FNH N° 1123

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023

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Statut unifié des enseignants

◆ La signature de l’accord historique du 14 janvier a marqué le début d’une nouvelle ère pour le corps enseignant et, de facto, pour l’école publique marocaine. ◆ Cependant, certaines réformes tardent encore à voir le jour, de quoi entretenir une certaine animosité. A quand la délivrance ?

à aboutir, puisqu’à ce jour le décret relatif au nouveau sta- tut n’a toujours pas été mis en vigueur. En outre, cer- taines coordinations ont exprimé leur exaspération quant à la non-satisfaction de quelques-unes de leurs revendications. «Une grande partie de nos revendications est restée lettre morte. Il s’agit notam- ment du remboursement insuffisant, voire inexistant de certaines indemnités, en plus du dossier relatif à la situation des enseignants de la cellule 10 qui n’a toujours pas abouti à une issue mutuellement satisfaisante. Sans oublier les conseillers en orientation et en planification, considérés comme piliers du système éducatif, qui attendent toujours une réponse favorable à leurs doléances», affirme le SG du SNE. Dans le détail, les conseillers en orientation et en planification réclament une modification de leur statut leur permettant de devenir inspecteurs. «C’est une revendication qui date déjà de plusieurs années» , insiste-t-il. En ce qui concerne les ensei- gnants dits de la «cellule 10», ces derniers, recrutés entre 1993 et 2012, revendiquent leur droit au passage à l’échelle 10 ainsi que l’augmentation de leur salaire et ce, après avoir exercé pendant plus de 15 ans au sein des écoles publiques. Pour ce qui est des enseignants au cycle secondaire qualifiant, «c’est la seule catégorie du corps enseignant à ne pas avoir bénéfi- cié des indemnités dans le cadre de l’accord du 14 janvier 2023» ,

précise Youness Firachine. Il poursuit également que lors de la dernière réunion tenue avec le ministère de tutelle, ce dernier a présenté les principaux axes de son nouveau projet et, «suite à cela, nous avons formulé nos remarques et suggestions afin qu'elles soient prises en compte dans la version finale. La pro- chaine étape est que la tutelle se concerte avec les autres dépar- tements ministériels concernés en vue de parfaire ledit projet» . Respect des délais Réuni jeudi 15 septembre sous la présidence d’Aziz Akhannouch, le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de décret- loi n°2.23.781 modifiant la loi n°07.00 portant création des AREF. «Compte tenu du caractère urgent du projet en question, qui entrera en vigueur à partir de septembre 2023, et de son impact positif sur les femmes et les hommes de l'éducation qui seront motivés à s'engager dans la mise en œuvre des chantiers du système d'éducation et de formation, il était nécessaire que le ministère prenne l'initiative de revoir les dispositions relatives aux ressources humaines sti- pulées dans la loi actuelle des AREF, de manière à inclure les cadres statutaires des acadé- mies régionales de l'éducation», a expliqué récemment Chakib Benmoussa. Le ministre a réitéré à cette occa- sion l'engagement de son dépar- tement «à promulguer dans les délais impartis le nouveau sta- tut du personnel de l'éducation nationale». Affaire à suivre… ◆

Pierre angulaire de l’accord du 14 janvier, le statut unifié est censé fixer les objectifs d'amélioration et de qualification des performances du corps enseignant.

nationaux des différents syndi- cats. Toutefois, nous sommes toujours en train de discuter cer- taines dispositions dudit projet, puisque certaines ont été réa- lisées tandis que d’autres sont toujours en suspens» , nous confie Youness Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail. Pierre angulaire de cet accord, le statut unifié est censé fixer les objectifs d'amélioration et de qualification des performances du corps enseignant et ouvrir des perspectives d'évolution profes- sionnelle. Il s’agit aussi d’octroyer à tous les salariés les mêmes droits et devoirs tout au long de leur parcours professionnel et annuler 12 régimes liés aux cadres des académies régionales d'édu- cation et de formation (AREF).

L e département de Chakib Benmoussa semble être sous haute pression. Après une rentrée sco- laire marquée par les événements du tremblement de terre survenu le 8 septembre cou- rant au Maroc, le dossier brûlant du statut unifié des enseignants est de nouveau remis sur la table. Depuis la signature de l’accord du 14 janvier entre le gouverne- ment et les syndicats les plus représentatifs de l’enseignement (CDT, FDT, UMT, UGTM), le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports a enchaîné les réunions avec les représentants du corps ensei- gnant. De fait, une commission tech- nique a été désignée pour mener des réunions (26 réunions au total) afin de veiller à la concrétisation des différents principes figurant dans l’accord du 14 janvier. «Après la clôture de ses travaux, cette commission a émis une pro- position de projet aux conseils Par M. Boukhari

«Une grande partie de nos revendications est restée lettre morte. Il s’agit notam- ment du rem- boursement insuffisant, voire inexis- tant de cer- taines indem- nités.

Des revendications pressantes

Les professionnels de l'Édu- cation nationale s’impatientent face à une réforme qui peine

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