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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023
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positifs à mettre en place pour remédier à cette situation ? A. D. : Comme je l’ai dit précé- demment, les délais de paiement sont les principaux responsables de la fragilisation, puis de la dis- parition du tissu économique. La loi 69-21 répond en grande partie à cette problématique, même si nous ne mesurerons les premiers effets réels que d’ici 24 mois. Autre point majeur : il est néces- saire d’aider les entreprises à financer plus facilement leur BFR, particulièrement leur poste clients. Et je ne parle pas simple- ment de financement bancaire traditionnel, mais également de solutions financières plus inno- vantes. Je pense plus particu- lièrement au cas de Cegid en France, qui propose un service de financement de factures payables en 48h, qui s’adresse aux TPE. Chaque facture émise peut être automatiquement financée, ce qui permet à la petite entreprise de disposer de trésorerie très rapidement. Plus que les dispositifs à mettre en œuvre, j’insisterai davantage sur les bons outils opérationnels permettant aux TPME de mieux gérer leurs postes clients, et donc de recouvrer leurs créances plus rapidement et efficacement. Je pense notamment à des solu- tions intégrées de gestion du poste clients, mêlant plateforme tech et data, le tout accessible à des prix attractifs. Ce type de solutions globales intégrées commence à arriver sur le mar- ché et vise à aider les départe- ments Crédit Management de nos entreprises à mieux interagir avec leurs clients. F.N.H. : Quelles sont les conséquences palpables des défaillances d'entre- prises sur les plans macro- économique et microéco- nomique ? A. D. : Même s’il est à noter qu’aucune étude complète sur les impacts des défaillances n’a, à ce jour, été publiée, nous pouvons facilement imaginer
leurs conséquences. La plus évi- dente : des pertes d’emplois, avec comme corollaire la hausse du chômage. Le marché du tra- vail, peu dynamique, peine à absorber les nouveaux entrants (étudiants cherchant un premier emploi, licencié économique…). Les aides sociales au Maroc
étant ce qu’elles sont, la plu- part des anciens salariés de ces entreprises défaillantes n’ont pas eu d’autres choix que de créer leur propre emploi, via la créa- tion d’entreprises. Les chiffres de créations d’entreprises publiés ces 2 dernières années (notamment durant la période
post-Covid), en hausse assez marquée, confirment ces propos. Néanmoins, il faut bien réaliser que nous ne parlons pas d’une création d’entreprises axée sur l’innovation, mais d’une création de subsistance. Les effets sont complètement différents à long terme sur notre économie. ◆
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