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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023
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Pétrole
◆ Dans une posture délicate, le Maroc se retrouve pleinement exposé aux futures hausses des prix du pétrole, avec peu de possibilités pour en atténuer les impacts. La pénurie de l'offre ne fait que compliquer davantage la situation. Comment gérer la flambée des prix P hénomène mon- dial, la hausse des prix à la pompe prend des propor- tions inquiétantes à des principaux importateurs de gazole russe. Rappelons que le Royaume a été le qua- trième acheteur du gazole russe, avec des importations estimées à 68.000 tonnes métriques durant les deux premières semaines d’août, selon les données de Refinitiv Eikon. des produits pétroliers impor- tés, a peu d'outils à sa dispo- sition pour contrer la montée des prix. Par Y. Seddik
mois sont loin d'être rassu- rantes. L'Agence internatio- nale de l'énergie (AIE) prévoit une «importante pénurie de l'offre» de pétrole au qua- trième trimestre de 2023. À partir de septembre, la dimi- nution de la production des pays de l'OPEP+ engendrera un déficit d'approvisionne- ment significatif, ce qui laisse présager une nouvelle aug- mentation des prix de l'es- sence et du gazole. Mais ce n’est pas tout : l'AIE a prévenu d'un nouveau record de la demande mondiale de pétrole, avec une augmentation de 2,2 millions de barils par jour pour atteindre 102,2 mb/j. Et pour ne rien arranger, la Russie a annoncé des res- trictions temporaires sur les exportations d'essence, visant à augmenter l'approvision- nement en carburants sur son territoire, ce qui pourrait potentiellement entraîner une hausse supplémentaire des prix à l’international. Cette nou- velle est particulièrement pré- occupante pour le Maroc, l'un
«Au niveau de la Samir, il n'y a plus de débat sur ce sujet. Son activation ne peut être plus évidente», explique Oussama Ouassini, expert en intelligence économique, à Finances News Hebdo dans l’émission Urgences Économiques. Signalons qu’après l’embargo de l’UE et grâce à ses raffineries, la Turquie importe du pétrole russe, le raffine puis le revend à l’Europe et les États-Unis en se faisant au passage des marges considérables. Oussama Ouassini propose également d'explorer des alliances avec des pays amis pour négocier un schéma de troc, tel que l'échange d'en- grais ou de phosphates contre des produits pétroliers à un prix préférentiel. D'autres solutions envi- sageables, selon l’expert, incluent l'accélération du développement de l'énergie solaire en utilisant les nou- velles technologies, ainsi que l'exploration de l'investisse- ment dans l'énergie nucléaire, à l'image des centrales nucléaires flottantes dévelop- pées par la Russie. En fin de compte, le Maroc doit se préparer à une crise pétro- lière qui pourrait s'étendre sur au moins trois mois, voire plus. L'attente passive n'est pas une option viable. Il est temps d'investir dans des solutions plus durables et de diversifier l’approvisionnement énergé- tique. ◆
mesure que les prix du pétrole grimpent de manière signifi- cative. Pour les pays non pro- ducteurs, comme le Maroc, la variation des prix finit inélucta- blement par se faire sentir sur le portefeuille des consom- mateurs, qui subissent coup sur coup des augmentations des prix à la pompe depuis le début du mois d'août. Pourtant, la dernière hausse de 50 centimes prévue pour le 15 septembre courant n'a pas été appliquée par les dis- tributeurs, probablement en signe de solidarité envers la région d'Al Haouz, récemment touchée par un séisme. Une trêve qui ne devrait pas durer longtemps, compte tenu de la flambée des prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Aujourd’hui, les perspec- tives pour les 3 à 6 prochains
Il est essentiel de rappeler que les prix à la pompe affi- chés dans les stations-service intègrent deux composantes principales : le coût du pro- duit pétrolier raffiné et la fis- calité. Il convient de noter que le carburant n'est pas indexé directement sur le baril brut, mais sur le «Platts». Il s'agit du gazole raffiné, sans le prix du fret, déterminé par les cota- tions sur le marché de gros à Rotterdam (Pays-Bas). Outre ces facteurs conjonctu- rels, d'autres éléments struc- turels exercent une pression sur les prix du pétrole et, par extension, sur les prix des carburants. Parmi ceux-ci, on peut citer les coupes de production, l’embargo sur le
Au niveau de la Samir, il n'y a plus de débat sur ce sujet, son activation ne peut être plus évidente.
pétrole russe, ainsi que la fermeture de grandes raf- fineries due à la baisse de la production et à la crise sanitaire. De plus, les raffi- neries russes sont en arrêt de maintenance, ce qui fait grimper les coûts de raffinage. En outre, sur les
Les Marocains subissent des
hausses succes- sives des prix à la pompe depuis début août.
marchés des contrats à terme, la hausse résultant de la future réduction de la production de pétrole russe et saoudien est déjà intégrée dans les prix. Face à cette situation, le Maroc, en tant que pays non- producteur dépendant à 100%
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