrait lancer un plan de refinancement pour soutenir la construction post-séisme. Car, au tout début de sa présentation, le wali a indiqué que le Conseil de BAM soutient toutes les mesures que pourrait prendre la Banque centrale pour contribuer, aux côtés du gouvernement, à la mise en œuvre des

C ette fois-ci, il était très diffi- cile de se tromper de pronostic quant au Conseil de BAM. Le statu quo était écrit d’avance, principalement du fait d’une inflation en recul constant depuis 6 mois et des conséquences du séisme. Les mar- chés voyaient mal que Bank Al-Maghrib compliquerait la tâche des politiques pour la relance budgétaire nécessaire à la reconstruction. Ces raisons, le wali de la Banque centrale les a actées en conférence de presse. Mais il a présenté deux éléments nou- veaux qui rendent aujourd’hui incohérent tout nouveau resserrement. Tout d’abord, les prévisions d’inflation ont été nettement revues à la baisse pour 2024…. Petit retour en arrière. En décembre der- nier, le Conseil de BAM avait intégré dans son scénario central l’hypothèse d’une décompensation des produits subven- tionnés en 2024 et sur une durée de 2 ans. Les produits aux prix réglementés devaient, dans le cadre de ce scénario central, connaitre un sursaut de 12,9% l’année prochaine. Cette prévision vient Par A. Hlimi

Sans tomber dans l'optimisme béat, le wali a tout de même tenu un discours globalement rassurant et positif durant ce Conseil. Bien sûr, et pour que les esprits ne s’emballent pas, il entoure systéma- tiquement toute idée par un ensemble de risques et d’incertitudes qui pèsent encore. Sur l’après-séisme, le wali s’est en revanche montré plus serein : «L’impact sur le budget, sur la croissance et sur la balance des paiements ne peut pas se faire maintenant. Mais ce que nous constatons statistiquement dans des situations catastrophiques comme celle- là, c’est une reprise de la croissance économique parce que vous êtes dans une période de reconstruction…Plusieurs secteurs vont se mettre en branle. Les BTP vont commencer, le tourisme et les services liés au tourisme aussi». En attendant ce fameux calcul d’impact, la prévision de croissance 2023 a été revue à la hausse à 2,9%, après 2,4% en juin. En 2024, elle se consoliderait à 3,2%, traduisant des améliorations à 3% du rythme d’accroissement des activités non agricoles et de 5,9% de la valeur ajoutée agricole. ◆

La Banque centrale pourrait lan- cer un plan de refinan- cement pour soutenir la construction post-séisme.

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Bourse

◆ Prévoyant d'atteindre cette année un chiffre d'affaires de 2 milliards de dirhams, Akdital a réalisé une croissance impressionnante, tout en améliorant ses marges au premier semestre. Akdital se projette à l’étranger A kdital affiche une crois- sance solide, avec une hausse de 84% de son chiffre d'affaires au pre- mier semestre 2023 d'Akdital au cours du premier semestre. Les investisseurs, dont certains étaient initialement scep- tiques face au plan de développe- ment ambitieux du groupe, recon- naissent désormais sa capacité à tenir ses promesses. Cette confiance s'est traduite par une augmentation significative du cours de plus de 50% en 2023, avec des volumes de transactions en hausse, soute- nus par une couverture accrue de la part des analystes financiers et par l'intégration de l'indice MSCI FM, donnant de la visibilité même auprès des investisseurs étrangers. L'attention se tourne maintenant vers l'après-business plan présenté lors de l'introduction en Bourse, et le défi que représente l'international pour maintenir la croissance rapide de l'activité. ◆ Par A. Hlimi

le groupe devrait compter 36 éta- blissements contre 21 actuellement. Les investissements nécessaires s'élèvent à 1,47 milliard de dirhams, avec un pic de Capex de 1 milliard en 2024 et 568 millions de dirhams en 2025. Le management a affirmé qu'il n'envisageait pas d'augmenta- tions de capital à cet horizon, mais a laissé la porte ouverte à d'éventuels développements après 2025, lorsque l'international deviendra une priorité. L'international dans le viseur L'internationalisation constitue une nouvelle orientation stratégique pour le groupe. Alors qu'auparavant le développement en dehors du Maroc n'était pas considéré comme une priorité, Akdital prévoit maintenant de se développer dans la région Mena et en Afrique subsaharienne. Ilyas El Harti préfère rester prudent en pré- cisant que les projets sont encore à un stade préliminaire de prospection. Cependant, le Conseil d'administra- tion a défini les contours du projet, comme nous le dit Rochdi Talib, PDG du groupe : «Dans la région Mena, notre projet est d'offrir des soins adaptés aux populations modestes des Émirats Arabes Unis. Ce sont des communautés du Pakistan, du Bangladesh, de l'Égypte, et même du Maroc, qui sont souvent mal des- servies en matière de soins de santé. Akdital espère être présent sur ce territoire d'ici fin 2025. En Afrique subsaharienne, le groupe explore des opportunités au Sénégal et en Côte d'Ivoire, tout en restant à un stade préliminaire de prospection». Un titre de plus en plus apprécié en Bourse Le marché boursier a été enthou- siaste à l'égard de la performance

par rapport à l'année précédente. L'EBITDA a augmenté encore plus rapidement (+104%) et les bénéfices ont grimpé de 163%. Les taux de marge se sont améliorés, avec une marge nette passant de 6% à 9% d'un semestre à l'autre. Cette per- formance s'explique par une gestion efficace des charges de structure des cliniques en démarrage, une stratégie d'achats groupés permet- tant des économies d'échelle, ainsi que par la montée en charge des unités existantes, nous dit le mana- gement. Une autre indication d'une croissance saine réside dans le ratio BFR en jours de chiffre d'affaires, qui est passé de 121 à 81. En ce qui concerne l'endettement, le gearing a doublé, passant de 20,6% à 40,6%, parallèlement à l'ouverture de nouvelles cliniques. Mais le mana- gement a rassuré en soulignant que ce taux se situe proche des ratios cibles établis avec les créanciers, affirmant son engagement à financer ses projets avec un ratio de 65% de fonds propres et 35% d'endettement, comme l'a expliqué Ilyas El Harti, Directeur général adjoint du groupe; ce qui va stabiliser le gearing.

36 établissements au Maroc à horizon 2025

En ce qui concerne son expansion à l'échelle nationale, Akdital prévoit d'ouvrir une quinzaine de nouveaux établissements, totalisant 1.430 lits d'ici 2025, ce qui élargira sa présence à 12 nouvelles villes. Ainsi, d'ici 2025,

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HPS

◆ Plusieurs éléments ont pesé sur la profitabilité de HPS au premier semestre, qui marque le coup d'envoi de son plan de développement d'AccelR8. ◆ Le management a présenté une série d'arguments pour défendre ledit plan. Pourquoi la tech croit en son plan «AccelR8»

Ce qui a pesé sur la profitabilité au S1 Au premier semestre, la pro- fitabilité de HPS a été affec- tée par plusieurs facteurs. La croissance rapide des activités et la mise en œuvre du pro- gramme AccelR8 ont entraîné une hausse des charges d'ex- ploitation, notamment en raison de l'augmentation des effectifs, de la sous-traitance accrue, de l'augmentation des salaires et des dépenses liées à l'exécu- tion du plan de stock-options. De plus, la baisse de 5% du Dollar américain, la principale monnaie de facturation, a eu un impact négatif sur les marges. En conséquence, l'EBITDA a diminué, passant à 114 MDH en 2023, avec une marge EBITDA de 20,2% par rapport à 24,1% l'année précédente. Le résul- tat financier a également chuté en raison des provisions pour perte de change, entraînant une baisse du résultat net part du Groupe, qui s'est établi à 45,6 MDH, soit une diminution de 32,8% par rapport au premier semestre 2022. À la fin de l'année 2023, en prenant en compte un taux de change USD/MAD estimé à 10,2, les projections de la société suggèrent une crois- sance organique en ligne avec les objectifs fixés, tandis que la marge EBITDA devrait main- tenir sa stabilité par rapport à l'année 2022. La reprise antici- pée du Dollar américain devrait également contribuer à atté- nuer partiellement les pertes enregistrées au niveau du résul- tat financier jusqu'à la fin du premier semestre 2023. ◆

mière étape pour s'adresser à l'Amérique du Nord; et un nouveau centre de livraison en Inde sera ouvert avant fin 2023 afin d'accroître nos capacités de livraison, en particulier en Asie», affirme-t-on auprès du management. HPS ne mise pas unique- ment sur la croissance orga- nique. Le track record de ses croissances externes est positif, associé à sa capa- cité de financement solide, ce qui renforce sa conviction que cette voie stratégique est viable. «Nous avons réussi à opérer et à intégrer avec suc- cès de multiples acquisitions au cours des 5 dernières années : activité de commutation, ICPS et IPRC», précise le respon- sable. De plus, le management explique qu’il a engagé l'une des plus prestigieuses firmes de conseil en banque d'investisse- ment pour l'aider dans sa stra- tégie de fusions et acquisitions et de création de valeur. Enfin, HPS vise à améliorer sa marge d'EBITDA, tablant sur des initiatives telles que le déve- loppement du modèle SaaS et le projet de convergence pour atteindre cet objectif d'ici 2027. En somme, la tech fonde sa confiance dans le plan AccelR8 sur un historique solide, une position technologique de pre- mier plan, une base de clients diversifiée, une visibilité rassu- rante et une stratégie de crois- sance externe bien conçue. Ces éléments, combinés à un enga- gement continu dans l'innova- tion et l'efficacité opérationnelle, alimentent l'optimisme de HPS quant à son avenir.

Le programme AccelR8 vise une croissance orga- nique annuelle moyenne se situant entre 12% et 17%.

sion de PowerCARD» , indique Abdessalam Alaoui, CEO de HPS. Le management met également en avant son leadership tech- nologique, symbolisé par la reconnaissance de la version 4 de PowerCARD comme la meil- leure technologie au monde par le guide des fournisseurs Datos Insights. Cette position de pre- mier plan renforce la confiance de l'entreprise dans sa capacité à maintenir une croissance sou- tenue. La visibilité est un atout majeur pour HPS, avec un carnet de commandes qui représente plus de 80% de ses revenus annuels, garantissant une base solide pour la croissance future. De plus, l'entreprise a investi massivement en 2022 et 2023 pour répondre à la demande croissante, démontrant ainsi son engagement à maintenir sa trajectoire de croissance. «HPS dispose toujours de mar- chés géographiques impor- tants à développer. La société a ouvert un nouveau bureau au Canada en tant que pre-

L e premier semestre de 2023 a marqué le coup d'envoi d'AccelR8, le programme straté- gique de développe- ment de HPS à horizon 2027. Annoncé il y a quelques mois, ce programme ambitionne une croissance organique annuelle moyenne se situant entre 12% et 17%, un plan de croissance externe visant à générer une croissance annuelle moyenne de 10%, et une prévision de marge EBITDA comprise entre 25% et 30% d'ici 2027. Lors de la présentation des résultats semestriels, la direc- tion de la société technolo- gique a déroulé un ensemble d'arguments factuels pour étayer sa confiance envers son programme de développe- ment. « Nous avons enregistré une forte croissance annuelle de 14% au cours des 10 der- nières années. Nous avons réalisé un TCAM de 20% au cours des 5 années suivant le lancement d'une nouvelle ver- Par Y. Seddik

HPS a enregistré une forte croissance annuelle de 14% au cours des 10 dernières années.

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Taqa Morocco

◆ Taqa Morocco fait état d’un recul de ses marges après la baisse significative de l’indice de référence par rapport au prix moyen d’achat du charbon. Elle explique les différents impacts de sa récente levée de fonds. Une levée de fonds à multiples usages A vec sa stratégie de maintenance préventive et sa démarche d’effi- cience opération- puisqu'il y a une très forte corrélation entre le prix du charbon et celui du gaz qui tend à augmenter pendant les périodes d’hiver, ce qui fait monter les prix du gaz. Selon notre lecture, nous pensons donc que les prix vont repar- tir à la hausse d’ici la fin de l’année». Par Y. Seddik

«Nous achetons le charbon avec un décalage de 3 à 6 mois sur la base d’un indice de référence qui a connu une baisse très sensible. Ce qui a eu un impact sur nos taux de marge du fait que l’on achète le charbon à un prix supé- rieur à celui qu’on facture à notre client, l’ONEE. L’année dernière, la hausse nous a permis d’avoir l’effet inverse», nous explique Omar Alaoui M'hamdi, Directeur général adjoint de Taqa Morocco. Résultats des courses : le RNPG a reculé de 23,4% à 605 MDH, impacté également par l’évolution du résultat finan- cier principalement due à une perte de change exception- nelle, suite à l’évolution de la parité USD/MAD durant le pre- mier semestre. Concernant les prévisions au 2 ème semestre, «on assiste à une baisse du prix du char- bon qui se stabilise aujourd’hui autour de 130 $ la tonne. Toutefois, on estime que cette stabilité n’est que temporaire,

fonds». Par ailleurs, le renforcement des fonds propres du groupe et la maîtrise du besoin en fonds de roulement, qui s’éta- blit à 636 MDH contre 1,65 mil- liard de DH à fin 2022, ont per- mis de consolider davantage les capacités de financement de Taqa Morocco à l’issue de cette levée de fonds. Considéré actuellement comme la locomotive de l'in- dustrie nationale de produc- tion d'énergie privée, avec 19% de la capacité nationale installée pour près de 40% de la production nationale, Taqa Morocco a lancé une nouvelle stratégie à l’horizon 2030 por- tant sur la diversification de ses activités. Objectifs : 1.000 MW de capacité additionnelle et réduction de 25% de son empreinte carbone à terme, pour contribuer à la stratégie de transition énergétique du Royaume. Cette diversification des activi- tés passera ainsi par le déve- loppement de projets dans le secteur de l’énergie renouve- lable, avec l’accélération du déploiement du projet solaire au niveau de Noor PVII, d’une capacité de 96 MW. Dans l’éo- lien, Taqa Morocco dispose déjà de 100 MW de sites sécu- risés au Nord et 600 MW en phase de pré-développement dans le Sud du Royaume. 200 MW sont en cours de prospec- tion. Rappelons qu’en termes de dépenses d'investisse- ment, le management prévoit un Capex global de 1,6 milliard de dollars pour les 1.000 MW de capacité additionnelle. ◆

nelle, Taqa Morocco poursuit sa performance industrielle avec un taux de disponibilité de 94,9%, une production de 7.991 GWh et des revenus de plus de 7,4 milliards de DH au premier semestre. Toutefois, l’inconstance des prix du char- bon sur le marché mondial peut jouer des tours aux pro- ducteurs d’électricité. Et la filiale de l’émirati Taqa en a fait les frais durant ce premier semestre, avec des marges en contraction. L’EBITDA du Groupe a baissé de 4,2% à 1,78 milliard de DH, alors que la marge EBITDA s’est située à 18,5% contre 24,9% une année auparavant, après la baisse significative de l’indice de référence par rapport au prix moyen d’achat du char- bon.

Impacts de la levée Le Groupe Taqa Morocco a réalisé, à travers la filiale JLEC 5&6, une levée de fonds de 6,6 milliards de DH auprès de banques marocaines, avec une maturité de 19 ans à échéance de 2042. Le management nous a détaillé les différents impacts de cette levée sur son activité. «Tout d’abord, la première partie a été utilisée pour le remboursement de la dette à l’international auprès d’une agence de crédit japonaise/ coréenne, mais aussi auprès de banques commerciales internationales et locales. Nous avons remplacé cette dette par une autre locale pour

Au 2 ème semestre,

on assiste à une baisse du prix du charbon qui se stabilise aujourd’hui autour de 130 $ la tonne.

institutionnaliser encore plus Taqa Morocco et l’an- crer dans son écosystème naturel qu’est le Maroc» , détaille le DGA. Il précise que «la deuxième partie de la dette est dispo- nible pour les actionnaires. Elle peut être utilisée en

Le Groupe Taqa Morocco a réalisé, à travers la filiale JLEC 5&6, une levée de fonds de 6,6 mil- liards de DH.

priorité pour financer nos pro- jets de développement, mais il existe également la possi- bilité que le surplus de tréso- rerie dégagé soit utilisé pour le paiement de dividendes. Il y aura ainsi deux utilisations possibles pour cette levée de

E CONOMIE

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Tourisme à Marrakech

◆ L’ONMT vient de lancer une campagne nationale de communication incitant à visiter Marrakech. ◆ Au-delà de cette initiative, le tourisme interne doit sortir de cette logique d’actions ponctuelles et épisodiques pour boucher les trous en cas de crise. Patriotisme économique oui, mais…

marocains, tant en termes d’infrastruc- tures d’hébergement que de prix. Si, comme le révèle la dernière enquête du Groupe Sunergia, presque la moitié des

Marocains (49%) fait du tourisme national au moins 1 fois par an, en dehors de la visite de la famille et des invitations des amis, il n’en demeure pas moins que les struc- tures d’hébergement ne sont pas adaptées aux familles marocaines. De plus, les tarifs restent également élevés et hors de portée de toutes

Presque la moitié des Marocains (49%) fait du tou- risme national au moins 1 fois par an, selon Sunergia.

les catégories sociales. C’est pourquoi Othman Cherif Alami estime que «le développement du tourisme domestique doit être logé dans une véritable division au sein de l’ONMT, de la Société maro- caine d’ingénierie touristique (SMIT), du ministère du Tourisme et des régions». Selon le président du Conseil régional du tourisme de Casablanca-Settat, pour qu’il devienne un véritable moteur perma- nent du tourisme marocain, «il faut que chaque région prenne en main la pro- motion et le développement des produits touristiques de ses propres territoires». De même, poursuit-il, «il faut des finan- cements adaptés, avec une connotation sustainable (tourisme durable) qui pour- rait faire du bien et déclencher chez tous les entrepreneurs une véritable créativité dans les nouveaux produits touristiques nationaux». Par ailleurs, Alami préco- nise que «les communes de tous les territoires touristiques puissent offrir le foncier par des concessions sur 30, 60, 90 ans et ainsi permettre aux opérateurs, jeunes entrepreneurs, d’investir». Enfin, le président du CRT–CS recommande que les Académies des métiers du tourisme rural, qui sont actuellement éphémères car ouvertes juste durant les vacances scolaires, puissent aussi être mises à profit dans le cadre de la promotion du tourisme national. Outre les carences du tourisme interne, il y a une autre réalité liée, cette fois-ci, à

Autrement dit, les Marocains répondront- ils à l’appel de l’ONMT ?

S outenir Marrakech. Continuer de promouvoir la destination afin de ne pas voir s’effondrer le tourisme, cœur de l’activité économique de la ville ocre. Depuis le terrible séisme d’Al Haouz, c’est l’une des principales préoccupations des autorités et opérateurs du secteur. Ainsi, après avoir initié une série d’actions pour rassurer les partenaires internationaux, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a décidé, cette fois-ci, de s’adres- ser aux touristes nationaux. L’ONMT vient en effet de lancer une campagne nationale de communication incitant à visiter Marrakech. Intitulée «Ntla9awfMarrakech», cette campagne inédite vise à perpétuer le mouvement de solidarité des Marocains en les inci- tant à venir à Marrakech et à partager un moment de vie avec les Marrakchis dans cette période particulière, indique l'Office. Cette initiative, qui s’inscrit dans le pro- longement des différentes mesures qu’il a prises pour soutenir le secteur touris- tique en général, portera-t-elle ses fruits ? Par D. William

Maillon faible Ces interrogations sont loin d’être super- flues. Au moins pour deux principales raisons. La première est que le tourisme domestique a toujours été le maillon faible de la politique touristique nationale. Il est considéré comme un facteur de rési- lience important pour le secteur et une bouée de sauvetage, particulièrement en cas de choc externe. Ce fut le cas lors de la pandémie. Il se singularise, par ail- leurs, par l’échec successif des différents programmes et campagnes mis en place (opérations Kounouz Biladi, entre autres) pour en faire une locomotive de dévelop- pement durable de l’industrie touristique. C’est dire que les Marocains voudraient bien être solidaires et faire preuve de patriotisme économique en séjournant à Marrakech pour ce long week-end qui s’annonce, mais encore faut-il que l’offre touristique soit en adéquation avec leurs besoins et attentes. Et c’est là tout le problème : il y a un déphasage criant entre l’offre et la demande des ménages

Il y a un déphasage criant entre l’offre et la demande des ménages marocains, tant en termes d’infrastruc- tures d’héber- gement que de prix.

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